Sujet d'une plainte de la Commission Européenne le 8 décembre, c'est au tour de la science de pointer du doigt le déclin de la population de bruants ortolans migrant par le Sud-Ouest de la France. Le 16 décembre, le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) a publié
Le rapport souligne une décroissance exacerbée de la population d'ortolans migrant à travers le Sud-Ouest de la France. Lorsque les ortolans ne transitent pas par les Landes, leurs effectifs connaissent un déclin estimé entre 10 et 20%. La chute de la population d'ortolans s'élève entre 20 et 30% lorsque ces oiseaux migrateurs passent par cette région française où il est traditionnellement chassé. Au sein de la population empruntant la voie migratoire occidentale, les scientifiques ont ainsi observé une diminution de 1.500 couples chaque année.
Pour autant, l'étude ne tranche pas le débat opposant chasseurs et défenseurs de l'oiseau. Les premiers estiment que le rapport confirme leur argument phare : seule une minorité des ortolans passe par leur région. D'après l'étude du MNHN, la voie orientale, bien éloignée des côtes méditerranéennes françaises, est empruntée par 4.283.000 couples d'ortolans, soit 90% de la population européenne. La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) communique quant à elle ses inquiétudes quant à une espèce en "danger d'extinction". Pour rappel, la population de bruants ortolans a baissé de 84% entre 1980 et 2012. Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO, exhorte ainsi l'Etat à "tirer un trait sur cette vraie fausse tolérance qui s'appliquait encore récemment dans les Landes".