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OGM insecticides : face aux résistances des ravageurs, les semenciers innovent

Alors que les OGM Bt sont développés depuis 1996, une revue scientifique menée par le Cirad confirme que certains ravageurs deviennent résistants en quelques années. De nouvelles stratégies de lutte sont donc déployées par les semenciers.

OGM insecticides : face aux résistances des ravageurs, les semenciers innovent

Maïs MON 810, maïs Bt, coton Bollgard… Tous ces organismes génétiquement modifiés (OGM) ont un point commun : une protéine issue de la bactérie Bt (Bacillus thuringiensis (1) ), qui confère à la plante une résistance aux insectes nuisibles. Cultivés en Europe (Espagne, Portugal, République Tchèque, Slovaquie et Roumanie), en Afrique, en Amérique du Nord, en Asie, ces OGM ont été déployés sur plus de 400 millions d'hectares depuis leur première mise sur le marché en 1996. Leurs atouts, selon les firmes qui les produisent ? Réduire le recours aux insecticides.

Mais si ces plantes génétiquement modifiées ont effectivement permis de réduire l'utilisation de produits chimiques, "elles ont aussi entraîné (…) l'apparition d'insectes résistants", relaie le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), après qu'un de ses chercheurs ait réalisé, en collaboration avec l'université de l'Arizona, une revue de 77 études scientifiques (2) sur le sujet.

L'apparition de résistances à une protéine Bt (3) chez certains insectes est dénoncée depuis longtemps. Les semenciers de produits transgéniques la reconnaissent également. Mais cette étude permet de comprendre en combien de temps apparaît une résistance et quels sont les facteurs qui influent sur les défenses des ravageurs.

Cinq espèces résistantes en 2010, contre une en 2005

Sur les 13 espèces de ravageurs examinées, la plupart sont restées sensibles à la protéine Bt, notent les auteurs. Mais cinq populations ont développé une résistance en 2010, alors qu'était dénombrée une seule espèce résistante en 2005. "Trois de ces cinq cas se situent aux États-Unis (4) , où les agriculteurs cultivent près de la moitié des superficies mondiales de plantes Bt, les autres sont apparus en Afrique du Sud et en Inde (5) ", indique le Cirad.

Est considérée comme résistante, une population dont au moins 50% des individus sont devenus résistants à l'ingestion de cette toxine. Cette insensibilité serait liée à l'augmentation des superficies cultivées (les plantes Bt ont progressé de 1,1 million d'hectares en 1996 à 66 Mha en 2011) et à la durée cumulée d'exposition des ravageurs à la toxine.

Mais cette résistance s'est développée différemment selon les cas recensés. Aux Etats-Unis, l'insensibilité du ver du cotonnier (Helicoverpa zea) à la protéine Cry2Ab est apparue au bout de deux ans alors que la résistance de cette même espèce à la protéine Cry1Ac a été recensée au bout de six ans. En Afrique du Sud, il aura fallu huit ans au foreur du maïs (Busseola fusca) pour développer une résistance à la protéine Cry1Ab.

"L'adaptation des insectes aux cultures Bt est inéluctable et ces cultures verront leur efficacité anéantie, à plus ou moins brève échéance, par les résistances développées par les insectes. Il s'agit donc de retarder l'apparition de ces résistances en mettant en œuvre une gestion intégrée des ravageurs, qui associe plantes transgéniques et dispositifs de maîtrise de la résistance des populations d'insectes", estiment les auteurs.

Faire durer les OGM plus longtemps

Parmi les mesures efficaces pour limiter l'apparition des résistances, les auteurs soulignent l'intérêt des "zones refuges" (autrement dit des zones sans OGM), qui "permettent aux insectes sensibles aux toxines de survivre et de s'accoupler avec les insectes résistants pour donner des descendances sensibles".

Sur son site internet, Monsanto préconise aussi la mise en place de telles stratégies. Cette zone refuge, qui couvre généralement 20% du champ selon la firme, "fournit un abri pour des insectes qui restent sensibles à l'insecticide Bt produit par le maïs ou le coton". De ce fait, cette zone "préserve l'efficacité de l'insecticide Bt et permet aux cultures de continuer à se défendre elles-mêmes contre les insectes ravageurs". Pour faciliter le travail de l'agriculteur, qui doit donc semer OGM et non OGM, la firme a obtenu l'autorisation de l'Agence américaine de l'environnement (EPA) pour commercialiser des sacs contenant ces deux types de semences : "L'agriculteur peut donc semer son champ en une seule opération, ce qui lui permet de gagner du temps"

Cependant, pour être efficaces, les zones refuges doivent être définies de manière précise, soulignent les auteurs de la revue scientifique. Leur nombre doit être "précisément calculé en fonction de la dose de toxine produite par la culture Bt et de la fréquence initiale des gènes de résistance dans la population d'insectes", sous peine d'inefficacité. Ils citent l'exemple de l'Australie, "où la réglementation a été appliquée strictement", et où moins de 1% d'individus résistants ont été recensés dans les populations de deux espèces de ver (6) sur le cotonnier Bt. Dans le même temps, aux Etats-Unis, où la réglementation est beaucoup moins contraignante, plus de 50% d'individus résistants ont été détectés pour certaines populations de Helicoverpa zea.

