L'association Sea Shepherd annonce déposer plainte aux côtés du Comité des pêches des Côtes d'Armor et de l'association Gardez les caps après la pollution de la baie de Saint-Brieuc par le chantier de construction du parc éolien en mer. L'association Robin des bois a également annoncé se joindre au recours des pêcheurs.
« Ce projet tel qu'il doit être réalisé, à cet endroit précis qui abrite une biodiversité fragile et des espèces particulièrement sensibles aux nuisances générées par les éoliennes, est un véritable scandale écologique », estime Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France.
Le navire Aeolus appartenant à la société Van Oord avait déclaré le 14 juin une fuite d'huile de 100 litres. Ce navire réalise des travaux de forage depuis début mai dans la baie de Saint-Brieuc dans le cadre du projet de parc éolien porté par la société Ailes marines. Cette fuite a donné lieu à une nappe d'huile de 16 kilomètres de long et 3,3 km de large. La préfecture maritime a fait état le 15 juin d'une évolution favorable de la situation avec la disparition de l'irisation de surface et l'éloignement du risque de pollution terrestre.
En parallèle des opérations de lutte contre la pollution marine, les constatations nécessaires à l'enquête judiciaire ouverte par le procureur de la République de Brest se sont poursuivies. « Cette enquête a pour objectif de préciser les faits, d'établir la quantité et la nature des produits rejetés et de rechercher les causes de la pollution. Les investigations établiront si la responsabilité pénale de la société Van Oord est engagée et si des poursuites judiciaires doivent en découler », indique la préfecture dans un communiqué. Le procureur n'autorisera le navire à rejoindre un port hollandais pour réparation qu'une fois les auditions de l'équipage et les prélèvements terminés. Des prélèvements qui seront analysés par le Centre de documentation, de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (Cedre) afin de caractériser la pollution.