Robots
Cookies

Préférences Cookies

Nous utilisons des cookies sur notre site. Certains sont essentiels, d'autres nous aident à améliorer le service rendu.
En savoir plus  ›
Actu-Environnement

Commission européenne : organiser la coexistence des maïs OGM et traditionnels malgré l'absence de risque zéro

Le centre commun de recherche de la Commission européenne vient de publier un guide de bonnes pratiques pour la coexistence des maïs OGM et traditionnels. Objectif : garantir ''le moins d'OGM'' possible aux productions traditionnelles.

   
Commission européenne : organiser la coexistence des maïs OGM et traditionnels malgré l'absence de risque zéro
   
En juillet dernier, la Commission européenne a publié des recommandations sur la coexistence des cultures OGM et non OGM à destination des Etats membres. Ces mesures s'inscrivaient dans le cadre de la proposition de la Commission de laisser la liberté aux Etats membres de décider s'ils souhaitent ou non la présence de cultures génétiquement modifiées sur leur territoire, proposition qui vient d'être mise en cause par les ministres de l'agriculture européens réunis le 27 septembre à Bruxelles. Il revient maintenant aux ministres de l'Environnement de trancher sur cette proposition d'OGM à la carte.
Pour préciser les recommandations de la Commission, un rapport sur les bonnes pratiques de coexistence pour le maïs vient d'être publié par le Centre commun de recherche (CCR).

Un discours ambivalent

''Il peut être nécessaire que les autorités publiques des États membres arrêtent, dans les zones où des OGM sont cultivés, des mesures appropriées pour permettre aux consommateurs et aux producteurs d'avoir le choix entre une production utilisant des OGM, une production biologique et une production conventionnelle'', notait la Commission dans ses recommandations publiées le 13 juillet dernier, précisant qu' ''en principe, les agriculteurs devraient pouvoir opter pour le type de production agricole de leur choix, qu'il s'agisse de cultures génétiquement modifiées, conventionnelles ou biologiques. Cette possibilité devrait être combinée avec le souhait de certains agriculteurs et opérateurs de garantir que leur production contient le moins d'OGM possible''.
L'objectif des mesures de coexistence n'est donc pas de garantir des productions sans OGM mais des productions avec ''le moins d'OGM possible''. La fixation du seuil de présence d'OGM d'un produit considéré comme sans OGM avait déjà fait débat : la Commission avait opté pour un seuil de 0,9 % alors que beaucoup défendaient un seuil de 0,1 %.
Si la Commission reconnaît que ''dans certains cas, en fonction des conditions économiques et physiques, il peut être nécessaire d'interdire la culture des OGM dans de vastes zones'', elle explique cependant qu' ''il convient que le recours à cette possibilité repose sur la démonstration par les États membres que, pour les zones visées, d'autres mesures ne seraient pas suffisantes pour empêcher la présence accidentelle d'OGM dans les cultures conventionnelles ou biologiques. De plus, les mesures de restriction doivent être proportionnées à l'objectif poursuivi (la protection de besoins particuliers de l'agriculture conventionnelle ou biologique)''.
La charge de la preuve revient donc aux non-OGM puisque ''le système d'autorisation de l'Union européenne [est] fondé sur des données scientifiques''. Rappelons qu'en juin dernier, Jean-Louis Borloo demandait à la Commission une réforme de l'Agence européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA ou AESA) afin de renforcer sa capacité d'expertise…

Les ''bonnes pratiques'' pour permettre la coexistence

Le guide de bonnes pratiques note que ''la culture de maïs a lieu en plein champ et la pollinisation croisée ne peut être entièrement contrôlée''. Or, la pollinisation croisée représente le principal risque de contamination. L'étude préconise donc des distances d'isolement (distances de séparation de 15 à 50 m pour un seuil de 0,9 % et de 100 à 500 m pour un seuil de 0,1 %, zones tampons…) pour limiter ou éviter la contamination du maïs conventionnel ou biologique avec des OGM.
Des pratiques alternatives basées sur l'isolement temporel (décalage des périodes de floraison d'OGM et de non OGM) sont également possibles dans plusieurs pays européens avec des conditions climatiques spécifiques.

Mais le bureau d'études identifie d'autres sources de contamination, notamment dès la vente des semences. ''Les obligations légales sur les semences en vigueur dans les législations européenne et internationale reconnaissent qu'une pureté absolue des lots de semences n'est pas possible'', note le rapport. En 2006, 1,9 % des lots de semences classiques ont été testés positifs à une présence fortuite d'OGM autorisés et des traces d'OGM non-autorisés ont été trouvées dans 0,28 % des échantillons testés.

Réactions10 réactions à cet article

Des voyous partout !

Ou comment s'asseoir sur bientôt un million de signatures contre les OGM !

Davoust | 29 septembre 2010 à 09h28 Signaler un contenu inapproprié
maïs MAÎS..............