Les OGM deuxième génération

Mais créer des zones refuges revient à réduire l'espace de culture GM à 80% du champ… C'est pourquoi les semenciers ont développé une autre solution : les OGM contenant au moins deux protéines Bt. C'est la deuxième génération d'OGM. "Si une population d'insectes résistants à un des insecticides apparaît, il y a de grandes chances qu'elle soit sensible à l'autre", explique Monsanto, qui commercialise déjà des variétés de maïs contenant plusieurs Bt. Avantage de cette solution, selon la firme : elle permet de réduire la proportion des zones refuges à "seulement 5%" du champ. "Comme la proportion de plante OGM, fournissant plus de rendement, représente 95% du champ -et non pas 80% comme auparavant- l'agriculteur verra sa production augmenter".

En citant à nouveau l'exemple de l'Australie, les auteurs de la revue scientifique indiquent que cette solution est plus efficace si elle n'est pas cultivée à côté de plantes produisant une seule toxine ou si "la résistance à l'une des toxines ne s'est pas déjà installée, leurs avantages étant alors considérablement réduits, comme en témoigne la résistance de H. zea à l'une des toxines du cotonnier Bt aux Etats-Unis".

1. Bacillus thuringiensis est une bactérie présente dans le sol. Lorsque elle est ingérée par un insecte cible, elle perturbe son système digestif.2. Consulter l'article publié dans la revue Nature Biotechnology en juin 2013.
http://www.nature.com/nbt/journal/v31/n6/full/nbt.2597.html
3. Cry1Ab, Cry1Ac, Cry1F, Cry2Ab, Cry3Bb4. Diabrotica virgifera virgifera (chrysomèle des racines du maïs) et Spodoptera frugiperda (légionnaire d'automne) sur le maïs, Helicoverpa zea (ver du cotonnier) sur le cotonnier5. Busseola fusca (foreur du maïs) sur le maïs et Pectinophora gossypiella (ver rose du cotonnier) sur le cotonnier6. Helicoverpa armigera et Helicoverpa punctigera

Réactions32 réactions à cet article

Points de sémantique :
1) pourquoi utiliser l'expression « OGM insecticides » ?
Tous les organismes sont pesticides pour l'un ou l'autre de leurs ravageurs.
Des molécules présentes dans les organismes sont -cides vis à vis des ravageurs qui les entourent, certaines sont notamment insecticides !
Les OGM ne sont donc pas spécifiquement plus "insecticides" que ne le sont n'importe quel organisme !

2) Maïs MON810, il faudrait écrire Maïs Bt porteur de l’événement de transformation MON810.

3) Maïs Bt, signifie implicitement un maïs GM (et non pas un maïs GM) possédant un gène prélevé chez la bactérie du sol Bacillus thuringiensis.
Le maïs MON810 comme écrit précédemment est un maïs Bt (possédant la toxine Cry1Ab)

4) Coton Bollgard : NON, pas coton mais cotonnier !

En tant que « producteurs » de nouvelles, de faits, d’idées… vous ne pouvez ignorer que les mots façonnent les esprits puis modifient subrepticement la manière de penser.
Certes la mouvance anti-OGM est la première responsable de l’utilisation systématique d’un vocabulaire mensonger, inapproprié, visant à faire peur mais les médias, en reprenant leurs propos, avez contribuer à conforter la mauvaise perception qui a été donnée au public.
Vous avez le devoir, journalistes/médias, de reporter avec des termes ad hoc reflétant le plus justement possible les situations, les faits.

gattaca | 07 août 2013 à 18h34 Signaler un contenu inapproprié

@ Gattaca :
Je ne vois pas en quoi changer les termes "coton" en "cotonnier" ou "maïs MON810" en "maïs Bt" modifie quoique ce soit au fait expliqué dans l'article:
Certains organismes développent une résistance aux OGM cités.

La réponse? Multiplier les modifications pour intégrer de nouvelles protéines.

Ma question: Et après?

ginkgo | 08 août 2013 à 10h04 Signaler un contenu inapproprié

C'est vraiment n'importe quoi, une preuve de plus de l'absurdité de cette technique, dangereuse et inefficace, il est temps d'interdire définitivement ces pratiques

lio | 08 août 2013 à 11h08 Signaler un contenu inapproprié

En réponse à Gattaca.
D'accord avec le dernier paragraphe, les médias cultivent les émotions plutôt que les réflexions; la peur serait plus payante que le raisonnement. En fait il est plus facile de diffuser la peur que d'expliquer clairement des enjeux techniques et scientifiques. Est-ce la faute exclusive des journalistes ? Non, car la communication scientifique et technique produite par les organismes de recherche publique ou privée est souvent de qualité médiocre et ménage les groupes de pression influents. Peu de chercheurs ont le courage de dénoncer les contre-vérités produites par des groupes industriels (négation du changement climatique) et surtout par les associations écologistes "indépendantes". L'article de Sophie Fabrégat a le mérite d'exposer clairement les termes de la question cruciale de la résistance aux pesticides introduits dans les plantes GM, c'est à dire la résistance aux substances toxiques pour les insectes ravageurs des cultures. On y apprend que Monsanto préconise la constitution de "zones refuges" pour contrôler l'expansion des populations d'insectes résistants. Voilà une flagrante reconnaissance de l'importance de la biodiversité par une entreprise diabolisée par les sauveurs de la planète.
En revanche, le souci du mot exact ne me semble pas prioritaire par rapport à celui du concept exact, il faut expliquer plutôt que jargonner, c'est bien l'objet que cet article. Enfin, les OGM Bt sont des insecticides, inutile d'ergoter sur ce fait évident.

