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Actu-Environnement

Les négociations climatiques internationales piétinent à Bonn

Grosse déception au sortir de la conférence de Bonn. Toute la semaine passée, plus d'un millier de négociateurs issus de 190 pays, ont entamé un nouveau round de négociations à quelques jours du sommet climatique mondial de Lima. Sans grand résultat.

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Peu d'avancées ont été notées par les observateurs. Aucune esquisse de pré-accord n'est sortie de la semaine allemande, les experts des principales nations préférant adopter leurs postures traditionnelles plutôt que d'aller de l'avant.

Manque d'argent, toujours

Les discussions ont notamment achoppé sur les "contributions déterminées au niveau national" (CDNN). En clair, les aides financières que les pays développés se sont engagés à verser aux pays pauvres susceptibles d'être affectés par les conséquences des changements climatiques. Les pays émergents et les plus modestes attendent ainsi des garanties sur les 100 milliards de dollars que les pays riches doivent leur verser chaque année à partir de 2020.

Ils attendent aussi que soit abondé le Fonds vert pour le climat (FVC). En principe, le Fonds doit recevoir une capitalisation initiale de 10 milliards de dollars avant la fin de l'année. Pour le moment, les promesses de dons atteignent près de 3 milliards, avec la contibution récente de la Suède. Qu'à cela ne tienne, les pays les plus industrialisés exigent toujours, en contrepartie, que les pays émergents (Chine et Inde, notamment) s'engagent à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Quid du Japon ?

Cet attentisme a de quoi inquiéter. Pour tenir le calendrier de négociation prévu, toutes les parties à la convention de l'ONU sur le changement climatique doivent rendre publiques leurs promesses climatiques d'ici le mois d'avril 2015. Or nombre d'entre elles tergiversent. À commencer par le Japon.

L'Empire du soleil s'est fixé, pour le moment, un objectif très faible de réduction d'émission (-3,8% entre 2005 et 2020) et ne promet plus rien pour le Fond vert. Le gouvernement nippon lui préfère les accords de coopération bilatéraux. Tokyo prévoit ainsi d'investir 16 milliards de dollars dans l'aide climatique aux pays les plus démunis qu'il aura choisis.

Techniques de décarbonation de l'économie

Seule petite consolation : les ateliers techniques. Au cours de ces rencontres thématiques, les experts ont fait le point sur les technologies susceptibles d'aider à la décarbonation de l'économie. Deux voies semblent prometteuses : le captage-stockage de gaz carbonique (CSC) et la réduction d'autres gaz à effet de serre que le CO2, tels le méthane, le protoxyde d'azote et les hydrofluorocarbures (HFC).

À ce dernier égard, une réunion des parties au protocole de Montréal doit se tenir à Paris du 14 au 21 novembre prochain. On y parlera réduction des HFC. Ces substituts aux chlorofluorocarbures (CFC) et au hydrochlorofluorocarbures (HCFC) ne sont pas régis par le protocole de Kyoto, bien que leur pouvoir de réchauffement global soit plusieurs milliers de fois supérieur à celui du CO2.

Pour tenter d'en limiter l'usage, certains pays, dont les États-Unis, la Chine et l'Inde, militent pour que le protocole de Montréal (régissant les gaz destructeurs de la couche d'ozone et leurs substituts) limite leur production et leur utilisation.

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Réactions6 réactions à cet article

La capture et le stockage du CO2 est techniquement possible, c'est aussi une dépense d'ENERGIE considérable mais surtout cette option n'est pas à la hauteur de l'enjeu: ce sont des MILLIARDS DE TONNES qu'il faut traiter. La pérennité des stockage reste a garantir. En effet les sites qui ont contenu du gaz naturel, du pétrole voire les aquifères ne sont pas nécéssairement en mesure de stocker de grands quantité d'eau ACIDIFIEES par le gaz carbonique sous forte pression. Pour se rendre compte du problème il suffit de considérer que les grottes ont toute été crées par l'action d'eau acidifiée (très très peu) par du CO2. Alors sous forte pression l'acidité sera bien plus grande. Le seul stockage valable est fait par le organismes aquatiques a coquille ou squelette calcaire: il suffit de voir que la quasi totalité du calcaire sur terre est d'origine vivante. Des transformations ont ensuite parfois effacées les traces des fossiles des ces organismes.
Les gaz halogénés ont d'abord ete des ChloroFluoroCarbone puis on a remarqué qu'ils abîmaient la couche d'ozone. Les fabricant ont proposé des produits voisins contenant en plus de l'hydrogène et choisis pour ne pas agir sur l'ozone. C'est alors qu'on réalise leur danger avec leur effet de serre important. Si on veut aucun effet sur l'ozone ET sur l'effet de serre il ne reste plus qu'a renoncer a ces gaz et a les remplacer par d'autres INFLAMMABLES ET/OU TOXIQUES. Ce n'est pas pour rien qu'on avait fait ces gaz.

ami9327 | 30 octobre 2014 à 12h21 Signaler un contenu inapproprié

A-t-on prévu dans ces illustres assemblées un mini-comité, dans un coin, qui travaille juste à se demander quelle est l'essence du problème ?

