Ce jeudi 12 octobre à 5h35, des militants de Greenpeace ont déclenché un feu d'artifice à proximité de la piscine d'entreposage du combustible usé de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle). Les militants se sont introduits "à l'intérieur du périmètre de la centrale nucléaire", indique l'association qui veut dénoncer avec cette action "la fragilité et l'accessibilité" des piscines de combustible du parc nucléaire français. A 7h40, l'Autorité de sûreté nucléaire a activé son centre d'urgence, suite au déclenchement par EDF du plan sûreté-protection de la centrale.
En début de semaine, l'ONG publiait un rapport selon lequel les piscines de combustible constituent le talon d'Achille des centrales nucléaires. Contrairement à la cuve et au circuit primaire, celles-ci n'ont pas été protégées par une enceinte de confinement lors de la construction des réacteurs. A l'époque, le risque terroriste n'était pas à l'ordre du jour. Greenpeace estime que la mise en sécurité de ces piscines constitue un ''problème prioritaire''.
Trois des quatre barrières
EDF confirme que des membres de Greenpeace se sont introduits sur le site. Mais l'entreprise précise que "les intrus sont toujours restés à l'extérieur des bâtiments et hors zone nucléaire". L'ASN évoque pour sa part "l'intrusion de plusieurs personnes de Greenpeace dans le périmètre extérieur de la centrale nucléaire". Greenpeace répond, photo à l'appui, que les militants "[étaient] dans la zone nucléaire et les gendarmes étaient coincés à l'extérieur de la centrale". Finalement, EDF publie un graphique illustrant l'intrusion des membres de Greenpeace. Ces derniers ont franchi trois des quatre barrières : la clôture du site, la zone d'accès contrôlée et la zone de protection contrôlée. Ils sont restés au seuil du bâtiment qui constitue la zone vitale.