MNK32 | 08 août 2013 à 11h49 Signaler un contenu inapproprié

Pour la sémantique cela a toute son importance...
Prenons l'exemple du coton et cotonnier !
Ce qui est génétiquement modifié : c'est le cotonnier (la plante).
Le coton produit du cotonnier n'est pas lui génétiquement modifié.
L'utilisation de mauvais termes induit donc des erreurs dans la manière de penser et les conséquences sont désastreuses !
Tous les gens s'imaginent maintenant que le coton est génétiquement modifié. Pire, les gens s'imaginent que les animaux qui ont mangé des produits issus d'un OGM donné, deviennent génétiquement modifiés eux aussi ! Une telle hérésie est répétée sans cesse par les médias, les distributeurs etc.

Pour gingko :
"et après ? " dites vous, eh bien continuer sans cesse comme ce que l'homme a fait depuis qu'il cultive. La seule chose qui a évolué, c'est qu'avec le progrès des connaissances, l'homme utilise des méthodes de plus en plus efficaces pour sélectionner un génotype donné le plus adapté à son environnement mais, effectivement, ce ne sera que pour une période relativement courte et tout le travail est à recommencer dès que, par exemple, un insecte est devenu résistant !
Pour faire un raccourci rapide, autant le sélectionneur sait sélectionner et obtenir des organismes (GM ou pas) qui n'évoluent que très peu ensuite (en tous cas lentement) autant il ne sait pas stopper l'évolution des ravageurs de ces plantes. Et ceux-ci ne se "gênent" pas pour muter et finissent, à plus ou moins long terme, à contourner la résistance !

gattaca | 08 août 2013 à 16h22 Signaler un contenu inapproprié

@Lio,
1) C’est tellement absurde que plus de 15 millions d’agriculteurs de par le monde utilisent des variétés GM.
2) Elle est tellement dangereuse qu’elle n’a, à ce jour, (bientôt 20 années de cultures), provoqué aucun dégât, problèmes ni environnementaux, ni sanitaires, ni nutritionnels !
3) Elle est tellement inefficace que pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, l’homme dispose d’un outil qui lui permet de conférer un caractère d’intérêt à coup sûr, de manière très précise et dont il peut vérifier immédiatement l’efficacité de la transformation réalisée sans attendre (parfois des années).

Aucunes des autres méthodes d’amélioration utilisées ne sont aussi efficaces, rapides, précises. Elles sont systématiquement aléatoires et quand on arrive à un résultat, on ne sait pas ce que l’on a fait et on n’a pas moyen de le savoir !

Pire aucune évaluation n’est ensuite faite avant mise sur le marché !

Il est bizarre que la France se retranche systématiquement derrière le principe de précaution (au nom du progrès, dixit notre Président) alors qu’elle se met la tête dans le sable pour les variétés obtenues par toute autre méthode que la transgénèse !
Pauvre France ! c’est la victoire de l’irrationnel et de l’obscurantisme !

gattaca | 08 août 2013 à 16h37 Signaler un contenu inapproprié

@Gattaca, j'ai le souvenir d'un film d'horreur génétique s'intitulant "Bienvenu à Gattaca"...
J'aimerais répondre aux points que vous avez soulevés pour Lio et Gingko.
1) 15 millions de personnes faisant la même chose ne signifient pas que ce soit la bonne.
2) 20 ans ne sont rien pour mesurer les conséquences. Les génomes des plantes, animaux, insectes sont le fruit de milliers d'années de recherche et d'application. Modifier quoi que ce soit dans un cycle perturbe le cycle entier.
3) l'efficacité sans attendre? de mon point de vue, là réside le problème, le court terme.

Soyons clairs, je suis scientifique et fascinée par la génétique, en particulier les applications bactériennes. L'utilisation pour les études et les découvertes a tout mon soutien, l'application aveugle pour la rentabilité certainement pas! Surtout quand la santé publique peut être impactée sur plusieurs générations.

Feuerfrei | 09 août 2013 à 18h50 Signaler un contenu inapproprié

Ou comment faire des points de sémantique pour noyer le débat de fond..

Petite précision concernant l’utilisation d’un vocabulaire mensonger, inapproprié : qui a inventé le terme phytosanitaire pour désigner un pesticide ?? Bingo c'est l'agro-industrie !

Celle qui faisait rêver en parlant de plantes poussant dans le désert et capables d'éradiquer la fin dans le monde. Quelque temps après où en est-on ? Ah mince on a découvert que les firmes qui nous vendent de l'OGM comme produit miracle sont en premier lieu des vendeurs de pesticides. Et que les OGM qu'ils nous proposent développent des résistances à ces pesticides spécifiquement (ou les produisent eux-mêmes).

Aucun dégât, problèmes ni environnementaux ???? Revenu d'une mission sur Mars ou quoi ?

Les résultats des dernières méta-études montrent que si, dans un premier temps, l'utilisation de ces variétés permet une réduction de la quantité d'herbicide, leur usage répété (et l'absence de rotation des modes d'actions des herbicides utilisés) conduit à l'apparition de résistances chez les adventices et une augmentation des traitements chimiques à moyen et long termes. C'est les nappes phréatiques qui vont être contentes !

Gaet | 10 août 2013 à 18h51 Signaler un contenu inapproprié

Pour le reste, manger de l'insecticide n'a sûrement aucun effet sur la santé... Ah mince comme tous les problèmes environnementaux majeurs de ces dernières décennies (dioxines, amiante, exposition aux ondes électromagnétiques), il faut quelque temps pour s'en rendre compte. Alors qu'est ce qu'on fait ? On fait confiance aux industriels dans une logique à court terme pour résoudre les problèmes d'alimentation à long terme ? Ou on essaye de ne pas croire au produit miracle et on développe des systèmes peut-être un peu plus complexes, moins efficaces à court terme mais dont on ne risquera pas de payer le prix fort au niveau environnementale et sanitaire. Les solutions ne seront pas globales mais locales, pas dans l'uniformité des modèles prônés par les multinationales mais dans la diversité. C'est du rêve ? Peut-être un peu..

