Alors que le débat public sur le futur parc éolien marin au large d'Oléron a débuté, le 30 septembre dernier, l'État ouvre de nouvelles possibilités. Ce débat public ayant pour vocation à définir une zone propice à l'implantation du parc, le gouvernement a décidé de proposer une zone potentielle bien plus grande que celle de départ : 750 km2, au lieu des 300 km2 prévus initialement. « Cet élargissement doit permettre au public d'identifier une zone de moindre impact au regard de l'ensemble des enjeux en présence, dans l'objectif de concilier le développement des énergies renouvelables avec les autres usages de la mer et les enjeux de biodiversité », justifie le ministère de la Transition écologique.
L'implantation du parc dans une zone Natura 2000, ou à proximité, est un sujet sensible. L'État constate d'ailleurs une mobilisation inédite sur un débat public de ce type. Et la question de la zone proposée est, dès le départ, apparue comme problématique. D'où la réponse du gouvernement, pour qui cette extension de l'aire potentielle d'implantation permet « d'éviter les zones les plus sensibles » du parc naturel marin, « ouvre des perspectives d'éloignement de l'île d'Oléron en pouvant aller jusqu'à plus de 30 km des côtes » et « évite un secteur à fort enjeu halieutique ».
Cette évolution a conduit la CNDP à prolonger la participation du public pour une durée supplémentaire d'un mois, jusqu'au 28 février 2022. Les autres caractéristiques du projet restent inchangées. La zone choisie devra accueillir un premier parc éolien posé de 500 à 1 000 MW et, potentiellement, à proximité, un second parc d'une puissance allant jusqu'à 1 000 MW.