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Actu-Environnement

Néonicotinoïdes : malgré leur interdiction, ils sont régulièrement détectés dans des cultures non traitées

En 2018, l'Union européenne a pris un moratoire restreignant l'usage de trois néonicotinoïdes (la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame) sur les cultures attractives pour les abeilles. En 2018, la France a décidé d'aller plus loin en étendant les restrictions à cinq néonicotinoïdes (ajoutant l'acétamipride et le thiaclopride à la liste des restrictions) et à toutes les cultures en extérieur.

Malgré ces mesures, ces insecticides seraient encore présents sur des cultures non traitées et des fleurs sauvages, révèlent des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l'Institut national de recherche agronomique (Inra) et de l'Institut de l'abeille (ITSAP), dans une étude publiée le 28 novembre 2019 sur le site Science of the Total Environment.

Les chercheurs ont mesuré les résidus de néonicotinoïdes dans le nectar prélevé dans 291 parcelles de colza d'hiver entre 2014 et 2018, une variété qui ne doit plus être traitée depuis 2013. Pourtant, « l'imidaclopride a été détecté, chaque année, au total dans 43 % des échantillons analysés (48 % des parcelles), sans tendance à la baisse au cours des années mais avec une forte variation inter-annuelle », indique le CNRS dans un communiqué. En 2015, 5 % des parcelles étaient positives. En 2016, elles étaient plus de 90 % à contenir des résidus de néonicotinoïde. Le type des sols et les précipitations influeraient sur la présence, ou non, de résidus.

Les résidus persistent

Dans la plupart des cas, les traces détectées sont faibles (entre 0,1 et 1 ng/mL) mais, dans quelques cas, « les concentrations maximales dépassaient celles rapportées dans les parcelles traitées, allant jusqu'à 70 ng/mL ». Ces contaminations présentent un risque de mortalité non négligeable pour les abeilles (domestiques ou solitaires), les bourdons et autres pollinisateurs, souligne le CNRS.

Cette étude montre donc que les résidus d'imidaclopride persistent, se diffusent dans l'environnement, et peuvent se retrouver dans des cultures non traitées. Et elle plaide pour une interdiction totale des ces substances sur les cultures en extérieur.

Réactions4 réactions à cet article

"Quand il n'y en a plus, il y en a encore !" selon le proverbe. L'agriculture intensive, avec son addiction aux pesticides, a farci notre environnement et nos organismes de saloperies et continue de le faire : qu'une molécule soit interdite, 2 ou 3 autres au moins aussi nocives mais bien moins détectables et évaluables car moins étudiées (et c'est là aussi que se niche la délétère supercherie : l'agroindustrie dispose toujours d'une bonne longueur d'avance sur la recherche publique) sont mises sur le marché.
Il est grand temps que nos décideurs prennent la vraie mesure de cet empoisonnement collectif et fassent enfin le choix de réduire drastiquement la nocivité d'une certaine forme d'agriculture, par ailleurs rejetée par un nombre de citoyens en constante augmentation.
Mais quand on voit les gages de servilité que l'actuel ministre de l'agriculture vient d'offrir aux représentants de la FNSEA pour débloquer Paris, on constate l'ampleur de la tâche !

Pégase | 28 novembre 2019 à 09h57 Signaler un contenu inapproprié

A l'heure actuelle, seule la capacité de nuisance permet d'obtenir des résultats, les gouvernements successifs et interchangeables croient avoir la paix sociale en se couchant en permanence. Le résultat est tout sauf la paix sociale car il ouvre la voie à de nouvelles revendications. Et nos brillants "économistes pour débat télévisé"continuent à amalgamer dans le terme "agriculture" à la fois les agriculteurs (qui ne se portent pas bien), et l'agro-business, qui se porte très bien. Le tout pour la FNSEA est de continuer à soutenir le système en victimisant les premiers : "c'est la faute des règlements, de Bruxelles, des ''zécolos" etc.

petite bête | 28 novembre 2019 à 10h53 Signaler un contenu inapproprié

L'Edito politique de Thomas LEGRAND sur France Inter ce matin à 07h44 intitulé "Malentendus et manips sur l'agribashing" est limpide sur le sujet et fait parfaitement la part des choses en replaçant bien les responsabilités. Enfin !

Pégase | 28 novembre 2019 à 11h31 Signaler un contenu inapproprié

Bonjour,

c'est pour cela que la population ne fait plus confiance dans ses agriculteurs

Où les agriculteurs "hors la loi" se procurent-ils ces produits interdits ?

Quand et qui contrôlera ? puisque le contrôle citoyen n'est pas pris en compte !

et c'est dans tous les secteurs pareils

on supprime le contrôle dans tous les domaines

cordialement LILI

LILI | 28 novembre 2019 à 14h39 Signaler un contenu inapproprié

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