Entre janvier et février, environ 400 salariés de la branche Eau de Veolia France ont été transférés vers Veolia Environnement, en particulier des expatriés et des collaborateurs des services juridiques et des ressources humaines. Ce mouvement s'ajoute au plan de départs en cours de négociation, qui doit entraîner 750 suppressions de postes parmi les 15.000 salariés. Sans compter la mise en vente fin 2013 de sa filiale Sade, qui emploie 9.000 personnes en Europe. Arrivé comme DG en juillet 2013 (mais avec le statut de consultant et nommé pour trois ans), Alain Franchi a bien endossé le costume de "cost killer" pour lequel il a été choisi.
Purge
Les discussions sur l'accord de méthode, devant encadrer le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) annoncé en décembre, ont démarré le 19 février, en présence du DRH Michel Porcel. Les syndicats veulent obtenir des garanties sur le maintien des conditions de travail pour le personnel restant dans l'entreprise. Le projet de restructuration, baptisé Hellébore (comme les plantes purgatives), leur fait craindre une augmentation du recours aux emplois précaires dans cette branche qui en compte déjà beaucoup. Si les négociations aboutissent, le plan devrait entrer en vigueur avant l'été. A noter que ces transformations sont interviennues dans un climat houleux peu avant la reconduction du PDG, Antoine Frérot, alors que l'actionnaire principal Dassault (6,3%) s'ingénieait à le pousser vers la sortie, et que les syndicats lui avaient aussi adressé une motion de défiance mi-décembre.
