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Nouveau nucléaire : RTE chiffre le pari énergétique d'Emmanuel Macron

À Belfort, Emmanuel Macron a donné sa vision du futur énergétique de la France. Selon les travaux de RTE, la hausse de la consommation électrique et la relance du nucléaire envisagée par le président auraient effectivement des bénéfices économiques.

Energie  |    |  F. Gouty
Nouveau nucléaire : RTE chiffre le pari énergétique d'Emmanuel Macron

Le 10 février, Emmanuel Macron a déroulé ce qu'il jugeait être la feuille de route idéale s'agissant du développement énergétique de la France à l'horizon 2050. Relance du nucléaire, accélération plus ou moins relative des énergies renouvelables, le futur système électrique imaginé par le président de la République n'est pas sans rappeler les propositions prospectives élaborées par RTE, le gestionnaire du réseau d'électricité, en octobre 2021. À l'occasion de la présentation d'analyses complémentaires et de la clôture officielle de ses travaux en la matière, RTE est justement revenu sur la compatibilité des annonces du président avec ses scénarios.

Miser sur la trajectoire de réindustrialisation

« À la publication de notre rapport, nous recommandions qu'il était urgent de se mobiliser et de prendre des orientations concernant la composition de notre futur mix électrique, rappelle Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE. Nous nous réjouissons donc que des orientations aient été prises. » Dans son discours prononcé à Belfort, Emmanuel Macron s'est appuyé sur l'une des hypothèses émises par RTE : une augmentation de la consommation électrique de la France, en 2050, jusqu'à 60 % de plus que ce qu'elle était en 2020. Cette hausse drastique résulterait d'une électrification massive des usages, en particulier dans le secteur industriel, dans l'optique du remplacement des énergies fossiles et de la neutralité carbone en 2050. La réindustrialisation de la France, déjà esquissée par le plan d'investissement France 2030 et les mesures de « décarbonation profonde » du secteur, est effectivement au cœur de la stratégie économique du gouvernement.

“ Il était urgent de se mobiliser et de prendre des orientations concernant la composition de notre futur mix électrique ” Xavier Piechaczyk, RTE
RTE a modélisé cet avenir envisagé par Emmanuel Macron au sein de l'une de ses trois trajectoires principales, celle de « réindustrialisation profonde ». La hausse de 60 % de la consommation électrique à laquelle elle correspond « implique que le système électrique devra être plus gros », souligne Xavier Piechaczyk. Pour répondre à cette éventualité, RTE a formulé six scénarios de mix de production d'électricité décarbonée, s'appuyant sur diverses proportions d'énergies renouvelables et de nucléaire en fonction des trajectoires prévisionnelles de consommation. Parmi ces six stratégies énergétiques, Emmanuel Macron se rapproche des deux s'appuyant le plus sur l'atome.

Deux scénarios en un

Pour rappel, dans sa propre vision prospective, le président envisage d'atteindre 100 gigawatts (GW) d'énergie solaire photovoltaïque installés en France en 2050, 40 GW d'éolien en mer et 40 GW d'éolien terrestre. Il ajoute à cela environ 25 GW de « nouveau nucléaire », constitués de six à quatorze réacteurs de type EPR2 et de quelques petits réacteurs modulaires (SMR), accompagnés d'un nombre indéterminé de « tous les réacteurs nucléaires (existants) qui peuvent être prolongés », parmi les 61,4 GW du parc actuel. Sur le papier, cette configuration hypothétique s'approche des scénarios de RTE surnommés « N2 », comportant 63 % d'énergies renouvelables et 36 % de nucléaire, et « N03 », partageant le mix électrique à 50-50. Appliqués à la trajectoire de « réindustrialisation » modélisée par RTE, ces mix se composent de :

- entre 119 (N2) et 98 GW (N03) de photovoltaïque ;

- entre 54 et 40 GW d'éolien offshore ;

- entre 60 et 54 GW d'éolien terrestre ;

- et entre 23 et 27 GW de nouveau nucléaire (14 EPR2, sans ou avec SMR), ainsi que 16 à 24 GW de nucléaire historique prolongé au-delà de soixante ans d'activité.

Le coût des trajectoires de référence et de sobriété

Lors de la présentation des analyses complémentaires de son rapport 2050, RTE a donné son estimation du coût total du système électrique. En moyenne, quelle que soit la configuration du mix envisagé (parmi les six scénarios élaborés), la différence entre les trajectoires de consommation électrique de référence (arrêtée à 645 TWh), de sobriété (555 TWh) et de réindustrialisation (752 TWh) est de plus ou moins 10 milliards d'euros par an. « L'intérêt économique de faire du nouveau nucléaire ne change pas dans un scénario sobre », atteste néanmoins Xavier Piechaczyk.
« Ce que le président a mis sur la table ne correspond pas exactement à l'un de nos scénarios, statue Xavier Piechaczyk. Nous les avons construits comme des idéotypes contrastés pour éclairer le débat. » En somme, seul le ralentissement du développement de l'éolien terrestre anticipé par Emmanuel Macron n'entre pas en adéquation avec les répartitions de production électrique formulées par RTE. Son directeur assure néanmoins que cette différence ne serait pas de nature à mettre en cause la sécurité d'approvisionnement électrique à l'avenir. Quant à son impact économique, « pour chaque mix, on peut augmenter ou non la part de l'éolien terrestre : l'enjeu n'est pas économique, mais d'acceptabilité », souligne Thomas Veyrenc, directeur exécutif chargé de la stratégie, prospective et évaluation chez RTE.

Le choix de la compétitivité économique ?

L'intérêt des travaux de RTE, et de leur mise en perspective avec les annonces d'Emmanuel Macron, réside surtout dans leur évaluation économique. Selon le gestionnaire du réseau électrique, la relance du nucléaire dans un contexte de réindustrialisation envisagée par le président a un véritable avantage économique. Le coût total d'un tel système électrique varie ainsi entre 71 milliards d'euros par an (Md€/an), dans le scénario « N2 », et 67 milliards par an, dans le scénario « N03 », avec le plus de nouveaux réacteurs et de réacteurs nucléaires historiques prolongés.

