Le 24 octobre, le collectif d'associations Cap Ours a annoncé, dans un communiqué, avoir saisi le Conseil d'État et les tribunaux administratifs « compétents » pour contester l'arrêté du 27 juin 2019 sur la mise en œuvre de mesures d'effarouchement de l'ours brun dans les Pyrénées. Cet arrêté, pris par les ministères de l'Agriculture et de la Transition écologique, prévoit à titre expérimental, des mesures d'effarouchement des ours bruns pour prévenir les dommages aux troupeaux. Ces mesures sont de deux niveaux : un effarouchement simple à l'aide de « moyens sonores, olfactifs et lumineux » et un effarouchement renforcé à l'aide de « tirs non létaux ».
« Nous portons devant le Conseil d'État et les tribunaux administratifs compétents, les principales mesures de la feuille de route " Pastoralisme et ours " de l'État, notamment l'effarouchement systématique des ours et la surindemnisation, y compris quand l'ours n'est pas en cause, du bétail trouvé mort », ont déclaré, dans un communiqué, la vingtaine d'associations membres de Cap Ours (1) . En 2019, l'État « a cru devoir expérimenter ces " solutions " exigées par les opposants à l'ours », ont poursuivi les associations. Ces mesures « ne sont ni pertinentes, ni efficaces, en plus d'être de notre point de vue illégales ». Les associations dénoncent une « explosion » du nombre de dossiers de demandes d'indemnisation des éleveurs « que les opposants s'empressent de présenter comme des dégâts d'ours... ! ». Selon le collectif, le nouveau système « prévoit d'indemniser toute bête morte pour laquelle on ne peut écarter la responsabilité de l'ours. Cela a entraîné, dès ce premier été, des dérives et des abus dans les attributions de pertes, incitant les éleveurs à ne pas protéger les troupeaux, et à déclarer " à l'ours " toute bête morte en estive », déplorent les associations pro-ours.