Les semences traitées à l'aide de l'imidaclopride, de la clothianidine et du thiaméthoxame ne pourront plus être mises sur le marché européen ni utilisées à compter du 19 décembre 2018. Les règlements de la Commission européenne introduisant cette interdiction dans la législation de l'UE sont en effet parus au Journal officiel du 30 mai.
Les représentants des Etats membres étaient tombés d'accord le 27 avril dernier sur cette proposition de l'exécutif européen. Cet accord faisait suite à un appel des eurodéputés après que l'Agence européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) a confirmé le risque élevé présenté par ces substances pour les abeilles et les pollinisateurs sauvages.
Les insecticides contenant les trois substances incriminées avaient déjà fait l'objet de restrictions d'usage en 2013. Leur interdiction est maintenant complète à l'exception des usages en serres permanentes. "Il existe six molécules néonicotinoïdes autorisées actuellement sur tout le territoire européen, et au moins deux nouveaux pesticides tueurs-d'abeilles, le sulfoxaflor et le flupyradifurone", avait toutefois pointé l'association Pollinis au moment de l'annonce de l'interdiction.
La France, de son côté, a voté l'interdiction des néonicotinoïdes à compter du 1er septembre 2018, avec une possibilité de dérogations jusqu'en 2020. Les députés ont adopté dans la loi agricole actuellement en discussion un amendement étendant cette interdiction aux substances présentant des modes d'action identiques.