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Actu-Environnement

Le Parlement Européen et le Conseil peinent à s'accorder sur le paquet Erika III

La commission des transports du Parlement Européen a adopté en deuxième lecture, cinq rapports du troisième paquet maritime (Erika III), le jeudi 4 septembre. Elle déplore cependant le fait que le Conseil bloque toujours deux des sept propositions.

Gouvernance  |    |  M. Bernard
En adoptant de nouveaux amendements relatifs au troisième paquet maritime pour protéger l'Europe contre les accidents maritimes et la pollution, les membres de la commission parlementaire ont réaffirmé que la sécurité maritime a toujours été une priorité du Parlement. Aussi, ils ne souhaitent pas que le Conseil européen affaiblisse des éléments importants de ce troisième paquet, ont-ils insisté.

En effet, plus d'un an après le vote de première lecture du Parlement européen en avril 2007, le Conseil reste toujours très réticent vis à vis de deux des sept propositions de la Commission. L'une porte sur les obligations de l'Etat du pavillon relatives à la sécurité maritime et de la prévention de la pollution par les navires. La deuxième concerne la mise en place, au niveau de l'Union européenne, d'un régime de responsabilité civile pour les propriétaires de navires sur la base de la convention de 1996 sur la limitation de la responsabilité en matière de créances maritimes (LLMC 1996), mais aussi à instaurer un régime d'assurance obligatoire.
Dans un contexte où l'élargissement de l'Europe à 25 Etats membres a fait de l'Union européenne une puissance maritime majeure, l'objectif de la Commission est d'exiger des Etats membres qu'ils contrôlent efficacement le respect des normes internationales pour leurs navires et disposent d'une administration maritime dédiée à ces vérifications.
Or, plusieurs Etats membres affirment que ces systèmes entraîneront trop de coûts supplémentaires pour leurs administrations et que la question serait mieux abordée par l'Organisation maritime internationale (OMI)

Adoption unanime de cinq rapports

Afin de palier au blocage récurrent de ces deux rapports par le Conseil, les députés ont donc décidé d'adopter des amendements visant à réintroduire des éléments clés de ces deux propositions, dans leurs autres rapports. Ils ont par ailleurs repris la totalité des principaux amendements adoptés en première lecture et ce, lors d'un vote quasi-unanime.

Concernant le système communautaire de suivi du trafic et d'information, la commission parlementaire a ainsi réintroduit les amendements relatifs à la désignation d'une autorité compétente et indépendante pour le refuge des navires en détresse. Les députés souhaitent également qu'une expertise indépendante soit mise en place afin de décider, en cas d'accident, la procédure à suivre pour éviter une catastrophe.

Sur la mise en place d'enquête en cas d'accident maritime, les amendements adoptés s'articulent autour de l'indépendance des organismes d'enquête, d'une date-butoir pour lancer les enquêtes, et d'une obligation pour les Etats membres de mettre en oeuvre les lignes directices de l'OMI sur le traitement équitable des équipages des navires. Les députés souhaitent en outre que les enquêtes en cas d'accidents graves - et pas seulement « très graves » comme le souhaite le Conseil - demeurent obligatoires et que les alertes en cas de détresse restent couvertes par la directive.

Les députés ont enfin introduit des amendements visant à étendre la portée du règlement transposant la Convention d'Athènes à tous les transports domestiques par mer ainsi que des amendements proposant une approche harmonisée pour les sommes maximales à payer aux passagers en cas d'accidents.

D'autres désaccords risquent bien de persister entre le Parlement et le Conseil. C'est le cas par exemple de la question relative à la fréquence de l'inspection des navires dans différentes catégories à risques, mais aussi au nombre d'inspections que les autorités nationales doivent effectuer. Enfin, si la volonté du Conseil est d'exclure les navires au mouillage des exigences d'inspection, le Parlement, lui, souhaiterait les inclure.

Une procédure de conciliation pourrait-être envisagée, si le Conseil n'accepte pas la deuxième lecture du Parlement et ne progresse pas sur les deux dossiers manquants.
Le vote en plénière des eurodéputés est prévu pour la fin septembre.

Réactions1 réaction à cet article

Oui, très bien, mais

une question de sécurité jamais abordée est la taille des zones de responsabilités et le transfert de responsabilité.
Ce que je veux dire c'est que, plus il y a de chefs (donc d'états-majors en sous ordre) plus il y a de transferts d'autorité (c'est le grand jeu de ceux qui n'ont rien à faire dans la marine, les officiers donc, de gloser sur les transfert de commandement, de responsabilité - surtout pas moi) et plus il y a transferts d'autorités plus on perd du temps en en crise et plus on perd d'informations dans "la suite".
Ainsi, par exemple, la zone de responsabilité du préfet maritime à Cherbourg ressemble à un timbre poste.
Ainsi, par exemple, un navire en difficulté en Manche doit changer de préfet responsable selon sa position. Pourquoi en plein milieu de la Manche, au niveau du Mont Saint-Michel y a-t-il une séparation administrative ?
Vous aurez donc compris que cet amiral à Cherbourg ne sert à rien et qu'il coûte cher à l'état car il mobilise un état-major pour lui seul.

rené-pierre | 11 septembre 2008 à 13h15 Signaler un contenu inapproprié

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