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Actu-Environnement

Une situation contrastée pour les oiseaux de France

Selon le CGDD, les effectifs de certaines espèces bénéficiant de mesures de protection se sont améliorés depuis la fin des années 1980. En revanche, un grand nombre d'espèces communes continuent de régresser.

Biodiversité  |    |  L. Radisson
   
Une situation contrastée pour les oiseaux de France
   

Selon un état réalisé par le service de l'observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable (CGDD), la situation des oiseaux en France est très contrastée : la situation s'améliore pour la plupart des espèces bénéficiant de mesures de protection ; elle continue à régresser pour les espèces communes.

On dénombre 287 espèces d'oiseaux nicheurs réguliers en France métropolitaine. "Après une baisse de 1989 à 2001, une amélioration s'est amorcée, principalement par l'augmentation des effectifs des espèces protégées et l'arrivée de nouvelles espèces nicheuses récemment installées sur le territoire français. La tendance finale reste cependant négative de 1989 à 2009 avec une chute de 12 %", indique le CGDD.

Une proportion d'espèces menacées plus importante en France

Selon une étude de l'UICN, 26% des espèces d'oiseaux nicheurs sont actuellement menacées en France métropolitaine alors que la proportion mondiale d'oiseaux menacés n'est que de 12%.

Le déclin de nombreuses espèces s'explique par l'intensification des pratiques agricoles, la régression des prairies naturelles, les pollutions et la surpêche pour les espèces marines, l'empoisonnement pour les rapaces. "Le changement climatique déplace l'aire de répartition de nombreux passereaux nicheurs vers le Nord", ajoute l'étude.

Cinq espèces ne nichent plus sur le territoire métropolitain : traquet rieur, grande outarde, pluvier guignard, érismature à tête blanche, sarcelle marbrée. Onze sont en danger critique d'extinction : vautour moine, grue cendrée, pingouin torda… Vingt sont en danger : flamant rose, cigogne noire, goéland railleur…

Certaines espèces protégées en progression

La synthèse du CGEDD montre qu'un grand nombre d'espèces rares ou menacées ont toutefois bénéficié des mesures de protection mises en place. Les effectifs des 88 espèces nicheuses de France visées par la directive "oiseaux" affichent une évolution de + 56% par rapport à 1976.

Ces espèces ont également bénéficié de la loi de 1976 qui a interdit le tir et la capture des rapaces, des échassiers et de plusieurs limicoles. "La cigogne blanche ou les hérons ont directement bénéficié de cette protection", précise le CGDD. D'autres mesures de protection, comme le programme européen Life, les réserves naturelles et les plans nationaux d'actions ont également joué.

"L'essor des espèces rares et menacées reste cependant plus qualitatif que quantitatif et les effectifs de nombreuses espèces restent faibles", nuance toutefois l'étude. En outre, la situation des espèces de la directive "oiseaux" cache des situations très diverses. Parmi les espèces en progression, on peut noter le faucon crécerellette, le faucon pèlerin, le grand duc d'Europe, le vautour fauve, l'aigrette garzette ou le crabier chevelu.

Parmi les espèces en déclin bien que relevant de la directive "oiseaux" figurent l'outarde canepetière, le butor étoilé, l'aigle de Bonelli ou le râle des genêts, espèce dont les effectifs ont diminué de 80% depuis 1976.

Les espèces communes en berne

Les espèces dites "communes" ne bénéficient pas de mesures de protection et souffrent de la dégradation de leurs habitats. "Leurs effectifs ont globalement diminué de 14% de 1989 à 2009, ce qui dans leur cas exprime la disparition d'un très grand nombre d'individus", indique l'étude.

L'analyse des tendances par type de milieux montre un recul de 25% pour les espèces spécialistes des milieux agricoles, de 21% pour les espèces des milieux bâtis et de 12% pour les espèces des habitats forestiers. Les effectifs des espèces généralistes, à l'inverse, sont en augmentation de 20% sur la période 1989-2009.

Cela illustre, indique le CGDD, "un phénomène d'homogénéisation de la faune aviaire, les communautés d'oiseaux s'uniformisant vers des compositions d'espèces moins spécialisées". Les causes de cette tendance observée également dans le reste de l'Europe sont connues. "La dégradation ou la perte des habitats, l'intensification et l'homogénéisation des pratiques agricoles demeurent les principales menaces", rappelle l'étude.

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