A l'occasion d'une audition par la commission développement durable de l'Assemblée nationale, le 8 novembre, le président de l'autorité de sûreté nucléaire (ASN), Pierre-Franck Chevet, a confirmé que l'avis générique de l'ASN sur le prolongement de la durée de vie des réacteurs nucléaires de 900 MW au delà de quarante ans serait rendu en 2020. Cet avis fera l'objet d'une consultation du public. L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) rendra également un avis en 2020. Les conclusions d'un groupe permanent d'experts sont également attendues à cette échéance. "Les prescriptions opposables et applicables à EDF" seront quant à elles remises en 2021 par l'ASN. "C'est un travail colossal", a indiqué Pierre-Franck Chevet. Il a également précisé que les travaux de l'ASN étaient conditionnés à la remise d'un rapport d'EDF. Le président de l'ASN confirme ainsi le calendrier du Haut comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), qui a filtré dans la presse récemment.
L'avis générique de l'ASN était attendu pour 2019. Ce report de calendrier complique les travaux actuels sur la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui doivent notamment trancher sur le prolongement ou la fermeture de certains réacteurs pour respecter les objectifs fixés par la loi de transition énergétique (LTE). Pour rappel, la LTE prévoit une réduction de la part du nucléaire à 50% de la production électrique en 2025. Hier, le ministre d'Etat à la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a indiqué que cette échéance n'était pas réaliste et que cet objectif serait plutôt atteignable à l'horizon 2030-2035. Il s'est engagé à planifier cette réduction d'ici un an, en y associant l'ensemble des parties prenantes.