Ce vendredi 24 septembre, le ministère chargé du Logement recommande aux diagnostiqueurs immobiliers de suspendre la réalisation de nouveaux diagnostics de performance énergétique (DPE) pour les logements datant d'avant 1975.
La Direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature (DGALN), qui dépend du ministère, a annoncé cette suspension afin de « corriger les anomalies » constatées au sujet de la nouvelle méthode de calcul du DPE qui est entrée en vigueur le 1er juillet dernier.
Cette décision fait suite aux remontées des professionnels de l'immobilier qui dénoncent la fiabilité de ce nouveau DPE et pointent une augmentation des logements classés comme énergivores (F et G), assimilés à des passoires thermiques. Selon la loi Climat, en métropole, les logements F et G ne seront plus proposés respectivement à la location en 2028 et 2025. Or, depuis le nouveau DPE, « le nombre de logements F et G est en train de doubler », a alerté, le 17 septembre, Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). « Nous nous félicitons que nos alertes aient été entendues et accueillons avec soulagement la recommandation de suspendre l'édition des DPE sur les logements de cette période », a-t-il déclaré dans un communiqué.
La Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier (Fidi) avait aussi pointé des couacs concernant les logiciels de calcul du nouveau DPE. « Le ministère acte aujourd'hui de la réalité de ce que lui expose la Fidi depuis plusieurs semaines », a salué également Lionel Janot, président de la Fidi.
Le ministère réunira le 4 octobre les professionnels du secteur (diagnostiqueurs, agences immobilières et éditeurs de logiciels). Il présentera à cette occasion un bilan des DPE réalisés depuis le 1er juillet, «détaillant les anomalies constatées et précisant les mesures correctrices». Ces mesures « seront de nature à garantir la qualité des DPE réalisés depuis le 1er juillet, sans frais supplémentaires pour les propriétaires immobiliers », a ajouté le ministère. « Vu les enjeux financiers pour tous les propriétaires, nous saluons également la décision de permettre cette correction et cette transition sans que cela n'impute un double coût pour les ménages », s'est également félicitée la Fnaim.