Début avril, les "faucheurs volontaires" ont détruit des parcelles de colza à la Pouëze, en Maine-et-Loire. Leur objectif ? Annuler l'expérimentation du groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences (Geves), sur du colza obtenu par mutagénèse.
Par cette action, les faucheurs dénoncent "l'absence de transparence concernant ces cultures et ces essais de variétés rendues tolérantes à un herbicide (VRTH)". Ils exigent surtout la reconnaissance des variétés obtenues par mutagénèse comme organismes génétiquement modifiés (OGM).
De son côté, l'association française des biotechnologies végétales (AFBV) se mobilise contre cette destruction. Elle accuse les faucheurs de confondre volontairement la transgénèse et la mutagenèse, "deux techniques totalement différentes". Les semences de colza tolérantes à un herbicide sont obtenues par une technique de mutagenèse, "et non par la technique de transgénèse qui elle conduit aux PGM", précise-t-elle.
Pour rappel, le terme "mutagénèse" comprend différentes techniques qui visent à introduire volontairement des mutations génétiques chez un organisme vivant. Certaines VRTH sont aujourd'hui commercialisées, engendrant une polémique autour de ces plantes et surtout une qualification en "OGM cachés".
