Si au début de l'année, la recharge hivernale des nappes d'eau souterraine métropolitaines affichait des niveaux faibles, les précipitations des mois de février et mars ont permis de retrouver une situation normale voir excédentaire : au final, pour 76% des réservoirs, la recharge hivernale a été efficace, selon le BRGM. "Entre septembre et mars, nous sommes dans une période de faible végétation, la pluie s'infiltre donc plus et réalimente les nappes. Cette recharge hivernale pour 2016 est normale avec des déficits dans le sud-est, en particulier le Languedoc-Roussillon", a expliqué Philippe Vigouroux, hydrogéologue du BRGM, lors de la présentation à la presse du bilan de la situation des nappes, mercredi 20 avril. La nappe de la craie champenoise présente également une recharge hivernale déficitaire.
En tendance, les niveaux des nappes sont en baisse pour 23% d'entre elles, stables pour 37% et en hausse pour 39%.
Certaines références du réseau piézométrique soulignent la nécessité de surveiller ces variations. " Par exemple, les valeurs du piézomètre d'Heyrieux, dans le secteur Est de Lyon, sont normales mais depuis janvier 2016, la tendance est à la baisse alors qu'en 2014, 2015, elle était à la hausse : il va falloir suivre ces évolutions", illustre Philippe Vigouroux.