Gaet | 10 août 2013 à 18h52 Signaler un contenu inapproprié

@Feuerfrei,
Votre mémoire vous trompe (ou alors vous ne l’avez point vu ou rien compris) « Bienvenue à Gattaca » n’est nullement une horreur génétique !
Oublions les pseudos dans ce débat et restons sur le fond plutôt que sur les feux-follets !
Votre point 1 : c’est sûr, pas plus que quelques ignares imposant leur idéologie à la majorité (au moins en Europe).
2) j’ai l’impression que vous récitez du « Vélot », lanceur d’alerte auto-proclamé !
3) un scientifique n’a pas à être fasciné ! vous croyez réellement qu’il y a une application aveugle pour la rentabilité concernant les OGM ? C’est la preuve que vous n’avez aucune idée de ce qui est fait pour les évaluer avant de les mettre sur le marché.
Il est consternant de constater (une fois de plus) que des gens qui se disent scientifiques préfèrent se mettre la tête dans le sable pour les variétés « conventionnelles » qui présentent, au minimum, autant de risque que n’importe quelle PGM tout en mettant en cause la sécurité des PGM alors qu’elles ont subi une évaluation drastique avant mise sur le marché !
Ainsi, selon vous :
* Il vaut mieux consommer quelque chose qui n’a pas été évalué plutôt que quelque chose qui l’a été !
* Il vaut mieux continuer à consommer des plantes dont la teneur en mycotoxines est supérieure à celle des mêmes plantes GM !
Pour quelqu’un revendiquant d’être une scientifique, quelle rationalité !

gattaca | 12 août 2013 à 11h43 Signaler un contenu inapproprié

@ gaet :
Outre le fait de dérouler le bréviaire des antis, vous utilisez les amalgames !
Concernant les OGM, la démarche que vous préconisez est justement celle qui a été prise. Pour la première fois dans l’histoire de l’agriculture, on regarde avant mise sur le marché que la nouvelle variété (le nouveau génotype) ne présente pas de danger (et sur de multiples aspects : environnementaux, sanitaires et nutritionnels). Par rapport à « rien avant » et « trop » maintenant, il n’y a pas photo !
La terminologie ‘produit phytosanitaire’ est effectivement plus appropriée que « pesticides ». Avec la même logique, demandez donc la suppression des produits pharmaceutiques !
Arrêtez de mettre dans la bouche des agroindustriels vos arguments de « faim dans le monde » où de « plantes poussant dans le désert » (sans eau même d’après un de vos complices !) où d’ « augmentation d’utilisation des herbicides » (on voit bien que vous n’avez jamais rien cultivé de votre vie pour prendre les agriculteurs pour des demeurés !).
Pour les nappes phréatiques, leur pollution n’est pas seulement due à l’agriculture !
Le citadin ferait bien de regarder quelles sont ses responsabilités en la matière : biocides ménagers, produits phytosanitaires et herbicides utilisés par 14 millions de jardiniers du dimanche, les résidus de médicaments ou traitements (hormones), ainsi que la présence d’AMPA, produit de dégradation du glyphosate notamment mais aussi présent dans toutes les lessives et détergents !

gattaca | 12 août 2013 à 12h05 Signaler un contenu inapproprié

Je constate une fois de plus que gattaca a le monopole dans la discussion. Je vous invite à consulter le dernier article d'AE sur la question pour aller plus loin :

https://www.actu-environnement.com/ae/news/mais-ogm-mon810-monsanto-moratoire-conseil-etat-agpm-19213.php4

Au vu du nombre d'intervenants pro et anti OGM, je constate une fois de plus que les anti sont plus diversifiés et que les pro postent plus bien qu'ils soient moins nombreux...

Rudy | 13 août 2013 à 15h12 Signaler un contenu inapproprié

Je n'aime pas me faire insulter pour l'unique raison que mon point de vue est différent du votre.
Voilà votre modus operandi pour écoeurer les gens. Une discussion dans le respect de l'autre vous est-elle étrangère?
Et si, on peut être fasciné, passionné par les découvertes scientifiques sans toutefois oublier les résultats d'expériences empiriques.

Si vous trouvez que je ne suis pas rationnelle, fort bien. Ne perdez pas votre temps à contrer mes faibles arguments de pseudo scientifique. Je pense que tous ici avons compris votre position face aux OGM, pesticides et autres.

Feuerfrei | 13 août 2013 à 17h17 Signaler un contenu inapproprié

@Feuerfrei
Où avez vous vu une insulte de ma part ?
Il y a une chose fondamentale à comprendre, c’est que traiter quelqu’un d’ignorant, ce qu’effectivement je sous entend par mes propos (mais justifié en réaction des vôtres), n’est nullement une insulte.
C’est un constat ! Ce n’est même pas dégradant ! Cela vous permet de mesurer ce qu’il vous reste à apprendre avant de parler d’un sujet et d’y donner ce que vous croyez être un AVIS alors que ce n’est qu’une brève de comptoir !
Que vous le preniez pour une insulte est finalement significatif mais aussi très courant chez les antis-tout !
Ce qui me choque le plus est que vous vous disiez scientifique ! Vous devriez alors avoir l’humilité indispensable que tout scientifique doit avoir pour pouvoir donner un AVIS sur ce qu’il connait !

gattaca | 13 août 2013 à 19h46 Signaler un contenu inapproprié

@ Rudy
Si effectivement, je suis le seul à discuter sur ce fil de discussion, il n’en reste pas moins qu’avec 15 réactions sur cet article (y compris cette réaction), les antis-OGM ont en commis 8 et j’en ai commis 7, ce qui semble particulièrement bien équilibré !

