Il faut mesurer les pollens et les moisissures présents dans l'air ambiant des départements et régions d'outre-mer (Drom) afin de pouvoir estimer leur impact sur la santé de la population, estime l'Anses. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail a mené cette étude suite à la saisie des ministères de l'Ecologie et de la Santé. Depuis le 1er janvier 2017, les concentrations de pollens et de moisissures dans l'air ambiant doivent être surveillées, en application de la loi de modernisation du système de santé.
Il n'existe aucun dispositif pérenne de mesure des pollens et moisissures dans l'air ambiant dans les Drom, constate l'Anses. Pourtant, plusieurs plantes ont un potentiel allergisant, selon un inventaire non exhaustif. Or, les cas de rhinite allergique et d'asthme sont plus nombreux à la Réunion et en Guadeloupe qu'en métropole, sans qu'il soit possible d'établir un lien de cause à effet entre ces pathologies et une exposition aux pollens et moisissures dans l'air ambiant.
De plus, les connaissances actuelles ne sont pas suffisantes pour conclure sur le rôle des conditions météorologiques ou de la pollution atmosphériques sur la production de pollens, le développement des moisissures et leur dispersion dans l'atmosphère.