Pour l'heure, la zone blanche de Saint-Julien-en-Beauchêne (Hautes-Alpes) n'est qu'un projet. Des études réalisées le 30 octobre, et financées en partie par le Conseil général, ont permis de vérifier que la zone était à très faible rayonnement électromagnétique. Reste à convaincre et développer le projet d'y installer un centre d'accueil des personnes hypersensibles aux ondes électromagnétiques.
L'eurodéputée Michèle Rivasi (EELV), qui défend ce projet, a réuni de nombreux interlocuteurs pour soutenir cette première zone protégée en France. Parmi eux, le maire de la commune, qui en porte l'initiative, ainsi que la Caisse d'allocation familiale des Bouches-du-Rhône (Caf), propriétaire du site destiné à l'accueil des enfants, qui a fait preuve d'ouverture sur le sujet. Le site n'a pas été choisi par hasard. Deux personnes se disant électrosensibles se sont réfugiées en 2011 dans une grotte de la commune.
Si le feu vert est donné, il restera néanmoins à enfouir une ligne électrique et un transformateur, indique l'AFP. La zone blanche ne pourrait voir le jour que dans deux ou trois ans mais un test devrait être réalisé d'ici la fin de l'année avec des hypersensibles.
L'hypersensibilité aux ondes ne fait pas l'unanimité. L'Anses, récemment, a reconnu que les ondes pouvaient conduire à des modifications biologiques mais que les niveaux de preuves étaient limités. Elle mènera néanmoins une expertise scientifique sur la question des hypersensibles d'ici 2014. L'Ineris travaille également sur le sujet. Plusieurs centres de consultations (1) ont été ouverts en France.