Les éditeurs d'applications, de logiciels et d'autres services numériques, quels que soient leurs secteurs d'activité, disposent désormais d'un outil officiel pour les écoconcevoir. Le 29 novembre, les membres de la Mission interministérielle pour un numérique écoresponsable (MinNumEco), à savoir la Direction interministérielle du numérique (Dinum), le ministère de la Transition écologique, l'Agence de la transition écologique (Ademe) et le laboratoire d'idées, l'Institut du numérique responsable (INR), ont publié le « référentiel général d'écoconception de service numérique » (RGESN).
Ce document, « inédit jusqu'alors » selon la Dinum, recense toutes les actions nécessaires à l'écoconception d'un service numérique : de la stratégie initiale de développement à tous les aspects possibles d'utilisation qui lui seront attachés (hébergement web, interface utilisateur, contenus, etc). Le RGESN comporte également une liste de 79 critères pour évaluer le niveau d'écoconception d'un service déjà développé. Il a été « coconstruit après un an de concertation avec les administrations, les entreprises, les associations et les universitaires, et a été soumis pendant quarante-cinq jours à une consultation publique permettant de recueillir près de 300 contributions », souligne la Dinum. Il résulte des ambitions de la feuille de route « Numérique et environnement », présentée par le gouvernement en février 2021.
Pour faciliter l'utilisation de ce référentiel, la Dinum a mis au point une extension web, un module logiciel à intégrer sur n'importe quel navigateur, surnommée NumEcoDiag. Cet outil doit permettre aux développeurs d'autoévaluer le niveau d'écoconception de leur service numérique, à travers un système de diagnostic s'appuyant sur les 79 critères du RGESN. Le référentiel et l'extension web sont disponibles gratuitement et accessibles à tous.