D'après l'association Inf'OGM, les Etats membres de l'Union européenne ne sont pas parvenus à décider de l'autorisation commerciale à l'importation pour l'alimentation humaine et animale de huit nouvelles plantes génétiquement modifiées (PGM) dont le maïs NK603 de Monsanto.
Selon la Commission européenne interrogée par Inf'OGM, les huit plantes concernées seraient le maïs NK603, le maïs T25, le soja MON87708, le soja 305423, le soja MON87705, le soja BPS-CV127-9, le colza Gt73 et le maïs MON87460.
Le maïs NK603, tolérant aux herbicides à base de glyphosate, est commercialisé par le semencier américain Monsanto. Après un avis favorable de l'Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) datant de novembre 2003, il a été autorisé à la mise sur le marché, via les importations, par la Commission, en juillet 2004 pour l'alimentation humaine et en mars 2005 pour l'alimentation animale.
En juin 2009, l'Efsa a rendu un avis favorable à la demande d'autorisation d'importation mais aussi de culture du NK603 : elle avait conclu que le maïs NK603 "était aussi sûr que son équivalent conventionnel en termes d'éventuels effets directs sur la santé humaine et animale et sur l'environnement".
Or, en septembre 2012, l'équipe du professeur Séralini dénonçait dans une étude les risques liés à la consommation chronique du maïs Bt NK603 résistant au Round up. Alors que fin 2013, la revue "Food and chemical toxicology" retirait l'article controversé, le scientifique a annoncé le 24 juin dernier la republication de son étude. L'Efsa estime que ses conclusions ne sont pas scientifiquement valables. "Cette publication a surtout amené la Commission européenne à commander une étude sur les effets à long terme de la consommation de PGM. Bien que cette étude soit toujours en cours, les résultats n'étant pas attendus avant fin 2015, la Commission européenne fait donc le pari qu'aucun effet ne sera constaté en décidant de proposer (le 23 juin 2014, ndlr) aux Etats membres l'autorisation de ce maïs pour l'alimentation humaine et animale", indique Inf'OGM.
Cette proposition n'ayant pas recueilli de majorité qualifiée en faveur ou contre l'autorisation, la décision finale revient maintenant à la Commission. Selon l'association, une neuvième plante GM serait sur le bureau de la Commission, le coton T304-40, au sujet duquel les Etats membres avaient discuté le 27 mars dernier.
En novembre 2013, la Commission avait déjà autorisé l'importation de dix PGM et du pollen produit à partir du maïs transgénique MON810.