Pour la référence du sujet avec le moratoire mensonger et invalidé par le conseil d’état :
Sur 44 interventions :
22 interventions défendant la science (par 3 intervenants)
22 interventions d’obscurantistes (par 7 intervenants dont 12 émanant de « Rudy »)
Là encore il y a un équilibre parfait entre les propos « pour » et « contre ».

Par contre, si maintenant, on fait un bilan sur le nombre d’arguments sérieux et validés contenus dans tous ces messages, il serait nettement en faveur de ceux qui tentent (difficilement, il est vrai) de défendre la science contre les obscurantistes (qui sont effectivement les plus nombreux) et qui se contentent de commentaires, soit de ne rien apporter du tout au débat ou ne faisant que réciter le bréviaire des antis dont tous les arguments ont été contrés, contredits, débobinés depuis des années et fermant même la discussion par un point Godwin (du grand classique) !

gattaca | 13 août 2013 à 20h14 Signaler un contenu inapproprié

Votre argumentaire est trop tranché gattaca. Ouvrez les yeux nous ne sommes pas en guerre. Et cessez de vous placer en victime : les pauvres scientifiques rigoureux dont personne n'écoute les arguments contre les méchants anti-OGM fermés d'esprit!

Ce que je voulais dire par là est que nous vous retrouvons partout dans les forums pro-OGM, avec toujours le même discours évangélique, et que je me pose simplement la question suivante : dans quel but?

A tous les internautes, je vous encourage simplement à taper "gattaca ogm" dans votre moteur de recherche. Vous qui êtes un scientifique de renommée, vous ne pourrez pas contredire le fait que vos interventions sont nombreuses sur tous les supports internet.

Pour n'en citer qu'une (autorisée par la rédaction d'AE?) :

http://www.arte.tv/sites/fr/robin/2008/03/12/gattaca-avis-de-recherche/

Au vu de vos nombreuses interventions, Vous comprendrez que la question de la manipulation et du bourrage de crâne est justifiée.

Je vous invite à consulter cette dernière source : "Gattaca, avis de recherche". A quand le dévoilement de votre identité? Voici que qu'il y est précisé :

"M. (ou Mme) Gattaca n’arrêtait pas de [le] dénigrer sur Internet, toujours avec la même verve virulente et incohérente.
Il semble donc que ce personnage n’ait que cela à faire…
Il se peut qu’il travaille pour une agence de communication- du type du Groupe Bivings aux Etats Unis – dont Monsanto loue les services."

Rudy | 14 août 2013 à 10h46 Signaler un contenu inapproprié

Pour répondre aux défis alimentaires du monde, la réponse ne sera pas dans la brevetabilité du vivant aux mains d'intérêts privés (visant naturellement le court terme) mais dans des progrès en open-source, libre de droit. Le vrai progrès dans l'agriculture résidera là je pense. Et en avançant petit à petit avec les OGM, avec de la recherche publique plutôt (comme la mise au point récente au Japon d'un riz plus résistant à la sécheresse), et avec infiniment plus de précautions, on arrivera à des choses intéressantes.

Gaet | 14 août 2013 à 13h09 Signaler un contenu inapproprié

Pour le reste, laissons Gattaca seul et isolé essayer de défendre l'indéfendable avec naturellement aucun argument qui tienne la route. Bien comique tout de même ces réponses au cas par cas mais il faudrait trouver un autre hobby dans la vie, non ? (Ah pardon, on a compris que c'était votre métier ;) )

Acculé face au mur, sans plus d'arguments à avancer et mise en face de ses propres contradictions, voilà la réponse d'un malheureux ultra-OGM. Donc laissons le seul tourner en rond tout en invectives stériles, non-sens et autres pseudo-certitudes infondées.

Libre à chacun de préférer les OGM aux autres produits. Et si vous voulez éviter les produits avec mycotoxines comme peuvent l'être les produits bio par exemple, ceux-ci sont parfaitement signalés dans les rayons donc cela ne devrait pas être trop compliqué. ;) PS La terminologie « produit phytosanitaire » est effectivement plus appropriée que « pesticides », pour quelqu'un qui en vit de son commerce. Pour ce qui est de l’intérêt général, c'est autre chose...

Gaet, qui repart cultiver son jardin :p

Gaet | 14 août 2013 à 13h12 Signaler un contenu inapproprié

Et moi je crois que MMR se trompe.
Gattaca peut très bien être un scientifique défendant la recherche française.
La mise en culture d’ogm sur le territoire national de variétés issues de semenciers français.
Bref la bête noir de Monsanto contrairement aux faucheurs.

l' autre pierre | 14 août 2013 à 14h26 Signaler un contenu inapproprié

@Rudy,
Nous ne sommes pas en guerre 'physique' certes, mais en guerre économique au cas où vous ne l’auriez pas remarqué. Le « travail » de sape des OGM par les antis en Europe a permis aux USA notamment (mais pas seulement) de les développer sans aucune concurrence. Pourtant l’Europe était plutôt « bonne » pour la création variétale !
Résultat aujourd’hui : plus de recherche publique sur les OGM à vocation alimentaire en europe, des mouvements d’« alterscience » qui se développent menés par des antis-progrès et des obscurantistes !
La France a peur de son ombre et se cache derrière un principe de précaution mal compris, mal appliqué et qui conduit à ne plus rien faire et pire à prendre des mesures de sécurité dépourvues de sens, de fondements, sans bases avérées, incapable de faire une analyse bénéfices/risques.

