Alors que la centrale nucléaire du Tricastin a connu le 2 juillet un nouvel incident, touchant cette fois la partie non nucléaire de l'installation, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) annonçait deux jours plus tôt le renforcement des exigences nécessaires à la poursuite d'exploitation du réacteur n° 1.
Le gendarme du nucléaire a fixé 32 prescriptions techniques complémentaires couvrant la totalité des opérations d'exploitation et renforçant notamment le niveau d'exigence vis-à-vis des risques naturels.
Ces prescriptions portent notamment sur les éléments suivants : protection du site contre le risque d'inondation d'origine externe ; nombre et disposition des recombineurs d'hydrogène installés dans le bâtiment réacteur ; renforcement des exigences en matière de séisme ; capacité, sûreté et efficacité en situation accidentelle du système de refroidissement de la piscine d'entreposage du combustible usé du réacteur ; nouveau contrôle de la zone de la cuve dont les défauts sont connus et surveillés...
Etudier le risque incendie
Quant au "risque d'incendie lié à la présence de nombreux chemins de câbles électriques transitant dans les galeries véhiculant des tuyauteries d'hydrogène", la décision de l'ASN prévoit que ce risque soit "étudié et, le cas échéant, (que) les solutions techniques envisagées" soient proposées avant le 31 décembre 2011.
"Ces prescriptions sont fixées sans préjudice des conclusions à venir des évaluations complémentaires de sûreté (ECS) engagées à la suite de l'accident survenu sur la centrale nucléaire de Fukushima", précise l'ASN.
A l'issue de sa troisième visite décennale, l'Autorité de sûreté nucléaire avait donné un avis favorable à la poursuite d'exploitation du réacteur n° 1 pour dix années supplémentaires. L'avis rendu prévoyait que l'ASN imposerait à EDF des prescriptions techniques supplémentaires issues du réexamen de sûreté.