Il me semble que nous sommes arrivés à un point de non-retour !
Y-a-t-il une réponse "honnête" à cette situation ?
Si, au moins , on pouvait avoir DES INFORMATIONS SAINES sur l'état des recherches et le patrimoine génétique déjà rayonnant sur la Terre.
On arrive ainsi à se dire que l'on va gérer ce qui est déjà fait et QU 'ON ARRÊTE Là ! mais cela n'est pas vrai .
Cette situation fait tout à fait penser à celle des mines anti-personnelles .
Je préfère stopper là mes réflexions , mais il faudra poser des actes.
29 09 2010

senga | 29 septembre 2010 à 09h42 Signaler un contenu inapproprié
doucement mais surement

doucement mais surement les OGM nosu envahissent..
Le message des lobbye change pour mieux faire accepter les OGM dans la société, une fopsi d eplsu l'avis des consommateurs/citoyen n'est absolument pas pris en compte.
La contamination des l'environnement est en marche..
Refusons, boycottons, fauchons !!
Les ogm ne permettent nullement de redure les produits phytosanitaire, ils n'ont aucun interet economique, aurtre que pour le semencier, ils ne resoudrons jamais le probleme de la faimdans lme monde malgré ce qu'on veut nous faire croire, il contaminerons l'environnement jusqu'a ce qu'il ne reste plus qu'uen seule espece de mais.. et la Monsanto and Co seront bien contents

Soutien total et sans reserve aux faucheurs volontaires..
Les semenciers, et technocrates devraient etre traduite en justice pour dommages irreversibles causés a l'environnement, et souvent aussi conflits d'interets...

Decrois | 29 septembre 2010 à 09h43 Signaler un contenu inapproprié
L EUROPE PRISE AU PIEGE PAR LES OGM

La coexistence OGM-NON OGM est un leurre...petit à petit l'europe va s'enfonçer dans le piége américain...N'y a t-il vraiment pas d'autres solutions que celle des OGM...les paysans ont beaucoup de pratiques à remettre en cause pour dégager des rendements et une rentabilité sans ce nouveau miroir aux alouettes...les politiques sont de pauvres bougres prêts à dire oui oui à tout ce qui passe...

BERBER | 29 septembre 2010 à 09h51 Signaler un contenu inapproprié
Guide des bonnes pratiques

Une liste d'âneries quand on sait que le colza sauvage est maintenant équipé de gènes résistant à deux désherbants, dont le célèbre Roundup. Les OGM ne sont pas compatibles avec les cultures traditionnelles ou Bio !

jeans | 29 septembre 2010 à 11h10 Signaler un contenu inapproprié
Aveuglement

C'est n'importe quoi! Quelles que soient les précautions prises il y aura toujours des "fuites" de pollen. Le risque est trop grand pour l'avenir de nos enfants qui risquent de voir une nature désemparée sur laquelle il leur sera impossible d'agir.
Les OGM ont pourtant déjà prouvé leurs limites puisque certains parasites se sont adaptés tandis que d'autres plantes deviennent elles-mêmes OGM, tout comme les bactéries s'adaptent aux antibiotiques.
Après avoir détruit nos service publics, l'Europe veut nous imposer les OGM, dans ce cas il est probable que les producteurs d'OGM doivent mettre tous leurs moyens pour imposer leurs produits, il ne serait pas impossible que certains membres de la commissions européenne perçoivent une commission (sans jeu de mots) pour faire accepter de tels risques à l'humanité.

René | 30 septembre 2010 à 11h52 Signaler un contenu inapproprié
Ras le bol

L'aveuglement partisan et vénal de la classe politique sur ce sujet devient vraiment insupportable. Leur cynisme et leurs œillères démontre un mépris de la population consternant. Il semble qu'ils défendent plus les intérêt des multinationales américaines que ceux de la population européenne.

Ery | 30 septembre 2010 à 15h13 Signaler un contenu inapproprié
L'E.U. pour lers nuls...

Et dire que ce sont des gens comme cela qui veulent diriger nos pays ! Même pas foutu d'appliquer le principe de précaution !
Nous payons vraiment trop cher des politichiens totalement improductifs, qui plus est, vont à l'encontre de toutes logiques citoyennes.
Comment ne pas supposer qu'il y a des pots de vins là dessous pour sortir de telles âneries.
Et le mot est faible par respect au forum.
Annoncer vouloir "essayer de faire cohabiter" des éléments que personne ne peut davantage dominer que le vent lui même n'emporte, quelle abérration !

C'est un peu comme si l'on disait vouloir soigner une grave épidémie sans prendre de précautions ni créer de quarantaine.
Et nos députes écolos dans tout cela, pas foutu de soulever le peuple si ce n'est en de vagues paroles électorales...

Patrick25 | 01 octobre 2010 à 00h24 Signaler un contenu inapproprié
Le semencier , le juge et les administrés

La commission se met à la place du juge en laissant la charge de la preuve aux non-OGM.
Elle place le semensier dans la position le plus confortable en lui donnant l'impunité.
En 2010 la commisssion n'a pas abordé les effets réels des contaminations OGM sur la faune et la flore : qui vivra, verra!
Thierry, un administré.

Thierry | 01 octobre 2010 à 15h30 Signaler un contenu inapproprié
Re:L'E.U. pour lers nuls...

La commission se met à la place du juge en laissant la charge de la preuve aux non-OGM.
Elle place le semensier dans la position le plus confortable en lui donnant l'impunité.
En 2010 la commisssion n'a pas abordé les effets réels des contaminations OGM sur la faune et la flore : qui vivra, verra!
Thierry, un administré.

Thierry | 01 octobre 2010 à 15h33 Signaler un contenu inapproprié

Réagissez ou posez une question à la journaliste Sophie Fabrégat

Les réactions aux articles sont réservées aux lecteurs :
- titulaires d'un abonnement (Abonnez-vous)
- inscrits à la newsletter (Inscrivez-vous)
1500 caractères maximum
Je veux retrouver mon mot de passe
Tous les champs sont obligatoires