Vous faites référence à mes interventions sur le blog de MMR en 2008. Ce que vous auriez pu remarquer et qui est notablement plus intéressant, c’est que le fond n’a pas changé. Je « lutte » en effet depuis des années contre le MENSONGE, les erreurs, les faux concepts qui ont été développés à propos des PGM et dont le livre de MMR est farci.
C’est la meilleure preuve que malgré tout ce que l’on peut dire, vous préférez croire les mensonges proférés par des non-experts ! (du style MMR avec son bac C !) et qu’en au moins 5 ans, vous n’avez même pas réussi à les voir et continuez même à les cautionner par vos propos (toujours sans arguments) !

gattaca | 16 août 2013 à 10h29 Signaler un contenu inapproprié

Réflexions d'un ignare: j'aimerais que certains, qui se prétendent scientifique nous expliquent les gains actuels pour l'humanité (et non pour les multinationales) des OGM actuels. Je reproche aux scientifiques d'avoir oublié la vrai connaissance, celle qui permet de convaincre et d'expliquer et de ne plus êtres que des techniciens, certe surement trés pointu dans leur domaine mais ignorant la compléxité du monde. Ou sont donc passé les grands humanistes du siécle dernier. Il est facile à "gattaca" de traiter d'ignare les oposants aux OGM, en ressortant les mêmes arguments sur l'insécurité des cultures passées, mais au moins les gens avaient le choix, s'ils voulaient des maïs colorés ils pouvaient trouver des semences, maintenant même au pays du maïs, le Mexique, les grandes cultures sont uniformes. La science est une belle chose, mais mise dans les mains de l'homme!!!! Rappelez-vous Monsieur Nobel, affolé de l'usage destructrice de son invention, la dynamite, employé plus pour tuer que pour construire, créa la fondation Nobel et le prix de la paix. Pour ma part, je continue à croire que la manipulation du vivant est une erreur, sauf dans la recherche purement médicale, et encore je pense qu'il faut mettre des gardes-fous (et il sont nombreux). En fin de compte je préfére les reveurs comme Pierre Rabhi (lire La part du colibri) que la prose de Monsanto relayé par M. G.

Duport Claude | 17 août 2013 à 16h12 Signaler un contenu inapproprié

@Rudy

Gattaca n’est pas le seul à penser que les PGM sont une solution d’avenir dans bien des domaines (niveau de production (réel et non potentiel) environnement, qualité sanitaire,….)
Dans le milieu agronomique des coopératives françaises, la très très grande majorité des agro qui y travail ne sont pas anti PGM au contraire(et oui nous sommes des spécialistes de la génétiques en semences donc pas crédible à vos yeux…) .
Par contre gattaca est sûrement une des personnes qui interviennent sur ce site qui maîtrise le mieux le sujet et vous montre même du respect en voulant essayer de vous enlever de la tête toutes les absurdités débiles matraquées en permanence par des médias incompétent en recherche de buzz permanent et irresponsable.
Là je diverge avec lui car pour mon cas et celui de beaucoup de collègue au service des agriculteurs (et non des firmes) nous baissons les bras devant tant de bêtise à la minute et autre sciences citoyenne.
Convaincre des croyants que leurs croyances sont fausses ! Mission impossible puisque l’on touche souvent l’irrationnel
Certain pense qu’il y a 2000 ans il y a eu un barbus qui marchais sur l’eau d’autre croix dure comme fer que si ils se font sauter au milieu d’infidèles ils seront accueilli par 72 vierges au paradis , d’autre que les PGM sont forcement dangereux ……
Comme je l’ai déjà fais remarquer à gattaca les croyances sont indémontable, mais gattaca reste optimiste sur la nature humaine .

yanquirigole | 19 août 2013 à 11h58 Signaler un contenu inapproprié

@Duport
Il faudrait que vous preniez connaissances des (très) nombreuses publications qui font état des bénéfices des OGM dans le monde (ne serait ce que les rapports Brookes et Barfoot par exemple -rapport annuel-, mais même celui de Ch Benbrook –un opposant aux OGM- qui reconnait que des économies importantes d'insecticides chimiques sont réalisées avec les PGM Bt) !
Lorsque les PGM ont un meilleur EIQ que les plantes conventionnelles quel que soit leur mode de culture, c’est tout bénéfice pour l’humanité !

Il faudrait que vous compreniez que nous avons en permanence de nouvelles variétés, la transgénèse n’est qu’un outil supplémentaire dans la panoplie du sélectionneur pour obtenir ces nouvelles variétés.
Cet outil n’est pas plus ou moins dangereux que tous ceux qui sont utilisés par ailleurs (qui manipule également le vivant !!!).

Tentez de sortir du dogme qui semble ancré chez vous comme chez tous les antis : « OGM = danger ». Toutes vos réactions, réflexions procèdent de ce dogme. Mais, pas de pot, ce dogme est totalement faux… du coup, tous les arguments tombent !

gattaca | 19 août 2013 à 12h24 Signaler un contenu inapproprié

@ yanquirigole

Je prends connaissance de vos arguments qui me laissent un peu songeur. Il est assez étrange en effet de se vanter pour les coopératives agricoles de faire du conseil indépendant. Je me souviens avoir fait une visite d’une coop internationale de céréales dont le PDG en guise de conclusion rappelait la faible qualité meunière des blés français, et incitait les conseillers agricoles à rappeler l’intérêt d’utiliser des engrais complets sur céréales (inutiles) et des fongis systématiques. On peut alors se poser la question de la qualité de ce conseil ? Et je suis bien triste d’entendre que la majorité des agros des coop françaises soient selon vous pour les OGM : soit votre source est douteuse, soit il manque effectivement un volet environnemental sérieux à la formation agro classique.

