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Actu-Environnement

Nucléaire au-delà de 40 ans : Ségolène Royal relance le débat

Energie  |    |  S. Fabrégat

Interrogée sur France 3 (1) le 28 février sur la volonté d'EDF de prolonger la durée de vie de ses centrales nucléaires jusqu'à 50 ans, la ministre de l'Environnement Ségolène Royal s'est dite favorable "sous réserve de l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire" (ASN). Selon elle, ces centrales "seront déjà amorties, donc produiront une électricité meilleur marché". La ministre reprend ainsi l'argumentaire d'EDF et des partisans de la poursuite d'exploitation du nucléaire. Cependant, elle a tenu à souligner que cet allongement s'inscrirait "dans le contexte de la baisse de la part du nucléaire de 75 à 50% dans la production d'électricité", comme le prévoit la loi relative à la transition énergétique, publiée cet été.

Alors que la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) doit être présentée prochainement, le gouvernement et EDF (2) sèment le trouble en multipliant les déclarations sur ce sujet. Selon la Cour des comptes, les objectifs fixés dans la loi de transition énergétique pourraient conduire à la fermeture, sous dix ans, de 17 à 20 réacteurs nucléaires. Les ONG font un calcul similaire.

L'ASN ne se positionnera pas avant 2018

L'ASN a bien entamé des discussions avec EDF sur l'éventualité d'une poursuite d'exploitation des réacteurs de 900 MW au-delà de 40 ans, mais sa position finale ne devrait pas être connue avant 2018. L'autorité indique cependant qu'elle se "prononcera prochainement sur les orientations retenues par EDF pour les programmes d'études et de vérifications associés au quatrième réexamen de sûreté" de ces réacteurs. Son projet de position (3) a d'ailleurs été soumis à consultation du public du 26 janvier au 16 février.

L'ASN y rappelle que, tous les dix ans, un réexamen de sûreté est mené, et que celui-ci "permet d'une part d'examiner en profondeur la situation de l'installation afin de vérifier qu'elle respecte bien l'ensemble des règles qui lui sont applicables (examen de conformité), et d'autre part d'améliorer son niveau de sûreté au regard des exigences applicables à des installations présentant des objectifs et des pratiques de sûreté plus récents et en prenant en compte l'évolution des connaissances ainsi que le retour d'expérience national et international (réévaluation de sûreté)". Selon elle, ce quatrième réexamen de sûreté est particulier puisqu'il s'inscrit dans le cadre de la volonté d'EDF de poursuivre l'exploitation de ses réacteurs alors que "la durée initialement retenue pour la conception de ces installations" est 40 ans.

Le premier réacteur concerné par un éventuel prolongement sera Tricastin 1 en 2019.

1. Revoir l'interview
http://www.francetvinfo.fr/politique/l-invitee-du-12-13-magazine-dimanche-segolene-royal_1336385.html
2. Lire une récente déclaration du président d'EDF, Jean-Bernard Lévy
https://www.actu-environnement.com/dit-aujourdhui/535.html
3. En savoir plus
http://www.asn.fr/Reglementer/Consultations-du-public/Archives-des-consultations-du-public/Projet-de-position-de-l-ASN-relative-aux-orientations-generiques-du-reexamen-periodique-de-surete-associe-aux-quatriemes-visites-decennales-des-reacteurs-de-900-MWe

Réactions3 réactions à cet article

Alors qu'on peut constater jour après jour les dégâts, nous pratiquons un culte insensé qui veut que tout vote majoritaire est forcément bon pour l'intérêt général.

Or à l'ASN comme ailleurs on fonctionne sur la base du vote majoritaire.

Il n'y a donc malheureusement rien à attendre de l'ASN

On ne peut tout de même pas souhaiter qu'une centrale pète pour que les yeux s'ouvrent

Sagecol | 01 mars 2016 à 10h06 Signaler un contenu inapproprié

Comparer les paroles et les actes. Les annonces tonitruantes de Mme Royal se sont très généralement traduites par des propositions de lois ou des décrets qui ont systématiquement été détricotés ou asséchés de leur substance. Cette déclaration est donc des plus inquiétantes quant à la prolongation de la durée de vie des centrales (gain pour la France, plus de 100 millions d'euros par an et par réacteur). L'invocation (pas "évocation") de l'ASN est purement gratuite voire à double sens : vu ses postures outrageusement médiatisées récentes, on peut craindre que l'agence fera tout pour empêcher cette prolongation.

dmg | 05 mars 2016 à 11h37 Signaler un contenu inapproprié

Je dois reconnaître mon erreur

L'ASN vient de prendre une position très dérangeante pour le gouvernement

(Mais je maintiens que notre culte du vote majoritaire est insensé)

Voir l'article sur Libération : «Il faut imaginer qu’un accident de type Fukushima puisse survenir en Europe»
Par Coralie Schaub — 3 mars 2016 à 20:11

Avec une carte impressionnante

Sagecol | 07 mars 2016 à 10h21 Signaler un contenu inapproprié

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