À titre de comparaison, le coût pour le scénario « M0 », comportant un mix à 100 % d'énergies renouvelables, suivant la trajectoire de réindustrialisation s'élève à 86 Md€/an, contre un peu plus de 40 Md€ dépensés pour le mix électrique en 2020. Les dépenses d'investissement, nécessaires au lancement de nouveaux réacteurs et à l'accroissement des énergies renouvelables entre 2020 et 2060, se chiffrent, quant à elles, à environ 770 milliards d'euros (soit 200 milliards de moins que pour les scénarios sans nouveau nucléaire). « Le coût rapporté au mégawattheure (MWh) d'énergie consommée est sensiblement le même, quoi qu'il en soit, assure cependant Xavier Piechaczyk. Le système électrique est donc très largement finançable et supportable d'ici à 2050. »

Enfin, du point de vue économique, le gestionnaire du réseau électrique donne l'avantage à encore plus d'énergie nucléaire après 2050. « Dans un mix optimal théorique, le plus compétitif économiquement, il nous faudrait privilégier de l'éolien en mer posé près des côtes, sans éolien flottant, de grands parcs solaires au sol plutôt que des petits sur toitures, et viser 40 GW de nouveau nucléaire d'ici à 2060 », avance Thomas Veyrenc. Autrement dit, pour offrir l'électrification massive des usages la plus avantageuse économiquement, s'arrêter à 14 EPR2 lancés en 2050 ne serait pas suffisant à terme. Atteindre les 40 GW escomptés impliquerait de mettre en service dix réacteurs additionnels sur dix ans.

Réactions55 réactions à cet article

il faut dépolluer nos activités avec des énergies durables donc renouvelables et propres ... tout l'inverse du nucléaire ! L'idéologie a pris le pas sur la raison et la science !

laurent | 17 février 2022 à 09h06 Signaler un contenu inapproprié

Tous ces plans de guerre picrocholine ont un point commun , la démesure ,avec un horizon qui va jusqu'en 2060 , alors que ces gens là sont incapables de dire comment ils vont équilibrer le réseau demain.
On touche à l'absurde quand ils veulent maintenir en activité des réacteurs nucléaires au delà de 60 ans , mais manifestement ces spécialistes (sic) ne savent pas qu'on ne peut pas changer une cuve de réacteur qui a été construite pour durer 40 ans .
Quant à l'EPR , éternelle arlésienne du théâtre nucléaire , ils l'intègrent dans le plan sans tenir compte de son coût exorbitant.
Un faisceau de 6 plans absurdes de plus , attendre le suivant....

Darwin | 17 février 2022 à 10h11 Signaler un contenu inapproprié

@laurent
Le nucléaire est la plus durable et la plus fiable des énergies. L'idéologie, c'est de croire, sans raisonnement cartésien, qu'on pourrait réindustrialiser notre pays avec de l'éolien et du solaire. L'étude du RTE montre sans ambiguïté que construire le maximum de nucléaire est la solution la moins risquée (on a su faire, on saura refaire en s'en donnant les moyens) et surtout de loin la moins chère, alors que les caisses publiques sont vides.
RTE, malgré sa tutelle (ministère Pompili) qui limite parfois ses hypothèses, maîtrise bien mieux l'optimisation technico-économique que des ONG totalement politisées comme l'ADEME ou Negawatt.
Ces dernières introduisent, sans le dire, des hypothèses irréalistes (décroissance de la production d'électricité, asservissement de la consommation à la production, capacité à construire des stockages de masse d'électricité), pour arriver à justifier leur dogme du "tout renouvelable" qui peut paraître le Graal de chacun, mais qui ne résiste pas à l'analyse de ceux qui ont un minimum de culture scientifique.

studer | 17 février 2022 à 10h14 Signaler un contenu inapproprié

Relativisons : nous sommes en année électorale, et les promesses n'engagent que ceux qui les croient. Mais il est aussi de la responsabilité des électeurs de ne pas exiger des candidats des promesses que ceux-ci savent ne pas pouvoir tenir. Le nucléaire fait partie de ce qu'il est nécessaire de promettre pour avoir le soutien du lobby industriel.
Par contre, dans l'argumentaire, comment peut-on parler d'indépendance énergétique avec un "carburant" l'uranium, qui provient uniquement de l'étranger et de pays et de régions dont la stabilité n'est pas la qualité première. Cela tient à ce que EDF a toujours fait passer l'électricité pour une énergie primaire, ce qu'elle n'est pas, à part dans la foudre!

petite bête | 17 février 2022 à 10h16 Signaler un contenu inapproprié

Ah, je vois que la "pensée magique" est de retour. C'est comme pour le nuage de Tchernobyl, que l'ineffable professeur Pellerin avait bloqué avec ses petites mains musclées. Lequel professeur avait aussi déclaré que les fuites de plutonium (de la centrale de St Laurent des eaux (1983, de mémoire, mais on ne l'a su qu'en 2018) dans l'air et dans la Loire étaient sans intérêt et ne devaient pas être divulguées.
Le nucléaire c'est fiable du moment qu'on ne sait pas ce qui se passe. Et comme c'est curieux, depuis qu'il y a une autorité indépendante, on n'arrête pas d'avoir des mises à l'arrêt de centrales il est vrai vétustes.
L'Ademe a démontré que l'on pouvait faire sans le nucléaire, mais la "pensée magique" du tout-économie en veut toujours plus.

petite bête | 17 février 2022 à 10h32 Signaler un contenu inapproprié

@studer
"construire le maximum de nucléaire est la solution la moins risquée", les ukrainiens, biélorusses et japonais vous le confirmerons.... et l'ADEME qualifiée d'ONG!!!!!
"ingénieur" mais visiblement pas ingénieux......

BIB57 | 17 février 2022 à 10h57 Signaler un contenu inapproprié

Faire confiance aux énergies renouvelables alors qu'il existe un aléa sur le changement climatique est une ineptie. Utiliser une énergie similaire à celle du soleil, c'est à dire le nucléaire, rien de plus écologique, car le soleil est un produit naturel et la radioactivité est une réaction physico chimique naturelle. Avis aux non scientifique, qu'ils révisent leur cours du lycée

le papet | 17 février 2022 à 11h59 Signaler un contenu inapproprié

"on a su faire en s'en donnant les moyens" "les caisses publiques sont vides" . Studer devrait affiner son argumentaire pour pouvoir être crédible.

regis | 17 février 2022 à 12h22 Signaler un contenu inapproprié

@u Papet bien nommé
Les éruptions volcaniques étant des manifestations naturelles, je propose de construire des logements sur les pentes des volcans afin de faire des économies de chauffage.....

