Dans le cadre de sa stratégie en faveur de la biodiversité, la Commission européenne propose de nouvelles mesures d'interdiction du commerce de l'ivoire. L'Europe n'est pas une région exposée à ce trafic, mais elle compte renforcer sa législation pour participer indirectement à la lutte contre le braconnage des éléphants.
La proposition de la Commission interdit de fait le commerce de l'ivoire, à quelques exceptions près qui ne seront possibles qu'avec un permis. Elle simplifie également les règles et facilite le travail des services répressifs. Un ensemble de mesures bien accueillies par l'Ifaw, ONG internationale très investie sur le sujet. « L'annonce d'aujourd'hui est un pas en avant encourageant, d'autant plus que le projet a été considérablement modifié suite à certains de nos commentaires partagés l'année dernière », déclare Eleonora Panella, chargée de campagne principale pour l'Ifaw. « L'existence de marchés nationaux légaux de l'ivoire au sein de l'UE et ailleurs permet aux criminels de blanchir l'ivoire illégal d'éléphants braconnés. Il est temps pour l'UE de fermer une fois pour toutes le marché intérieur de l'ivoire », conclut Eleonora Panella.
La proposition est présentée à l'issue de consultations avec les États membres et les parties prenantes, notamment une consultation publique ayant suscité plus de 90 000 réponses. Le projet de règlement et de lignes directrices est à présent soumis à l'avis final du public (1) avant son adoption définitive par la Commission. La consultation est ouverte jusqu'au 26 février 2021.