Le prétendant maltais à la succession de John Dalli - ancien commissaire à la Santé et à la Protection des consommateurs, démissionné en raison de soupçons de trafic d'influence - a fait forte impression la semaine dernière lors de son audition face aux députés européens.
Pour autant, lors de la réunion des présidents des groupes politiques de l'hémicycle le 15 novembre, certains doutent ont perduré en raison de ses positions extrêmement conservatrices. Tonio Borg est un farouche opposant à la légalisation de l'avortement à Malte, s'est longtemps dit contre le divorce et ne veut pas entendre parler des droits des homosexuels.
Sociaux-démocrates faiseurs de Roi
Les libéraux et la gauche radicale au Parlement européen ont annoncé qu'ils voteront contre sa nomination. Les Verts ont aussi émis des réserves. Seuls les conservateurs eurosceptiques et le Parti populaire européen, première formation de l'assemblée, dont M. Borg est membre, ont déclaré soutenir ouvertement le candidat.
Les sociaux-démocrates (deuxième groupe le plus important) se trouvent entre les deux. S'ils se disent préoccupés par les opinions personnelles de l'actuel vice-Premier ministre maltais, ils soulignent aussi les engagements pris par Tonio Borg lors de son audition, pour faire appliquer à la lettre les traités.
21 novembre
Pour dissiper tout doute, la réunion des présidents de groupes a proposé que le futur commissaire s'engage publiquement sur plusieurs points :proposer dès janvier 2013 une nouvelle législation sur le tabac, faire adopter dès la mi-2013 les propositions sur le clonage des animaux et les produits alimentaires, faire interdire d'ici mars 2013 les essais cliniques...