BIB57 | 17 février 2022 à 12h27 Signaler un contenu inapproprié

En supposant que l'énergie miracle existe avec le nucléaire ... ça veut dire que tous les pays pauvres sont définitivement condamnés parce qu'ils ne pourront jamais se payer une technologie aussi couteuse ! le monde animale a vécu des millions d'années sans l'énergie nucléaire et en quelques années on est capable d'écrire que l'humanité ne survivra pas sans le nucléaire ... prenez du recul , remettez les pieds sur Terre au lieu de suivre les prédicateurs d'apocalypse ... qui eux existent depuis des millénaires

laurent | 17 février 2022 à 12h33 Signaler un contenu inapproprié

@BIB
autant pour moi, l'ADEME est un organisme officiel, mais il est devenu un tel nid d'écolos "politiques" (par opposition à ceux qui se préoccupent de l'environnement) qu'il a perdu sa raison d'être.
Le RTE, qui fait des études sur les mêmes créneaux, comprend en revanche des ingénieurs bien plus expérimentés, et sa conclusion sur la "solution la moins risquée" est relative au risque de pénurie d'électricité. Et c'est fondamental, car des blackouts provoqueraient à l'évidence de nombreuses victimes.
Certes le nucléaire induit le risque d'accident et aucun ingénieur digne de ce nom dira que ce risque est nul. Mais il reste infiniment inférieur à celui de toutes les autres activités humaines : sans parler de la circulation automobile qui fait plusieurs milliers de morts par an, la production d'électricité par du charbon (comme en Allemagne) en provoque tout autant si on en croit les chiffres de l'OMS.
Je vous propose d'arrêter la polémique et de bien observer le résultat des choix énergétiques de notre pays (depuis la déclaration de Belfort) et de l'Allemagne, et dans reparler honnêtement dans quelques temps
Bien cordialement

studer | 17 février 2022 à 12h46 Signaler un contenu inapproprié

@laurent
les pays pauvres ne sont pas forcément incultes sur le plan scientifique : regardez l'Inde... Mais oui, les pays d'Afrique par ex. ont aussi droit au développement technologique et économique, surtout si leur population continue de croître aussi vite. Dans un 1er temps il est judicieux d'y implanter du solaire voire de l'hydraulique si c'est possible. Mais la "densité énergétique" de ces technologies sera insuffisante à partir d'un certain niveau de développement, et le nucléaire s'imposera. D'ici là ces pays aura acquis les connaissances suffisantes, espérons le, pour se lancer dans le nucléaire civil.
A l'inverse, on peut faire le choix, dans nos pays développés, de renoncer au nucléaire et surtout aux énergies fossiles, et de diminuer drastiquement notre consommation énergétique (de toutes manières on y sera obligés !). Et dans ce cas on retournera au niveau des pays africains d'aujourd'hui. C'est un vrai choix de société.

studer | 17 février 2022 à 12h53 Signaler un contenu inapproprié

Le papet ose donner des leçons !En fait le nucléaire actuel est basé sur la fission des atomes lourds d'uranium cela n'a RIEN A VOIR avec la réaction nucléaire du soleil basée sur la fusion des atomes légers d'hydrogène.La radioactivité mise en oeuvre dans les centrales n'a rien de naturel ,elle est la conséquence de la radioactivité artificielle découverte par Joliot-Curie;à l'école lou papet!
A propos du soleil , récupérons son énergie photovoltaïque , qui est l'énergie de l'avenir.

Darwin | 17 février 2022 à 13h13 Signaler un contenu inapproprié

Avantage économique du scénario pronucléaire! L'histoire et l'actualité nous prouvent que le coût finale de ces mega projets est nettement plus élevé! Il en est de même des délais de mise en œuvre!

Et au delà de l'aspect financier, il faut se poser la question des moyens humains (compétences et main d’œuvre): dans un monde du travail où l'on nous demande de faire toujours plus avec moins. Une des conséquences est l'augmentation des risques d'accident. La sous-traitance en cascade, la corruption, les attentats, ...ça me fait peur!

Flocon | 17 février 2022 à 14h03 Signaler un contenu inapproprié

Cher BIB57
Vois ne croyez pas si bien dire, j'ai participé à la réalisation d'un nouveau forage sur chaudes Aigues dans le Cantal dont les eaux à 82°C chauffaient les habitations.

le papet | 17 février 2022 à 14h34 Signaler un contenu inapproprié

Cher BIB
Enfin une personne sensé ,je me sentais un peu seul face à la cohorte d'écolos anti tout qui s'opposait à tout mes arguments sans aucun fondement scientifique et se complaisaient dans l'invective.

le papet | 17 février 2022 à 14h40 Signaler un contenu inapproprié

@Darwin : l'énergie du futur existe depuis des millions d'années mais on la piétine allègrement ... une surface qui ne fait pas de photosynthèse agit comme un désert sur le climat l'eau et la biodiversité : si l'humain disparaissait la densité végétale des continents augmenterait naturellement et stabiliserai le climat ... la différence entre un climat océanique (donc tempéré) et un climat continentale c'est la présence d'eau et d'évaporation ! si les continents étaient couverts d'eau le climat serait tempéré partout ! il faut baisser la température des continents en végétalisant, avant de perdre ses arbres le Sahara était une foret ! pas de vie sans eau et pas climat sans eau ...

laurent | 17 février 2022 à 15h15 Signaler un contenu inapproprié

Bilan nucléaire de janvier 2022,les réacteurs suivants étaient à l'arrêt complet:Bugey 5,Dampierre 1,Gravelines 1 and 6,Penly 1,Chooz 1 and 2,Civaux 1 and 2.
La liste va continuer à s'allonger dans les années à suivre car le quotidien suisse Le Temps annonce(16/02)que TOUS les 56 réacteurs français devront être arrêtés pour remédier aux problèmes de corrosion des circuits d'injection de sécurité (RIS) et de refroidissement à l'arrêt (RRA).
Déjà le gouvernement annonce une nouvelle recapitalisation d'EDF.