Pour revenir sur les coop, voici quelques exemples de CA de 2012 :
- Limagrain : 1.78 milliard $
- Tereos : 5 milliards $
- InVivo : 5.7 milliards $
- Vivescia : 4.7 milliards $

Pensez-vous donc que le développement des OGM ait il un fondement si…environnemental et sanitaire que vous le laissez imaginer ?

En commercialisant auprès de leurs adhérents engrais et pesticides, mais aussi semences, nourritures animales, et en leur proposant comme conseillers agricoles des commerciaux intéressés à la vente de ses produits, les coop ont souvent poussé les agriculteurs dans une logique agro-industrielle. Bref, les OGM ou une deuxième révolution verte en quelque sorte.

Rudy | 19 août 2013 à 14h12 Signaler un contenu inapproprié

Rudy

Je ne veux pas perdre de temps à redire se que vous à déjà dit et répéter de façon pourtant claire gattaca sur les vérité et intérêt des PGM.
Vous ne comprenez pas mes arguments : normale je n’e vous en est pas donner car pour moi cela est peine perdue.Il n’y a pas d’argument rationnel pour démonter des croyances irrationnels.
Vos croyances vous empêche de croire possible que si des personnes trouvent dans les PGM des solutions d’avenir, c’est peut être justement parce qu’il maîtrise bien ses sujet et ne sont tout simplement pas détourné des réalités de ce que sont les PGM par des S… de séralini ,lepage ,mmr et consort qui ne sont que des croyants manipulateur d’opinion avec les des média en appui et pour qui la fin justifie les moyens.
Si on n’est pas anti PGM c’est parce que l’on manque de compétence d’après vous (ou que l’on est vendu à monsanto pour d’autre intervenant comme eau pure »!
Moi ce que je constate c’est l’inverse.Plus l’on est compétent en agro et biotech moins on est défavorable au PGM .
Mais cela est inimaginable pour vous comme d’autre sur ce site.

Votre connaissance du milieu coopératif agricole et votre discours sont clairement dépassé et ne mérite même pas de commentaires

Pour les CA des coop que vous sité.Quel rapport????
Vous savez ce que fait exactement INVIVO pour les citer???

yanquirigole | 19 août 2013 à 16h39 Signaler un contenu inapproprié

Re
Comparer les religions à l'opinion sur les OGM me parait un peu fort.
Quant à Gattaca, il rabaisse les gens qui n'ont pas la même opinion que lui, je n'appelle pas ça de l'optimisme sur la nature humaine.
Sur le sujet des OGM/pesticides etc, il n'y a plus rien à dire vu l'imperméabilité des interlocuteurs aux idées étrangères à leur mode de pensée.
Dommage car je trouve toujours intéressant de discuter d'un sujet même avec des opinions aussi divergentes. Malheureusement, ma "stupidité" selon gattaca ne me permet pas d'être au niveau de votre discussion. Comme quoi, tout est relatif. (cf. Coluche)

Cette thématique manque de transparence, de retours d'expériences, de preuves que les gênes inhibés n'entrainent pas d'autres conséquences que l'objectifs visés par les industriels. On saura ça dans 50 ans si jamais les résultats sont publiés un jour...

Feuerfrei | 19 août 2013 à 17h48 Signaler un contenu inapproprié

C'est sûr que quand on en est à reprocher leur chiffre d'affaires aux coopératives, le débat n'est plus nécessaire... Les anti OGM ont gagné, laissons leur donc le monopole de la désinformation.
Une idée alors me vient: comparez le CA de Carrefour (profiteur notoire de la connerie populaire avec ses rayons "bio") ou de Nestlé (greenwasher patenté qui fait croire aux mêmes cons-sots-mateurs que c'est la laitière du XVIIè siècle qui fait ses yaourts) à celui de Monsanto.
Quand on parle OGM, le niveau des articles d'AE est vraiment à son étiage...

Albatros | 19 août 2013 à 18h16 Signaler un contenu inapproprié

@Feuerfrei
Il semble inutile, en effet, de poursuivre la discussion avec vous en particulier !
Avant de clore, je voudrais simplement vous faire remarquer que dans aucun de mes messages, je n’ai utilisé le terme « stupidité » vous concernant ! Vous faites donc une interprétation abusive, fausse, de ce que vous lisez !
Je serai malgré tout intéressé de savoir dans quel domaine de la science vous êtes scientifique … Je ne pense pas que cela soit en biologie ou alors vous montrez des lacunes évidentes lorsque vous écrivez « gênes » au lieu de gènes (ne me dites pas que c’est une erreur typographique, d’avoir rédigé trop vite ou autre excuse bidon pour ne pas reconnaître votre erreur !).
Le fait également de vous plaindre d’un manque de transparence, de retours d’expériences, de preuve que les gènes (gênes) inhibés (on a pas parlé encore de gènes inhibés : ce qui correspond à la stratégie anti-sens et maintenant les RNAi) est une preuve encore plus évidente de votre méconnaissance du domaine.
S’il est un domaine (les OGM) qui est l'objet d'un nombre considérable d’études, c’est bien celui là. En 2009, on dénombrait plus de 53000 études concernant les OGM. On peut sans risque de se tromper affirmer qu’il y en a plus de 60 000 actuellement !
Et de nombreuses spécifiquement sur les retours d’expériences depuis longtemps (Farm Scale Evaluation, UK, 2003), de nombreuses références (plus de 600 dénombrées sur les effets à long terme), plus de 2000 sur leur évaluation, etc.

