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Actu-Environnement

Néonicotinoïdes : plusieurs recours dirigés contre l'arrêté de réautorisation

Agroécologie  |    |  L. Radisson

Sept organisations (1) annoncent déposer des recours devant les tribunaux administratifs de Lyon et de Toulouse contre l'arrêté du 5 février 2021. Par ce texte, les ministres de la Transition écologique et de l'Agriculture ont autorisé l'emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des insecticides néonicotinoïdes en vue de lutter contre la jaunisse induite par la présence de pucerons. Un texte qui met en œuvre le revirement sur l'interdiction de ces pesticides qui avait été actée dans la loi de reconquête de la biodiversité de 2016.

Les recours, en référé et sur le fond, sont dirigés contre Bayer et Syngenta, les deux sociétés détentrices des produits commerciaux (Gaucho et Cruiser) autorisés pour quatre mois par l'arrêté. Les requérantes mettent en avant « l'état critique des populations d'abeilles et des insectes en général » et le fait que les matières actives des produits autorisés (imidaclopride et thiamethoxam) sont identifiées comme néfastes pour l'environnement. « C'est sur la base de ces dangers pour la biodiversité que la France avait pris la décision d'interdire ces néonicotinoïdes, suivie en cela par l'UE », rappellent les organisations.

Celles-ci pointent des non-conformités avec le règlement européen relatif à la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, qui n'autorise des dérogations que pour un usage contrôlé et limité, et en présence d'un danger qui ne peut être maîtrisé par d'autres moyens raisonnables. Les requérantes mettent également en avant une « violation manifeste du principe de précaution ».

De son côté, l'association Agir pour l'environnement annonce un autre recours, mais devant le Conseil d'État, en vue de suspendre l'arrêté. « Différents éléments essentiels n'ont pas été pris en compte, comme les conditions météorologiques beaucoup plus froides que prévu et très défavorables au développement du virus de la jaunisse, ou encore l'impact sur l'ensemble de la biodiversité des néonicotinoïdes quand la majorité de la substance reste dans le sol pendant trois ans », explique l'ONG.

1. France Nature Environnement, Pollinis, Générations futures, Justice Pesticides, Syndicat national d'apiculture, Terre d'abeilles, Alerte des médecins sur les pesticides

Réactions6 réactions à cet article

Sachant que l'arrêté pris le 5 février, un peu trop hâtivement visiblement, est fondé sur une erreur de calcul (voir Le Monde à https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/19/neonicotinoides-des-derogations-fondees-sur-une-erreur-de-calcul_6070521_3244.html), il ne devrait pas être trop difficile de faire casser ce texte scélérat.

Pégase | 19 février 2021 à 21h46 Signaler un contenu inapproprié

Si on se repère à mon expérience perso, toute attaque de pucerons est liée à la présence de fourmis qui les protègent des prédateurs naturels, donc on fait quoi contre les fourmis avant de semer les betteraves?
C'est qu'une théorie.
En tout cas chez-moi, je ne sais pas si ça éxiste toujours, il éxistait un produit contenant un poison, une goutte sur une feuille, la reine éradiquée, disparition des fourmis en 3 semaines et des pucerons peu de temps après.

pemmore | 22 février 2021 à 11h20 Signaler un contenu inapproprié

Illustrer votre message avec un pulvérisateur révèle de votre intention de désinformer vos lecteurs. Les néonicotinoïdes seront utilisés en enrobage des semences . Les quantités de matières actives sont réduites au maximum, et permettent ainsi de ne pas utiliser ce pulvérisateur (diabolique) pour les traitement en plein à un stade 2 ou 3 feuilles de la betterave ou une portion très importante de l'insecticide n'atteint pas sa cible. Pour tout les contributeurs, il y a une marge entre le "croire et le savoir"

bocaorne | 22 février 2021 à 11h37 Signaler un contenu inapproprié

pendant que les évangélistes dénoncent les agriculteurs, l'Europe autorise l'importation de produit contenant jusqu’à 200 fois la dose permise aux agriculteurs Français.
Oui il faut arriver a supprimer nombre d’intrants mais avant tout il faut que la nourriture soit vendue au juste prix ce qui ne réjouit pas le consommateur lambda qui verrait son budget loisir fondre comme neige au soleil.

ouragan | 22 février 2021 à 12h03 Signaler un contenu inapproprié

Merci à M.Radisson de (re)mettre en lien le dit arrêté scélérat,que j'avais déjà lu dans votre veille réglementaire il y a peu de temps, lequel est suffisamment clair à lire pour comprendre et savoir ce qui sera autorisé à N, N+1, N+2, N+3.
Merci d'ailleurs, au passage, de cette aide réglementaire régulière, qui m'est très utile tant au niveau professionnel que personnel.
Je confirme que la photo utilisée n'est pas la plus appropriée pour ce cas précis. Mais elle ne peut tromper que celui qui ne prendra pas la peine de chercher plus loin que le titre, et j'assimille personnellement l'utilisation de cette photo à une simple illustration d'un sujet actuel (et surtout polémique)!

nimb | 22 février 2021 à 21h52 Signaler un contenu inapproprié

C'est vrai qu'on ne se met pas toujours à la place des autres, il y a les insectes, rares de toute façon sur un champ de 10 ha, mais aussi toute une récolte perdue pour l'agriculteur.
Ca me fait penser aux gilets jaunes, en partie contre une décision stupide de vitesse d'un homme politique, mais aussi le vouloir vendre le gasole au prix de l'essence.
Tout comme on ne comprend pas le retour de ce poison dont on ne connait même pas sa nocivité sur l'être humain, je ne comprend pas qu'un carburant dangereux et même parfois mortel pour les enfants (ozone, fumées, nox) payé à l'époque aux Russes 50 % plus cher que du e95 d'origine US, un cadeau empoisonné en quelque sorte.
Le vendre 2 € le litre m'eût semblé normal et légitime.
Tout comme ce lascar de paysan qui comprend rien, va dire au gilet jaune handicapé d'un minimum de morale de mettre sa berline puante à la casse?

pemmore | 23 février 2021 à 19h42 Signaler un contenu inapproprié

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