Darwin | 17 février 2022 à 15h41 Signaler un contenu inapproprié

Cher Darwin, n'oubliait pas les stromatolithes il y a 3,5 milliards d'années qui ont les premiers organismes à transformer le C02 en oxygène, lorsque ce gaz Carbonique (qui doit détruire la planète selon les écolos) était prédominant, il n'y a avait pas encore de végétation, la terre émergée était un désert.

le papet | 17 février 2022 à 15h58 Signaler un contenu inapproprié

Eh oui, "Lorsque le gaz carbonique était prédominant, (...) la terre était un désert". Je ne vous le fais pas dire. Et un cours de géologie, un! pour montrer que les Zécolos du Giec disent n'importe quoi. Pour le reste, je m'en tiens à cette maxime de Montesquieu : "La gravité est le bonheur des imbéciles". Il y a une différence fondamentale entre le fait d'être sérieux, même avec humour, et celui de se prendre au sérieux. Je m'arrête là, on va encore dire que je persécute de grands penseurs méconnus.

petite bête | 17 février 2022 à 17h58 Signaler un contenu inapproprié

jamais les cyanobactéries, à l'origine des concrétions calcaires que sont les stromatolithes, n'ont "transmuté"du dioxyde de carbone en dioxygène
je vous rappelle que le CO2 se retrouve dans les matières organiques et que O2 vient de l'eau qui fourni de l'hydrogène pour faire du glucide!!
il ne doit rien détruire mais déséquilibre (avec d'autre processus) trop rapidement le système climatique
ne simplifiez pas
et au passage Chaudes-Aigues n'est pas sur un volcan mais sur des roches métamorphiques
et l'apparition du dioxygène a d'abord généré une crise biologique, modifier les équilibre a des conséquences ...

biotite | 17 février 2022 à 18h45 Signaler un contenu inapproprié

Explications à Darwin : il n'est pas exclu d'arrêter les 56 réacteurs d'EDF pour contrôle et réparation si nécessaire du phénomène (ponctuel heureusement) de corrosion sous contrainte lors de la réalisation d'une soudure sur un coude des circuits RIS et/ou RRA, mais :
- ces arrêts ne seront pas simultanés mais successifs, donc pas de crainte de manquer d'électricité, même cas cas d'absence de vent ou de soleil !
- ces arrêts ne seront pour la plupart pas pénalisants pour la production d'électricité, vu qu'on profitera de l'arrêt annuel pour renouvellement de combustible pour réaliser ces contrôles en parallèle
Quant à la recapitalisation (ou renationalisation d'ailleurs) d'EDF, c'est le rôle d'un actionnaire que de donner aux sociétés qu'il possède les fonds nécessaires aux investissements qu'il décide. De plus comme l'Etat a "tapé dans la caisse" en obligeant EDF à ne pas relever ses tarifs comme un décret l'y oblige (on n'a pas fini d'en parler) et même à céder encore plus d'électricité à perte à des ... concurrents (on nage en plein délire), provoquant ainsi un double préjudice de 8 milliards chacun, il va bien falloir qu'il indemnise. Mais après les élections, et avec nos impôts.
On vit une époque formidable !!

studer | 17 février 2022 à 18h54 Signaler un contenu inapproprié

Si je comprends les messages, il y a des solutions à notre gros besoin d'électricité, mais elles ne sont pas encore là (fusion avec Iter, stockage d'électricité, etc..).
En attendant il faut trouver des idées pour une production rapide (hydrogène, petites centrales atomiques) mais tout ce qui dépend tu temps (heures de soleil, vent) est par définition à risque.
Pire pour les éoliennes terrestres géantes qui sont désormais refusées par les locaux, bien qu'ils soient peu nombreux au km2 et dont leur voix est inaudible.
Avec la recherge des voitures électriques et autres gadgets, il va falloir fournir par tous temps!

28plouki | 17 février 2022 à 19h27 Signaler un contenu inapproprié

L'article ne mentionne que l'exemple français, et déjà, on s'accroche pour savoir si le nucléaire est en mesure d'assumer tous nos besoins "français" actuels et futurs.
Juste une question, pour qui saura m'y répondre :
QUI PEUT ME DIRE combien faut-il construire de centrales nucléaires AU NIVEAU MONDIAL pour assumer les besoins MONDIAUX actuels d'énergie? (on fera abstraction de l'augmentation de la démographie).
Merci de vos avis, si possible éclairés.

nimb | 18 février 2022 à 09h19 Signaler un contenu inapproprié

Anecdote (bis repetita). Membre de ce qui s'appelait CDH (conseil départemental d'hygiène, devenu CODERST lors de la "simplification" sarkosienne), nous avions eu à examiner les normes de rejets aériens d'une centrale nucléaire. Naïvement, j'avais posé la question des rejets aqueux dans le cours d'eau. Réponse du directeur de la centrale : " l n'y a aucun rejet dans le milieu aquatique". Quelques années plus tard, au CODERST, examen des rejets ... dans le cours d'eau. Même directeur. Toujours aussi naïvement, j'ai demandé pourquoi on avait à définir des normes pour des rejets qui n'existaient pas. Le nucléaire, c'est vraiment magique.
Et pour finir :
"La Commission nationale du débat public (CNDP) a critiqué la façon dont sont prises les décisions sur le nucléaire. Dans une note parue mercredi 16 février, qui fait le bilan de dix-sept années de concertation sur la question, elle a pointé notamment « un sentiment constant que les décisions sont prises sans tenir compte de la parole citoyenne » ainsi qu’une contestation récurrente quant à l’opacité et au « manque de fiabilité » des informations sur le nucléaire."
Pour 28plouki : le Danemark est en train de construire en mer un parc éolien équivalent au tiers du parc nucléaire français. Même très étalé sur des KM2 , cela représente un petit point sur la carte. Mais je conçois que certains marins-pêcheurs soient opposés : si on ne peut plus dévaster les fonds marins avec des chaluts, rien ne va plus!

petite bête | 18 février 2022 à 09h27 Signaler un contenu inapproprié

@studer
Je ne polémique pas, j'argumente! Quant à votre appréciation du risque nucléaire, vous me permettrez de la qualifier de quelque peu primaire. Ce n'est évidemment pas le nombre de morts passés qui compte mais le nombre de morts potentiels (sans parler des risques de désertification de régions entières pour des dizaines, voire des centaines d'années). Sinon, et pour rester dans le domaine du nucléaire (les liens entre civil et militaire étant soigneusement occultés par certains...), laissons la prolifération nucléaire se développer et encourageons-là, les bombes atomiques ayant causé beaucoup moins de victimes que les fusils et les canons, voire même que les arcs et les flèches....