gattaca | 20 août 2013 à 12h10 Signaler un contenu inapproprié

A priori défavorable aux OGM, pour tout un tas de raisons qui puisent en partie leur source des "peurs irrationnelles" véhiculées par les médias, je dois avouer que la lecture de vos différents commentaires ne m'a pas aidé à affiner mon opinion sur le sujet.
Aussi, même si je suis prompt à changer d'avis (seuls les c... n'en changent pas), beaucoup de choses m'en empêchent comme par exemple:

- Le manque de visibilité et la diversité des études scientifiques citées à tour de rôle par les "anti" et les "pro". Je veux bien comprendre que la science a besoin d'études contradictoires pour avancer vers la vérité, mais après la thèse et l'antithèse, il faut passer à la synthèse. Où se trouve la vérité dans ce tohu-bohu scientifique? Qui est réellement compétent pour affirmer, preuves à l'appui, que les OGMs sont, ou ne sont pas, sans effets sur notre santé et sur l'équilibre de nos écosystèmes à long terme?

- Le manque d'objectivité des médias qui s'emparent trop souvent de ce sujet pourtant fondamental dans le seul but de créer la polémique, sans aucun discernement ni regard critique sur ce qu'ils publient/diffusent

- Les jugements et raccourcis trop souvent exprimés entre les anti (qui sont forcément des écolos écervelés abrutis par le matraquage médiatique et qui ne comprennent rien à rien) et les pro (qui sont forcément à la solde de Monsanto ou mus par quelques intérêts plus obscurs les uns que les autres).

A quand des débats sur des arguments, sans parti pris?

AlexG | 20 août 2013 à 15h32 Signaler un contenu inapproprié

La synthèse, elle est sous nos yeux !
En 2012, 170 millions d’ha de PGM cultivées dans le monde. Chaque année depuis 1994, les surfaces s’accroissent d’un pourcentage à 2 chiffres et de plus en plus de pays les cultivent !
1,2 milliards d’ha (surfaces cumulées) cultivé, équivalent à au moins 40 fois la surface arable de la France !
Leurs produits ont été consommés par des milliards d’humains et d’animaux. A ce jour, on ne constate aucun incident lié à leur culture et leur consommation.
Certes, il existe des études contradictoires (rares par rapport aux plus de 60 000 publications scientifiques existantes) mais retoquées par la communauté scientifique internationale ou non reproductibles !
Le débat est parti dès l’origine sur des bases fausses lié au postulat suivant : « les OGM sont dangereux a priori ».
Les nombreuses études ont montré :
1) que les OGM n’ont aucune raison spécifique et particulière d’être dangereux !
2) la transgénèse conduit à un type de recombinaison génétique qui n’est pas inconnu de la cellule et qui s’y produit régulièrement.
3) La transgénèse produit moins de modifications génétiques que n’en produit un simple croisement ! (prouvé par les techniques en –omiques)

Les instances d’évaluation mises en place ont été capables de répondre à vos questions par les Avis émis.
Le seul problème est qu’en raison du rejet de la science actuel,le refus du progrès, on ne leur fait plus confiance !

gattaca | 20 août 2013 à 16h55 Signaler un contenu inapproprié

En France :
- on mange 20% de plus que ce dont on a besoin
- on jette 30% de la nourriture
- on se gave de viande et poisson au mépris du coût environnemental associé, ce qui représente une consommation de près de 400% des ressources pour se nourrir, comparé à un régime végétarien équivalent

Et après ça les lobby industriel vont justifier tous les désavantages des OGM par une augmentation de...20% du rendements !!!
On peut polémiquer autant qu'on veut sur les détails, je pense que ce qui compte, c'est surtout le débat de fond.
La FAO affirme depuis 2007 que l'on peut nourrir la planète entière avec du bio avec la surface agricole dont nous disposons, alors détruisons le mythe qui dis que les pesticides et les OGM sont nécessaires à notre survie.

Cyril | 27 août 2013 à 11h30 Signaler un contenu inapproprié

Je pense que le débat devrait davantage porter sur l’intérêt des OGM que sur leur toxicité. C'est en fait le même débat que sur les pesticides :

Voulons nous développer de nouvelles molécules (ou de nouveaux OGM) qui seront inefficaces 10 ans plus tard, pour pouvoir continuer notre modèle de monoculture intensive, ou souhaitons nous revenir à une agriculture durable ?

Les inconvénients de l'agriculture intensive sont :
- le massacre de la biodiversité chez les pollinisateurs par les composés insecticides (ou OGM Bt qui ne sont pas si sélectifs...)
- l'utilisation de beaucoup d’énergie et d'eau pour les cultures
- la destruction de la microbiologie des sols par les herbicides, qui conduit à un appauvrissement inéluctable des sols.
- l'utilisation massive d'engrais qui perturbe l'équilibre des lacs, des forêts et des plages (développement d'algues, acidification, etc...)
- la toxicité chronique des molécules (ou OGM) qui n'est pas mesurable mais dont les effets à très long terme sont ressentis par la population (diminution de la fertilité, augmentation des cancers, etc...)

Les inconvénients de l'agriculture biologique sont :
- une perte de gain financier pour l'industrie agrochimique
- une transition qui nécessite de changer les mentalités
- une perte de rendement dans les pays industriels (mais un gain de rendement dans les pays en voie de développement ! source : FAO 2007)

Cyril | 27 août 2013 à 11h32 Signaler un contenu inapproprié

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