Curieuse loi Nome. Le texte n'est pas encore adopté, et pourtant les décrets d'application font depuis longtemps l'objet de débats houleux. La législation va-t-elle permettre de libéraliser le marché de l'électricité hexagonale comme le demande la Commission européenne à la France? Le texte en fixe le principe. En pratique, rien n'est moins sûr. Depuis le début des discussions, toute la question est de savoir à quel prix les opérateurs alternatifs pourront accéder à 25% du nucléaire produit par EDF pour une période transitoire, qui court jusqu'en 2025. Ce tarif d'accès régulé au nucléaire (Aren) doit être déterminé par les décrets d'application de la loi, sur lesquels les services des ministères de l'Ecologie et de l'Economie travaillent déjà.
La table ronde consacrée à ce sujet lors des journées parlementaires de l'énergie, mardi 12 octobre, a été, comme l'année dernière, symptomatique des difficultés à avancer en France sur cette question qui fâche. Les positions des différents acteurs concernés ne semblent pas beaucoup évoluer. De son côté, EDF défend fermement le prix de 42 euros le mégawattheure. Mais il devra être d'au moins 45 euros, dès lors que la prolongation de la durée de vie des centrales sera...
Article publié le 13 octobre 2010