Après 15 hectares plantés en 2019 et une dizaine en 2020, ce sont 95 hectares soit 240 000 arbustes qui sont en train d'être mis en terre dans la plaine de Pierrelaye-Bessancourt (Val d'Oise) à une trentaine de kilomètre au nord-ouest de Paris.
Plus de trente essences sélectionnées par l'Office national des forêts (ONF) composeront le futur bois. Des variétés qui n'ont pas été choisies au hasard, précise Joseph Passot, chef de projet boisement à l'ONF. : « Le choix d'un panel aussi varié vient répondre aux problématiques climatiques qu'on rencontre actuellement. Ce sont des essences qui s'installent plus facilement en raison de leur capacité à survivre à des gelés précoces et à des été très chauds et longs. »
La plaine de Pierrelaye-Bessancourt accueillait jusque dans les années 90 des cultures maraîchères, mais à cause de l'épandage d'eaux usées parisiennes, les terres ont subi une importante pollution aux métaux lourds. Conséquence, les cultures pour l'alimentation humaine sont stoppées depuis de nombreuses années, poussant la région Île-de-France à trouver une nouvelle destination à la plaine : « Ce déclassement du territoire a entraîné une réflexion pour lui donner un nouvel avenir. Il a été décidé en 2013 la création de cette forêt de 1350 hectares qui participera à la périphérie verte de l'agglomération parisienne », explique rappelle Bernard Tailly, président du Syndicat Mixte pour l'Aménagement de la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt (SMAPP).
L'opération coûte près de 85 millions d'euros, une facture payée pour partie par le Syndicat pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP), au titre de réparation de la pollution causée.
Le million d'arbres prévu sera planté petit à petit pendant les dix prochaines années. Il faudra cependant attendre au moins 2050 pour que la forêt arrive à maturité et prévoir une balade au milieu des bosquets luxuriants.