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Sûreté nucléaire : la France doit prévoir des marges pour couvrir d'éventuels arrêts de réacteurs, selon l'ASN

Energie  |    |  S. Fabrégat

Lors de ses vœux à la presse, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire Pierre-Franck Chevet a confirmé, comme il l'avait fait devant le Parlement avant sa nomination officielle, qu'il souhaitait inscrire son action dans les pas de celle de son prédécesseur, André-Claude Lacoste. "Mais continuité ne veut pas dire immobilisme. Il faut voir loin", a-t-il souligné.

Premier chantier d'avenir, selon lui : le vieillissement du parc nucléaire. "L'ASN doit jalonner la vie des installations nucléaires et relever les niveaux de sûreté selon le principe des meilleures technologies disponibles. En matière de sûreté, quand on n'avance pas, on recule". Sur ce point également, le président de l'ASN a tenu à attirer l'attention du gouvernement sur la nécessité de disposer des marges nécessaires en cas d'arrêt d'un réacteur : "L'ASN doit pouvoir à tout moment arrêter un site pour des raisons de sûreté et le fera si elle l'estime nécessaire. Mais cela suppose de disposer de marges sur le système électrique", indique-t-il, soulignant que la standardisation du parc nucléaire français pouvait être une force, mais aussi une faiblesse en cas de problème constaté. D'autant que, selon lui, "quelle que soit l'option choisie à l'issue du débat sur l'énergie, il y aura du nucléaire durablement en France".

Deuxième priorité : les facteurs humains, sociaux et organisationnels. "Nous travaillons sur les questions de renouvellement des compétences, de la sous-traitance, d'un appui externe à la gestion de crise (pompiers, chauffeurs de bus pour les évacuations). Un groupe de travail dédié a été lancé il y a quelques mois".

Fukushima a également révélé les enjeux de la gestion accidentelle et post-accidentelle. "Nous réfléchissons à la création d'un pôle européen de sûreté, afin de partager les référentiels de sûreté, de s'épauler sur les sujets complexes comme on le fait actuellement avec la Belgique et le Japon, de systématiser les peer review… Il ne s'agit pas de créer un nouveau gendarme mais de travailler ensemble".

La fermeture de Fessenheim devrait prendre cinq ans

Questionné sur la fermeture de la centrale de Fessenheim, Pierre-Franck Chevet a indiqué que l'ASN poursuivait ses travaux concernant la prolongation de vie de 30 à 40 ans envisagée par l'exploitant. "La prochaine échéance aura lieu cet été avec le renforcement du radier. Nous avons estimé que le plan des travaux était acceptable, reste à vérifier que les travaux seront correctement réalisés".

Le 4 janvier, le président de l'ASN a rencontré le délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim, Francis Rol-Tanguy. Ils ont évoqué ensemble les perspectives d'arrêt définitif du site. "Cela nécessite des procédures lourdes, équivalentes à celles qui ont prévalu à sa création, soit environ cinq ans".

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