BIB57 | 18 février 2022 à 09h35 Signaler un contenu inapproprié

@BIB57
Très bien, restons dans l'argumentation.
La sûreté (nucléaire en l'occurrence) ne repose pas sur le risque potentiel (ou le nombre de morts potentiel) seul, mais sur le couple "probabilité (d'accident) x conséquences (de l'accident)".
Et les dispositions prises lors de la conception des centrales (qualité de la construction, dispositifs de sauvegarde redondants et diversifiés) sont conçues pour que la probabilité soit extrêmement faible (de l'ordre de 1 pour 1 million d'années).
De plus, les conséquences potentielles font l'objet d'autres dispositions pour en réduire l'importance : concrètement des dispositifs pour éviter les explosions d'hydrogène, ou filtrer des rejets avant qu'ils n'aillent dans l'atmosphère (dont Fukushima n'était pas équipé) sont aussi mis en place.
Aucune autre industrie au monde n'a cette approche et a fortiori ne la met en œuvre. Et la génération 3 comme Flamanville (EPR) va encore plus loin, probablement trop mais c'est une autre histoire.
Cordialement

studer | 18 février 2022 à 10h22 Signaler un contenu inapproprié

C 'est décidé l'augmentation de capital d'EDF atteindra 2,1 milliards d'euros:le titre chute , encore une fois en bourse.Ce n'est pas fini car l'entreprise va traîner comme un boulet les travaux décrits par le journal Le Temps ainsi que ceux du Grand Carénage ,véritable tonneau des danaïdes.
Aujourd'hui le réseau électrique est sauvé par l'éolien 13 GW et l'hydraulique 9GW, le nucléaire ne représente plus que 60 % de la charge .
Préfiguration de l'avenir :les énergies renouvelables remplacent le nucléaire dont il ne restera plus que des grands cimetières sous la lune.

Darwin | 18 février 2022 à 10h23 Signaler un contenu inapproprié

Il suffirait que l'état (Bercy) donne le bilan financier global des centrales nucléaires avec la part payée par les factures des particuliers et la part financée par les impôts ... et ça on ne l'aura jamais ...

laurent | 18 février 2022 à 10h38 Signaler un contenu inapproprié

Concernant les éoliennes, je ne suis juge que des terrestres, qui maintenant soulèvent un rejet des (peu) d'habitants des zones concernées.
Les éoliennes en mer, c'et un autre sujet, le Danemark a une longue côte peu profonde, en France il faut voir les spécialistes. Au large de Saint-Tropez, ou d'Ajaccio, ce doit être possible.
Le nucléaire me rappelle la blague des années 70, l'autoroute du Sud passait devant une centrale atomique, il y avait des pubs détournées comme "Souriez, vous êtes irradié".
Sans doute on peut utiliser l'atome de bonne manière, je l'espère, de fait il faut bien étudier et protéger.
Et d'autres sources d'énergie sont à venir.
Le vélogénérateur ne me tente pas trop, vu mes genoux en mauvais état, mais pour les jeunes, OK, 2 heures par jour.

28plouki | 18 février 2022 à 10h45 Signaler un contenu inapproprié

Au fond, et indépendamment de nos désirs de surconsommation, que dire du nucléaire sous les trois aspects qui importent?
La technicité? Nous l'avons, relativement. On peut même dire, concernant la morgue des "sachants", que nous n'avons que cela.
La fiabilité? Là, c'est moins sûr, entre la perte de savoir-faire et le manque de moyens. Il ne s'agit pas du savoir d'ingénieurs sûrs d'eux et dominateurs, sans parler des politiques, mais du savoir-faire de base, celui des artisans spécialisés. Et là, il y a un - gros - problème.
La stabilité politique, afin de garantir l'avenir? Oui, en France et à court terme par rapport à la durée de vie des déchets comme du cœur des réacteurs. Mais quid des millénaires? quid de l'état du monde dans x années?
De cela, les gestionnaires comme les politiques se contrefichent. L'actionnaire et les élections, seul cela compte pour nos décideurs. Quant à l'enfouissement irréversible des déchets, on ne peut pas imaginer pire solution.

petite bête | 18 février 2022 à 11h16 Signaler un contenu inapproprié

Au sujet de Chaudes-Aigues, que je connaissais de par ma famille, j'ai eu l'idée pour ma retraite de m'installer dans cette bourgade sympathique, vu que le chauffage était gratuit.
Mais après examen familial, l'endroit est assez isolé, et très froid l'hiver, enfin c'est la vie à la dure.
Certes c'est un lieu merveilleux, mais une vie de retraité a des besoins spécifiques. je suis retrourné en Auvergne, voir le village dans la montagne d'où des ancêtres étaient issus. C'est vrai qu'on comprend pourquoi ils sont partis... ils ont migré ... pour trouver une vie meilleure.

28plouki | 18 février 2022 à 11h33 Signaler un contenu inapproprié

@Laurent
Pas besoin de remonter à Bercy : le financement complet du parc nucléaire décidé par le "plan Messmer" a été confié à EDF qui a tout emprunté sur les marchés, l'Etat étant (déjà à l'époque) un peu fauché.
Cela veut dire que ce sont les clients d'EDF, donc les consommateurs, qui ont financé par leurs factures (comme pour toute entreprise !) l'investissement nécessaire. L'Etat (pourtant à l'époque unique actionnaire !) n'a rien fait mais, et c'est important, il a fait confiance à l'exploitant : donc le contribuable n'a pas été mis... à contribution par ses impôts !
Et comme le kWh français est resté l'un des moins chers d'Europe (et le moins cher de l'Europe occidentale), la stratégie a été gagnant/gagnant.
Encore aujourd'hui, alors que les tarifs régulés devraient augmenter de 44 %, le "bouclier tarifaire" décidé par le gouvernement et ENTIEREMENT assumé (contre son gré) par EDF, nous assure d'un prix du kWh bien en dessous de celui que doivent payer nos amis allemands ou espagnols pour ne citer qu'eux : car aucun de ces deux pays n'a d'entreprise publique que l'Etat peut contraindre à se sacrifier !
Tout ce qui précède est parfaitement vérifiable sur le net.
Alors SVP stoppez ces critiques malfaisantes sur le coût de l'électricité en France, le nucléaire et même EDF. Quant à la politique, vous avez le droit de penser (et de voter) comme bon vous semble.
Cdt

studer | 18 février 2022 à 12h22 Signaler un contenu inapproprié

On paye des impôts, on a un gros déficit Etat+ entreprises étatiques, d'autres pays ont un excédent budgétaire pour diverses raisons. L'Allemagne, encore maintenant car elle exporte beaucoup et gère autrement, les pays producteurs de pétrole pour d'autres raison, et encore pas tous. Il y a une dette à rembourser, ce gouvernement a misé sur la santé des entreprises pour diminuer le chômage et récupérer de taxes, ce qui est logique. On imagine si toutes les entreprises de France étaient déficitaires ce que cela donnerait, fini la rigolade!

