L'incendie qui frappe depuis le 25 octobre le parc national de l'île de La Réunion n'était toujours pas maîtrisé. 2.677 hectares ont déjà été "parcourus par le feu" ce lundi 31 octobre matin, selon la préfecture de l'île. Des milliers d'arbres (tamarins, cryptomérias…) ont déjà été réduits en cendres. L'incendie se situe au coeur d'une zone classée depuis août 2010 au patrimoine mondial de l'Unesco abritant de nombreuses espèces endémiques. Il est d'origine volontaire, selon la préfecture.
Le préfet de l'île, Michel Lalande a ordonné, dimanche 30 octobre soir, l'évacuation préventive pour la nuit d'une trentaine d'habitations situées à proximité de Saint-Leu, dans l'ouest. Il a également annoncé l'arrivée mardi 1er novembre de 171 pompiers supplémentaires venus de métropole ajoutés aux 240 déjà sur place. Plusieurs centaines de militaires, agents de l'ONF et du Parc National sont également mobilisés.
La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a indiqué vendredi 28 octobre dans un communiqué qu'elle ''suivait attentivement le déploiement des forces de lutte contre l'incendie''. De son côté, le parti politique Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a dénoncé le 30 octobre ''une catastrophe écologique, aux conséquences humaines très lourdes". EELV a demandé "l'intervention immédiate de l'Etat mais également l'ouverture d'une enquête publique afin d'identifier les responsabilités impliquées dans ce désastre".