Engager la création de normes internationales sur la biodiversité. Telle est la proposition qu'Olivier Peyrat, directeur général de l'Afnor, a faite le 27 janvier à Eddy Njoroge, président de l'Organisation internationale de normalisation (ISO). « Une initiative qui intervient dans la perspective de la COP 15, qui se tiendra à Kunming en Chine en octobre 2020, où sera fixée la trajectoire mondiale en termes de biodiversité pour les dix prochaines années », rappelle l'organisme français de normalisation.
« L'enjeu de la biodiversité ne sera pleinement partagé qu'à partir du moment où les initiatives ont des dénominateurs communs, tels que les normes internationales le permettent. Nous souhaitons engager ce projet avec les acteurs socio-économiques de tous les pays volontaires pour dépasser les approches nationales », explique Olivier Peyrat. L'ISO apportera une réponse à la proposition de la France d'ici mai 2020 et, en cas de réponse positive, un appel à participation sera lancé.
Un travail impliquant plus de vingt organisations françaises, réunies au sein de la commission biodiversité de l'Afnor, est engagé depuis un an. Ce groupe étudie « tout aspect relatif à la prise en compte de la biodiversité et à la mise en œuvre de mesures de protection de la biodiversité dans tout projet porté par une (ou plusieurs) organisation(s) : management, cadre, exigences, indicateurs, lignes directrices, outils, méthodes, protocoles ».
La demande de référentiels en matière d'impact sur la biodiversité se fait de plus en plus en pressante. Le 28 janvier, quatre acteurs financiers (Axa Investment Managers, BNP Paribas Asset Management, Sycomore Asset Management, Mirova) ont lancé un appel à manifestation d'intérêt en vue de développer un outil précurseur de mesure d'impact des investissements sur les ressources naturelles. En 2018, CDC Biodiversité a déjà lancé une méthode de notation de l'impact des acteurs économiques sur la biodiversité, appelée « Global Biodiversity Score ».