28plouki | 18 février 2022 à 12h31 Signaler un contenu inapproprié

On a déjà bien des études sur le coût réel du nucléaire, dont une partie est destinée à l'action militaire.
Selon certaines, le nucléaire consomme autant sinon plus d'énergie qu'il n'en produit!
Dans les temps anciens, l'esclavage, source d'énergie n°1, supposait des opérations militaires onéreuses.
Toute énergie a un coût, direct et indirect.
Nous sommes tous liés sur cette planète, dans l'espace et le temps.
Le coût global de l'énergie doit donc s'équilibrer, en moins pour certains pays, en + pour d'autres...

28plouki | 18 février 2022 à 13h24 Signaler un contenu inapproprié

Réponse à nimb:le nucléaire a représenté 10 % de l'électricité mondiale en 2020 , l'électricité représentant elle-même 10 % de l'énergie total produite, soit 1 % de cette dernière est d'origine nucléaire.
Multiplier le nucléaire par 100 serait d'autant plus absurde que c'est l'énergie qui produit le plus de rejets THERMIQUES :le rendement est de 30% ce qui signifie que 70 % de la chaleur est rejeté dans l'atmosphère....en plein réchauffement climatique.
Le nucléaire est une réponse absurde à ce dernier.

Darwin | 18 février 2022 à 14h39 Signaler un contenu inapproprié

Réponse à Laurent :bien évidemment que ni Bercy gauche ni Bercy droite ne donneront jamais les vrais coûts du nucléaire !
Par contre des journalistes ont donné des pistes simples et vérifiables :
en 2017 l'état a financé le nucléaire par augmentation de capital ou recapitalisation (sic pour Areva en faillite) 9,3 milliards d'euros (journal l'Opinion)
depuis de nombreuses années l'état ne perçoit plus ses dividendes d'EDF mais les convertit en actions
Areva est mort pour donner naissance à Orano il y a 3 ans ,mais depuis il a fallu ressusciter une nouvelle Areva (avec l'argent du contribuable) pour terminer l'EPR finlandais dans le silence le plus sévère,une entreprise pour un seul client qui ne paie rien et qui est toujours en panne!
en 2022 l'état va fournir 2,1 milliards d'euros à EDF
Au total cela fera 20 milliards d'euros environ de "capital" fourni par l'état, mais comme l'état n'a pas de capital mais au contraire 3.000 milliards de dettes, cela ne fait qu'accroître d'autant la dette.

Darwin | 18 février 2022 à 14h55 Signaler un contenu inapproprié

Le nucléaire (fission) n'a d'avenir que pour ceux qui continueraient à en vivre, à nos dépens. Le coût réel est insupportable, et la dangerosité n'a pas disparu, bien au contraire. Le reste, ce sont des arguties.

petite bête | 18 février 2022 à 15h05 Signaler un contenu inapproprié

@ petite bête : le rêve de posséder l'énergie miracle et ainsi de dominer le monde a fait tourner la tête de nos dirigeants ... s'en découle une faillite monumentale et on manque de lits dans les hôpitaux pour soigner les contribuables ... mais ce n'est pas grave on va relancer 51,7 milliards pour 6 EPR 2 qu'on aura peut être en 2037 ... en attendant on arrête les TGV et les entreprises pour éviter le blackout ... On se retrouve dans 15 ans pour en reparler !

laurent | 18 février 2022 à 16h23 Signaler un contenu inapproprié

Le rêve est le propre des civilisations, avec l'immortalité de l'espèce qui s'installera dans l'espace. Il est rare de trouver des dirigeants qui vous disent : on va tous économiser, viande une fois par semaine, voitures collectives, etc... Enfin il y en a eu, mais ces règles ne s'appliquaient pas pour eux, et une police adaptée aidait à maintenir l'ordre. Peut-être chez nous Raymond Barre a eu ce bon sens, il est vite passé à la trappe. Et notre président actuel y a pensé aussi, avec toute la haine qui s'en est suivie...

28plouki | 18 février 2022 à 19h42 Signaler un contenu inapproprié

@studer
Un accident potentiel par million d'année? En 50 ans de nucléaire on a pourtant déjà eu 2 catastrophes (sans parler des autres nombreux incidents graves)!
Puisque le risque est si bien maîtrisé, pouvez-vous m'expliquer pourquoi les centrales nucléaires constituent la SEULE activité dont les exploitants voient leur responsabilité civile couverte par l'Etat? Je vous conseille la lecture de l'arrêté du 24 août 2016 relatif à la "responsabilité civile dans le domaine de l'énergie nucléaire" selon lequel, en vertu de l'article L. 597-28 du code de l'environnement auquel il se rapporte, la responsabilité des exploitants nucléaires en cas d'accident est limitée à 700 millions d'euros alors que les dernières estimations les plus sérieuses du coût de la catastrophe de FUKUSHIMA s'élèvent à 80 milliards, soit plus de 10 fois plus! Et ne parlons pas de TCHERNOBYL dont même l'organisme officiel qu'est l'IRSN estime sur son site internet le coût total entre 300 et 500 milliards de dollars!
Cet "étonnant" régime de faveur est, dans notre pays, totalement exceptionnel et dérogatoire du droit commun: les compagnies aériennes et les aéroports par exemple doivent s'assurer contre le risque terroriste sans aucune garantie de l'Etat alors qu'il s'agit d'un risque extérieur que les unes et les autres ne sauraient totalement prévenir, ce qui n'a rien à voir avec une technologie censée être maitrisée par celui qui la met en oeuvre.

