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Actu-Environnement

La future certification des exploitations agricoles traditionnelles inquiète l'agriculture biologique

Agroécologie  |    |  F. Roussel
À l'heure où les sénateurs discutent du projet de loi Grenelle 2, l'association de consommateurs et de professionnels bio Nature&Progrès fait part de ses craintes concernant la future certification environnementale des exploitations agricoles traditionnelles.

Ce dispositif vise à valoriser les bonnes pratiques et les exigences environnementales mises en place par certains agriculteurs. La certification est organisée autour de trois niveaux de certification : un premier sert de ''pré-requis'' puisqu'il s'agit de respecter les exigences donnant droit aux aides de la Politique Agricole Commune. Un second niveau est basé sur la mise en place d'un principe de management environnemental tandis que le niveau trois de ''haute valeur environnementale (HVE)'' est construit sur des indicateurs mesurant les performances de l'exploitation, indicateurs qui seront comparés à des seuils de référence.

Mais pour Nature&Progrès, ''ce nouveau label ''Haute Valeur Environnementale'' (HVE) va avant tout ajouter de la confusion dans l'esprit des consommateurs''. L'association craint que cette certification n'associe l'utilisation de pesticides et d'OGM avec la protection de l'environnement. Nature&Progrès explique par exemple que cette certification interdira l'emploi des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (comme le purin d'ortie) qui n'ont pas d'Autorisation de Mise sur le Marché au profit des pesticides toxiques, seuls à disposer de cette autorisation.
''Un petit maraîcher de montagne qui pratique l'agriculture biologique sur les seules terres de fond de vallée disponibles en bord de rivière se verra exclu au prétexte qu'il lui faut y cultiver des bandes enherbées et y conserver des friches baptisées ''infrastructures écologiques''. A contrario, un gros exploitant utilisant des pesticides et des engrais polluants se verra qualifié HVE au prétexte qu'il dispose d'assez de terres pour ne pas en épandre sur les quelques mètres qui bordent la rivière, et pour louer ses bois inexploités à des sociétés de chasse'', ajoute l'association.

Nature&Progrès en appelle par conséquent aux sénateurs pour modifier le dispositif dont la déclinaison législative est intégrée dans le Grenelle 2.

Réactions4 réactions à cet article

réaction à chaud

Bonsoir, je viens de lire l'article concernant "la haute valeur environnementale". Je partage l'opinion de Nature et Progrés. Nous sommes obligés de vérifier, controler, etc., toutes les propositions de lois de l'agro-chimie-pharmarcie pour contrer leurs actes de totalitarisme. Nous avons l'impression de vivre une atmosphère digne des années 1937-1941. Soyons vigilants, militons, proposons des lois aussi et surtout, continuons le combat.

Anonyme | 06 octobre 2009 à 20h41 Signaler un contenu inapproprié
Re:réaction à chaud

A chaud aussi,
Je trouve que la réaction de Nature et Progrès est complètement hors de propos. Que certains agriculteurs s'engagent dans la filière BIO et n'utilisent plus aucun pesticide, oui très bien. Mais ne reconnaitre que celle-ci frise avec le totalitarisme!
La chimie ne doit pas être considérée comme un gros mot, s'il n'y a plus de famine en France depuis 100 ans, c'est bien grâce à elle! Des progrès sont toujours en cours, les substances nocives sont retirées du marché...il ne faut pas tout renier en bloc!
Un agriculteur "conventionnel" qui divise par 10 les doses de phytosanitaires, a selon moi le droit d'avoir une reconnaissance! Je trouve donc que cette certification est une bonne idée, bien que trop administrative (là dessus on est bien d'accord).

Réac | 08 octobre 2009 à 09h01 Signaler un contenu inapproprié
Re:Re:réaction à chaud

Le Canard Enchaîné du mercredi 18 novembre 2009 parle de ce nouveau label qui de toutes évidences est un moyen de briser l'essor de la filière bio. Quand on voit que les énormes subventions européennes pour l'agriculture négligent totalement le bio, on se demande quelle est la voilonté politique en France, alors même que les consommateurs doivent recourir à des produits bio importés, puisque la production antionale est de loin inférieure à la demande !!! On marche sur la tête, c'est effrayant... Le seul recours : informer les citoyens-consommateurs.

Jamie | 19 novembre 2009 à 11h03 Signaler un contenu inapproprié

Pour enfin finir avec cette polémique Pour ou Contre le BIO, faisons des
enquêtes de santé auprès des adeptes du BIO et du Raisonné ou du
Conventionnel. Nos éminents chercheurs médicaux, nos spécialistes des questions digestives et surtout concernant les cancers digestifs, doivent
se prononcer en toute transparence sur les causes des décès ,en fonction et des professions exercées. Alors, un grand pas pour
l(humanité sera franchi,car la durée de vie des populations des
pays pauvres est dramatiquement courte.

arthur | 28 avril 2011 à 21h51 Signaler un contenu inapproprié

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