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Actu-Environnement

Pollution de l'air dans le métro : le Parquet ouvre une enquête

Risques  |    |  N. Gorbatko
Actu-Environnement le Mensuel N°435
Cet article a été publié dans Actu-Environnement le Mensuel N°435
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Cette fois, l'association Respire, spécialisée dans la qualité de l'air, et le syndicat SAT-RATP ont été entendus. Deux ans après leur dépôt de plaintes contre la RATP pour « tromperie aggravée et blessures involontaires » et pour « mise en danger d'autrui et blessures involontaires », le Parquet vient d'ordonner l'ouverture d'une enquête, confiée aux enquêteurs spécialisés de l' Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP).

Les deux organisations reprochent à la régie de transport de connaître les importants risques sanitaires liés à la forte pollution de l'air à l'intérieur de ses enceintes, mais de s'abstenir délibérément d'en informer ses usagers et de ses salariés. « Il est temps de lever la loi du silence et que la RATP dise la vérité aux usagers, souligne Tony Renucci, directeur général de Respire. Elle fait ses propres mesures et elle est sensibilisée sur ce point par les autorités sanitaires depuis le début des années 2000. » En 2001, le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) avait en effet alerté la Régie sur ce sujet, suivi en 2012 et en 2013 par le service de santé au travail de la RATP, puis en 2015 par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).

L'association se félicite de l'ouverture de cette enquête, qui « confirme le sérieux de la plainte déposée et la gravité des faits qu'elle dénonce », selon son avocate, maître Julia Cancelier. À l'issue de ces investigations, Respire attend l'ouverture d'une instruction par le procureur de Paris, avec l'objectif de voir la RATP mettre en œuvre des actions de mesures plus complètes, d'information et de réduction de cette pollution : renouvellement des matériels roulants, utilisation de systèmes de freinage moins émissifs et amélioration de la ventilation, notamment. La régie, pour sa part, assure mettre à la disposition de tous les données de ses mesures de la qualité de l'air, « consultables en temps réel via un site dédié ».

Réactions4 réactions à cet article

Ayant pris le depuis 1970 et toute ma vie laborieuse, en dehors des heures de pointe où c'était dur... l'ai était correct. Puis peu à peu la population autour de Paris s'est accrue, avec des personnes qui allaient en tout sens au travail, tandis qu'auparavant les gens habitaient pas loin de leur travail. Il s'en est suivi une forte augmentation du trafic avec des métros vieillissant.
A moins de reconstruire Paris en province, on peut toujours porter plainte, mais il vaut mieux aller vivre ailleurs. pas de solution.

28plouki | 06 avril 2023 à 09h13 Signaler un contenu inapproprié

Bien, il était temps de s'attaquer à la très mauvaise qualité de l'air respiré par des millions de passagers. D'abord il faudrait des publications des analyses de l'air et des alertes de pollutions qui se déclenchent, et qui soient publiées en temps réel sur les quais des métros, pour informer les employés, passagers des dangers potentiels. Ensuite, il faut traiter les sources de pollution, et revoir de façon sérieuse ce matériel roulant, les systèmes de freinage émetteurs de particules fines hautement cancérogènes, filtration de l'air, et ventilation ...

J Cl M 44 | 06 avril 2023 à 10h50 Signaler un contenu inapproprié

A moins de reconstruire sous Paris un nouveau métro, c'est plutôt impossible, il faut voir les choses en face, tout comme stopper la circulation pour en faire une ville vélos, etc... On est au bout d'une utopie.

28plouki | 06 avril 2023 à 11h36 Signaler un contenu inapproprié

Je trouve cette étude intéressante et indispensable. Cela fait un moment que je n'ose plus ouvrir la bouche dans le métro parisien dans le soucis de respirer des particules néfastes pour la santé.

Barbara | 06 avril 2023 à 11h37 Signaler un contenu inapproprié

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