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Actu-Environnement

Les navires tenus de traiter leurs eaux de ballast

Eau  |    |  R. Debrincat

Microalgues, plancton animal, larves, petits mollusques et crustacés, bactéries, les organismes marins sont nombreux à transiter d'un océan à un autre via les navires. L'organisation maritime internationale (OMI) a mis fin à ces voyages qui troublent les écosystèmes mondiaux. Depuis le 8 septembre 2017, une convention internationale, signée par près de cinquante-deux pays dont la France, soit plus de 35% du tonnage maritime, impose aux flottes de nettoyer leurs eaux de ballast.

Ces eaux sont pompées par les bateaux dans leurs réservoirs ou ballasts, près des côtes ou en pleine mer, afin de préserver leur stabilité en fonction du poids de leurs marchandises. "On estime que 10 milliards de mètres cube d'eau de mer transitent par ce biais chaque année, dont 22 millions déchargés le long des seules côtes de France métropolitaine. Ces eaux sont évidemment chargées d'une grande variété d'organismes marins qui voyagent ainsi avec les navires", détaille Philippe Goulletquer, directeur scientifique adjoint en charge des questions de biodiversité marine et côtière à l'Ifremer.

Or, 60% des cas d'introduction d'espèces invasives proviendraient de ces eaux de ballast. En France, les scientifiques ont dénombré 325 cas d'espèces introduites dont certaines provoquent des perturbations pour la biodiversité locale. "A l'échelle mondiale, l'expansion du trafic maritime fait planer un risque d'homogénéisation des écosystèmes, avec quelques espèces opportunistes qui pourraient proliférer au détriment des spécificités des écosystèmes régionaux. La ratification de la Convention internationale sur les eaux de ballast constitue donc une avancée majeure", poursuit le chercheur. 50.000 navires sont concernés par ces nouvelles dispositions et devront s'équiper de systèmes pour traiter ou filtrer leurs eaux rejetés. Plusieurs systèmes existent : traitement des eaux par rayonnement ultraviolet, électrolyse, filtration ou encore utilisation de produits chimiques.

Reste que les eaux de ballast ne sont pas les seules sources de transport de biodiversité. L'OMI doit dorénavant se pencher sur un autre problème : les biosalissures, des organismes transportés, cette fois, en s'accrochant aux coques des navires.

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