BIB57 | 18 février 2022 à 21h36 Signaler un contenu inapproprié

Quoi qu'il en soit nous ne pourrons échapper au quoi qu'il en coûte tellement la transition électrique va mobilier de finances. Si j'ai bien lu (?) en dehors des débats sur la répartition entre nucléaire et renouvelables les dépenses annuelles seront autour de 75 milliards € /an pendant plus de 10 ans ce qui ne se fera pas sans efforts des consommateurs (prix du kwh) et (ou) du contribuable (impôts).
Etant donné les enjeux industriels et sociaux, l'impossibilité d'une réelle concurrence du marché de l'électricité je serais favorable à un retour à un monopole de l'électricité (et du gaz?) qui aurait la main sur tous les moyens de production (nucléaire et renouvelables) pour gérer comme par le passé l'équilibre du réseau. Cette solution supprimerait petit à petit les subventions déraisonnables aux renouvelables qui pèsent sur les consommateurs (CSPE) et permettrait de mettre fin aux enrichissements abusifs.
Mais il est peu probable que la commission européenne, entêté sur le marché libre, accepte cela.

GEGE42 | 20 février 2022 à 15h31 Signaler un contenu inapproprié

L'énergie ne se fabrique pas elle s'exploite, exploiter l'énergie du vent comme l'énergie de l'eau ce n'est que du bon sens mais il ne faut pas le faire n'importe comment ! il faut exploiter l'énergie au plus près des centres de consommation pour éviter les pertes sur les réseaux, chaque village devrait avoir au moins une éolienne, une turbine (rivière) et un méthaniseur comme il a son château d'eau et son école !

laurent | 21 février 2022 à 09h23 Signaler un contenu inapproprié

Pour les éoliennes dans chaque village, ce sera dur car les habitants n'en veulent plus, c'est clair.
Concernant le nucléaire, oui c'est à manipuler avec précaution et s'en passer serait une idée, mais pas simple.
Si toutes les maisons étaient à zéro énergie pour le chauffage, et le refroidissement, et l'eau chaude... cela aiderait.
Et les voitures électriques, peut-être à hydrogène, il faut voir l'évolution des technologies;
A mon avis dans 2 ou 3 ans les choses seront plus claires.
On vit dangereusement.

28plouki | 21 février 2022 à 10h16 Signaler un contenu inapproprié

Concernant la liberté des marchés : certes un seul fournisseur pour l'Europe, avec une gestion sérieuse, ce serait bien.
Le souci est que, dès qu'on crée un organisme protégé, les malins s'y glissent.
Jobs pour les copains, syndicats pratiquant le corporatisme, cela devient vite un fromage qui sent. On n'a pas encore trouvé la solution.

28plouki | 21 février 2022 à 10h20 Signaler un contenu inapproprié

@BIB57
Vos propos sont intéressants, mais les deux accidents de l'histoire du nucléaire sont relatifs à des installations qui ne sont pas comparables aux nôtres, avec une origine "facteur humain" - ou pour être plus précis une responsabilité des pouvoirs publics : il est donc normal qu'ils assurent les conséquences de leurs fautes.
On pourrait concevoir qu'une entreprise privée soit tenue de s'assurer seule si l'Etat n'intervenait pas dans ses choix (technologie, tarifs de vente) : dans ce cas, ce n'est pas seulement les conséquences d'un accident qui seraient à prendre en compte par l'assureur mais le produit conséquences x probabilité. Et les réacteurs français disposent de systèmes permettant de limiter les conséquences d'un accident (pour dire les choses simplement : les limiter à l'enceinte de confinement) et le retour d'expérience a permis de réduire considérablement la probabilité d'accident au chiffre que je vous ai indiqué.
D'autre part le nucléaire est la seule solution décarbonée qui permette de limiter l'impact sur l'économie de la transition énergétique (lire Jancovici) : la collectivité doit le comprendre (apparemment notre président Macron l'a réalisé) puis, en toute connaissance de cause, exprimer un choix de société entre la décroissance et les restrictions qui iront avec, et la poursuite de la croissance et le contrôle éclairé des moyens qui la permettent.

studer | 21 février 2022 à 10h54 Signaler un contenu inapproprié

C'est vrai que dans les 2 cas graves, l'humain était en cause, avec un système qui ne permettait pas les contrôles indépendants.
En France, j'espère que c'est mieux.
Il faut dire qu'une centrale nucléaire, si la conception est légèrement erronée à la base, comme avec les soucis de corrosion, ce n'est pas simple à gérer.
Mais cela ne se devine pas de suite.
peut-être que les nouvelles installations seront plus fiables, sécurisées, souhaitons-le, en attendant de vite trouver de meilleures solutions.
Je ne donne pas gagnantes les éoliennes, peut-être le vélo-générateur dans chaque foyer.

28plouki | 21 février 2022 à 11h43 Signaler un contenu inapproprié

Je lis qu'on mentionne M.Jancovici. Je salue son boulot de vulgarisation de cette problématique, tant ce n'est pas aussi simple que de dire Bouuuhhh au nucléaire pas beau et vive les éoliennes et les ENR (enfin surtout devant le paillasson du voisin!).
Ce genre de publication m'aide bien à pondérer mes positions et même à les ouvrir à des choses pour lesquelles j'étais, il y a encore quelques mois, plutôt réticent.
Toutefois, je reste très réservé sur les conséquences humaines et sanitaires qu'il tire des deux principales catastrophes nucléaires.

