Ce dispositif vise à valoriser les bonnes pratiques et les exigences environnementales mises en place par certains agriculteurs. La certification est organisée autour de trois niveaux de certification : un premier sert de ''pré-requis'' puisqu'il s'agit de respecter les exigences donnant droit aux aides de la Politique Agricole Commune. Un second niveau est basé sur la mise en place d'un principe de management environnemental tandis que le niveau trois de ''haute valeur environnementale (HVE)'' est construit sur des indicateurs mesurant les performances de l'exploitation, indicateurs qui seront comparés à des seuils de référence.
Mais pour Nature&Progrès, ''ce nouveau label ''Haute Valeur Environnementale'' (HVE) va avant tout ajouter de la confusion dans l'esprit des consommateurs''. L'association craint que cette certification n'associe l'utilisation de pesticides et d'OGM avec la protection de l'environnement. Nature&Progrès explique par exemple que cette certification interdira l'emploi des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (comme le purin d'ortie) qui n'ont pas d'Autorisation de Mise sur le Marché au profit des pesticides toxiques, seuls à disposer de cette autorisation.
''Un petit maraîcher de montagne qui pratique l'agriculture biologique sur les seules terres de fond de vallée disponibles en bord de rivière se verra exclu au prétexte qu'il lui faut y cultiver des bandes enherbées et y conserver des friches baptisées ''infrastructures écologiques''. A contrario, un gros exploitant utilisant des pesticides et des engrais polluants se verra qualifié HVE au prétexte qu'il dispose d'assez de terres pour ne pas en épandre sur les quelques mètres qui bordent la rivière, et pour louer ses bois inexploités à des sociétés de chasse'', ajoute l'association.
Nature&Progrès en appelle par conséquent aux sénateurs pour modifier le dispositif dont la déclinaison législative est intégrée dans le Grenelle 2.