La Commission européenne souhaite interdire de la protection des cultures en plein champ trois néonicotinoïdes, en raison des risques qu'ils représentent pour les abeilles. Le clothianidine, l'imidaclopride et le thiamétoxame font déjà l'objet, depuis 2013, d'une restriction d'usage en Europe. Mais à la lumière de nouvelles conclusions présentées en octobre 2016 par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), l'exécutif européen veut aller encore plus loin. Il propose donc aux Etats membres de restreindre leur usage et celui des semences traitées aux seules serres fermées où les cultures restent tout au long de leur cycle de vie et ne sont pas replantées à l'extérieur. Cette proposition pourrait être soumise au vote des Etats membres dès le mois de mai, pour une entrée en application dans les mois à venir.
La France, dans sa loi sur la biodiversité, a déjà prévu d'interdire sept substances actives de la famille des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018 : acétamipride, clothianidine, dinotéfurane, imidaclopride, nitenpyrame, thiaclopride, thiamétoxame. L'agence française de sécurité sanitaire (Anses) a publié mi mars une étude sur les alternatives aux néonicotinoïdes.