L'Office français de la biodiversité (OFB) a annoncé jeudi 10 septembre la mise en place d'une équipe opérationnelle de six agents spécialisée dans l'effarouchement de l'ours. Cette annonce fait suite à la publication en juin d'un arrêté ministériel qui a reconduit les mesures expérimentales d'effarouchement du plantigrade.
Cette nouvelle équipe vient renforcer les effectifs d'une brigade mobile existante dédiée aux grands prédateurs terrestres. Les mesures d'effarouchement consistent notamment en l'utilisation de munitions pyrotechniques. Elles sont instaurées « dans les zones de forte prédation, quand les mesures mises en œuvre par l'éleveur (présence de bergers, regroupement nocturne, parc de nuit, chiens de protection, effarouchement simple) ne sont pas suffisantes pour protéger efficacement le troupeau ».
« En place depuis le début de l'été sur plusieurs estives ariégeoises et haut-pyrénéennes, cette équipe compte déjà à son actif l'effarouchement de plusieurs individus », se félicite l'OFB. Ce qui pourrait ouvrir la voie à une reconduction de l'effarouchement expérimental après l'actuelle saison pastorale. « Ces interventions ne peuvent être étendues que si des mesures de protection adéquates ont déjà été déployées, et reposent sur le triptyque "berger /parc de nuit /chien de protection" », rappelle toutefois l'établissement.
Les mesures d'effarouchement s'inscrivent dans un protocole plus large d'accompagnement des éleveurs qui a été présenté le 2 juillet par le préfet de la région Occitanie lors d'une réunion du groupe « pastoralisme et ours ». Parmi les mesures d'accompagnement figurent aussi l'aide au gardiennage, le financement d'abris pastoraux d'urgence, l'accroissement de l'indemnisation des pertes subies ou encore le financement de la réparation des équipements endommagés.