ET SURTOUT, pour reprendre sa théorie, du moins tout ce que j'ai suivi de lui jusque là, il ne parle en AUCUN CAS de poursuite de croissance économique telle que nous la connaissons actuellement, mais plutôt de régression. Selon lui, le nucléaire ne pourrait, au niveau MONDIAL, remplacer toutes les sources d'énergie utilisées qui sont actuellement cumulées... TOUT AU PLUS le nucléaire pourrait amortir une partie du choc... le reste serait frugalité et serrage de ceinture.
C'est pour cette raison que j'ai posé la question plus haut de savoir si quelqu'un savait combien de centrales nucléaires seraient nécessaires pour pallier à toute la production mondiale d'énergie, sachant que selon mes connaissances, à l'heure actuelle, personne ne peut étayer cette possibilité.
Dès lors, prétendre qu'avec le nucléaire, on va rester sur le même schéma de croissance, me parait illusoire.

nimb | 21 février 2022 à 14h06 Signaler un contenu inapproprié

Ce que dénoncent les écologistes c'est le danger de l'énergie nucléaire. Il y a eu entre 4.000 et 60.000 lors de k'accident deTchernobyl en 1986 et 16.000 pour Fukuschima en 2011. Alors que la tabac fait 8 millions de morts chaque années dans le monde soit près de 55 millions de morts depuis Tchernobyl et les accident de voitures près de 1,35 millions de morts par an soit près de 15 millions depuis 2011. Je souhaite aux écologistes de ne pas fumer en voiture

le papet | 21 février 2022 à 14h56 Signaler un contenu inapproprié

@Nimb
C'est bien ce que dit Jancovici : le nucléaire amortira la décroissance, mais il faudra apprendre à vivre autrement et à s'en contenter... sauf ceux qui préféreront conserver leur croissance au mépris du réchauffement climatique.
Et c'est bien ce qui risque de se passer, avec des pays comme l'Allemagne qui s'arc-boutent sur la sortie du nucléaire en remplaçant leur mix nucléaire-charbon par un mix gaz-éolien (et un peu solaire) : il restera le gaz ! Et russe par dessus le marché.
Au delà de leur idéologie antinucléaire, les Allemands en ont une autre : celle de la croissance économique par le travail, et comme ils sont tout puissants en UE, ils ont réussi à engager tous les états membres vers le "net zero", sans instaurer de sanction financière à l'échec. Devinez donc ce qu'il va se passer ?
Le progrès technologique est imprévisible, il n'est donc pas exclu qu'on trouve un moyen de compenser l'intermittence des énergies du vent et du soleil, mais il est probable que cela coûtera très cher.
L'autre solution, qui semble être celle de la France, est de conserver un "socle" nucléaire important et (l'étude RTE le montre) nettement moins risqué (on sait faire) et surtout bien moins cher.
Le nucléaire lui-même va progresser, vers plus de sûreté (par ex avec les SMR) et moins de déchets (avec les RNR ou la fusion à terme). Mais ceux qui maîtriseront la technologie d'aujourd'hui (nous, mais aussi chinois, russes et US) auront une longueur d'avance.

studer | 21 février 2022 à 15h14 Signaler un contenu inapproprié

Réponse à nimb:j'ai déjà répondu à votre question ...indirectement .
Il faudrait multiplier le nombre de réacteurs nucléaires dans le monde par rapport au nombre existant par un facteur de 100.
En effet l'énergie nucléaire représente actuellement 1% de l'énergie TOTALE mondiale .C'est une énergie marginale dont la part baisse régulièrement.
A noter que la somme des énergies renouvelables -en forte croissance -représente environ 12 % de ce même total.

Darwin | 21 février 2022 à 15h18 Signaler un contenu inapproprié

Nouveau record de production d'électricité renouvelable en Allemagne vendredi 18 février de 9 h à 16 h:la production de renouvelable à elle seule a été supérieure à la CHARGE ELECTRIQUE du réseau allemand.Source @energy-charts.
Les conséquences -visibles sur eco2mix de RTE- sont apparues aussitôt =exportations records de l'Allemagne et prix de gros de l'électricité spot NEGATIFS dans ce même pays.
Cela a engendré des chutes de prix dans les pays voisins , avec le gouvernement français pris à contrepied au moment où il pariait sur une hausse des prix sur le marché de gros européen ;le nucléaire français ne sait plus où il habite.
La tendance se confirme pendant et au delà du week-end.

Darwin | 21 février 2022 à 15h36 Signaler un contenu inapproprié

@studer
C'est vrai que la République (avec un grand R) a démontré qu'elle était irréprochable et ses serviteurs d'une éthique à toute épreuve (sang contaminé, scandales médicamenteux innombrables, chlordécone, liste loin d'être exhaustive....). C'est l'une des raisons - outre son danger intrinsèque - de mon opposition irrémédiable au nucléaire....Il a par ailleurs été démontré que les centrales n'étaient pas à l'abri de la chute d'un avion de ligne (même si on a évidemment tenté de faire taire, voire d'embastiller ces lanceurs d'alerte).
Quant à ce qui, je suppose, se présente comme une justification de l'exception unique dont bénéficie cette activité en termes d'assurance, je ne comprends rien à votre propos. Vous tentez de "noyer le poisson" pour camoufler la vrai raison de cette situation: LE RISQUE NUCLEAIRE N'EST PAS ASSURABLE!!!!!!

BIB57 | 21 février 2022 à 16h05 Signaler un contenu inapproprié

@Papet
Vous vous trompez sur le nombre de victimes du nucléaire à Tchernobyl et Fukushima : si l'on prend les études sérieuses de l'ONU (UNSCEAR) ou de l'IRSN en France, il pourrait y avoir quelques centaines de victimes des radiations à Tchernobyl, mais ... 0 à Fukushima (vous confondez avec les noyés par le tsunami).
C'est donc encore "pire" que ce que vous dites : aucune autre industrie au monde est aussi sûre que le nucléaire, sûrement pas pas l'automobile.

studer | 21 février 2022 à 16h29 Signaler un contenu inapproprié

Papet, votre argumentation, c'est un peu comme pour les guerres ou les massacres : les tueries du Rwanda? Pffft, c'est rien du tout à côté des massacres nazis, ou du Goulag. Les morts sur la route, ce n'est rien du tout à côté du tabagisme. Et qu'est-ce qu'on nous embête avec le sang contaminé, alors que l'amiante, etc... décidément, on se demande jusqu'où vous repousserez encore vos limites. Je n'ose dire de quoi.
Ah, au fait, puisque vous l'avez déclaré vous-même sur un autre sujet, il est utile que vous rappeliez que vous êtes bien climatosceptique afin que tout le monde sache bien que pour vous les scientifiques en général et le Giec en particulier sont tous des rigolos face à votre science de la géologie, pourtant mise à mal sur ce même forum. On va dire encore que je suis agressif, mais il faut vous faire à cette idée : les propagateurs de fausses nouvelles et autres complotistes, faux scientifiques vrais crétins, y' en a marre!

petite bête | 21 février 2022 à 16h31 Signaler un contenu inapproprié

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