Quand tant de cerveaux supérieurs peinent à résoudre un problème, c'est d'évidence qu'il est juste mal posé.

En l’occurrence, les gaz ne sont pas un problème de chimie, ni même d'efficience industrielle. ce qui rend la solution difficile c'est la concurrence sans limite, avec juste cette règle : d'être sans limite. A la fin on finira par se lancer des Galaxies à la figure. Dons imposer des règles est intrinsèquement difficile.

Et à la racine du système de concurrence sans limite, il en est un autre bien plus puissant encore qui est l'absurdité du système des monnaies, sur quoi vit un système bancaire qui pervertit tout et détruit l'économie elle-même, l’État de Droit, la planète.

Alors, peut-être serait-il temps de le dire et de s'occuper du seul problème à la base des autres.

Zoltan Spin | 31 octobre 2014 à 10h35 Signaler un contenu inapproprié

Va t'on se pencher un jour sue la production de CO2 engendrée par toutes ces réunions dont il ne sort rien ? Et tout cela sans même savoir si le problème posé existe vraiment. Paul Chérel

Paul Chérel - pas de pseudo | 01 novembre 2014 à 15h11 Signaler un contenu inapproprié

On attend avec anxiété l'avalanche d'âneries qui sera proférée à l'occasion du Sommet de Paris, en 2015 au Bourget.
Avec Paul, j'attends aussi le bilan environnemental de ces grandes foires ou messes, dans lesquelles des gens (des grandes "consciences" dont le bilan carbone personnel dépasse parfois celui d'une région entière, voire d'un pays) nous faire la leçon pour réduire notre empreinte carbone, et repartir ensuite, en avion, vers le prochain "sommet"...

Albatros | 03 novembre 2014 à 11h14 Signaler un contenu inapproprié

Une chose est avérée c'est que le taux de CO2 grimpe inexorablement et depuis longtemps. Le problème est dans le INEXORABLEMENT. L'autre problème est que l'augmentation s'accélère.
On peut vivre dans un air qui contient jusqu'a 2500ppm de CO2 mais bien avant d'en arriver l'effet de serre aura tout chamboulé.
De toute façon entre le moment ou les scientifiques on commencé à alerter et celui ou des mesures VRAIMENT efficaces seront prises il sera bien trop tard. Il y une énorme inertie du système a l'échelle planétaire.
En plus nous n'avons pas aujourd'hui les moyens de lutter contre l'emploi de tous ces combustibles fossiles 23 millions de tonnes de pétrole PAR JOUR partent en fumées (plus ou moins noire...) Quant au charbon selon planetoscope ce sont 250TONNES/SECONDE

ami9327 | 03 novembre 2014 à 23h55 Signaler un contenu inapproprié

Et alors, cela légitime-t-il pour autant les superstars des sommets et les sommets eux-mêmes?
L'inertie du système, joliment dénommée, s'appelle le besoin d'énergie de l'humanité et c'est cette soif d'énergie qu'il faut absolument satisfaire pour certains (ceux qui en manquent) et, qu'il faut absolument limiter, voire tarir pour d'autres (ceux qui la gaspillent, dont les superstars susmentionnées).
La répétition "c'est inexorable" est sans doute pédagogique mais elle reste vaine tant que les modèles de société n'évolueront pas: pourquoi faire plus de 60km/j pour aller au boulot (quand on en a un)? Pourquoi cette morbide admiration des grosses bagnoles allemandes? Pourquoi cette intoxication, morbide aussi, à la consommation (les bagnoles "suréquipées")? Pourquoi cette aveugle confiance dans "le marché" (cf. le ridicule marché du carbone promu par la non moins ridicule "chaire du développement durable" des ânes de Paris-Dauphine)?
Au contraire, cette répétition du genre "on va tous crever" -ce qui est vrai, du reste- peut amener à la désespérance et justifier un certain extrêmisme: "puisque "ils" ne font rien, je vais au baston" en me prenant pour un "résistant".

Albatros | 04 novembre 2014 à 09h26 Signaler un contenu inapproprié

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