Après le passage de l'ouragan Irma sur les îles françaises Saint-Martin et Saint-Barthélémy, l'heure est à l'évaluation des dégâts. Infrastructures d'eau, d'électricité et télécom, détruites ou sévèrement endommagées, sans compter la dégradation et la perte des bien des habitants, le sinistre est sans précédent. "Une série d'événements jamais vus", a souligné avec émotions le Premier ministre Edouard Philippe lors de la première réunion interministérielle sur la gestion du sinistre.
Pour la Caisse centrale de réassurance (CCR), le passage de l'Ouragan est "l'un des plus importants survenus depuis 35 ans". Partie prenante de la Fédération française d'assurance, l'une des entités convoquées par le gouvernement pour mettre en œuvre la reconstruction, la CCR a estimé les coûts des dommages des assurés à 1,2 milliard d'euros.
L'estimation a été calculée par l'équipe d'experts pluridisciplinaires de cet organisme sur la base de simulations numériques. Elle prend en compte les dommages aux habitations, aux véhicules et aux entreprises, c'est à dire les pertes occasionnées couvertes par le régime d'indemnisation des catastrophes naturelles.
Le coût réel sera toutefois bien plus élevé. Moins de 60% des biens seraient couverts (1) par une telle police d'assurance (selon les informations parues dans Le Monde). Lors de sa conférence de presse, le Premier ministre a rappelé la plus grande coopération de la part des assureurs et notamment : "la levée du délai de dix jours qui accompagne normalement la déclaration de sinistre".