Le groupe EDF a annoncé le 11 mars, date anniversaire de la catastrophe de Fukushima, l'installation de la dernière base régionale de sa force d'action rapide nucléaire.

Cette base, située sur la centrale du Bugey (Ain), comptera à terme 70 salariés d'EDF, spécialistes de la conduite, de la maintenance, de la radioprotection et de la logistique nucléaire. "Ils sont entraînés et préparés à faire face à toutes les situations", explique l'électricien.

La force d'action rapide nucléaire (FARN), annoncée par EDF quelques semaines après l'accident de Fukushima, vise à intervenir en moins de 24 heures dans n'importe quelle centrale nucléaire pour apporter des renforts humains et des moyens de secours matériels. "Si la fourniture en eau et en électricité venait à manquer, elle garantirait l'alimentation du site et constituerait un appui aux équipes sur place", ajoute l'énergéticien.

La base du Bugey vient compléter celles déjà en place à Civaux (Vienne), Dampierre (Loiret) et Paluel (Seine-Maritime). La FARN, pilotée par un état-major national, compte désormais 150 personnes mobilisables en 1 heure pour être opérationnelles en moins de 24 heures, précise EDF. C'est aussi, ajoute-t-il, 20 semaines de formations sur mesure chaque année et des moyens matériels disponibles sur chaque base.

"Avec la FARN, EDF est ainsi le premier exploitant à se doter d'une force spéciale, complétant son dispositif de gestion de crise nucléaire", s'enorgueillit le premier producteur d'électricité en Europe.