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Actu-Environnement

La commission Environnement du Parlement veut enrayer la perte de la biodiversité d'ici 2020

Alors que l'objectif visant à enrayer la perte de la biodiversité n'a pas été atteint en 2010, la commission Environnement du Parlement européen a appelé le 14 juillet à de nouveaux objectifs d'ici 2020 alors que '' 50 % des espèces et jusqu'à 80 % des habitats en Europe sont menacés dans l'UE''. D'autant que selon l'étude du TEEB, rappelle les eurodéputés, l'impact de la perte de la biodiversité évalué aujourd'hui à 50 milliards € par an (1% PIB) pourrait dépasser les 14.000 milliards en 2050 soit 7% PIB !

Les eurodéputés ont voté le 14 juillet le rapport élaboré par Esther de Lange (PPE, NL) sur la mise en œuvre et le futur de la politique communautaire en faveur de la protection de la diversité biologique. L'objectif ''prioritaire'' consistant à enrayer la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes dans l'UE d'ici 2020.

Rappelons que dans une communication présentée en janvier visant la mise en place d'une nouvelle stratégie en faveur de la biodiversité, la Commission européenne propose une perspective à long terme (2050) ainsi que quatre possibilités d'objectif intermédiaire (2020). Les eurodéputés demandent à la Commission de ''garantir une meilleure intégration de la biodiversité dans les autres domaines d'action de l'UE, notamment en agriculture, sylviculture, pêche, politique régionale et de cohésion, industrie, coopération au développement et recherche et innovation''.

Ils ont également appelé l'UE ''à renforcer les efforts internationaux en vue d'enrayer la perte de biodiversité, tout en contribuant à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement d'ici à 2015''. Les eurodéputés ont en outre demandé des financements publics et privés pour atteindre l'objectif principal de l'UE, et exhorté la Commission de s'intéresser aux instruments de mise en œuvre des politiques qui ''encouragent les investissements dans la conservation de la biodiversité''. Les eurodéputés estiment nécessaire ''d'intégrer dans le prix final des produits mis sur le marché les coûts externes que sont, par exemple, les dommages causés à la biodiversité ou les coûts supportés pour promouvoir celle-ci''.

Pour l'eurodéputé Europe écologie (Verts-ALE) Sandrine Bélier, ''alors que la Commission Européenne et le Conseil n'en sont qu'aux prémisses de la définition de la position de l'UE, le Parlement européen donne le ton. Le rapport reconnaît, pour la première fois, qu'une politique cohérente et ambitieuse de préservation de la biodiversité est non seulement créatrice d'emplois mais permet un retour sur investissement jusqu'à 100 fois supérieur. Le rapport demande également, à l'instar du rapport de l'UICN, que 0,3% du PIB des Etats membres soit dédié à des mesures de conservation de la biodiversité''.

Réactions1 réaction à cet article

les eurodéputés s'engagent pour la biodiversité

Tout le système économique en cours incite à faire des profits à court terme sans se soucier des externalités négatives sur la biodiversité et de la valeur des services écosystémiques qui ne sont pas incluses dans le marché.
Associer biodiversité et économie inciterai à une prise de conscience de l'immense capital offert par la nature et du danger encouru pour les générations futures si la préservation des écosystèmes n'est pas mise en place.
Robert Costanza, professeur d'économie de l'environnement à l'Université du Vermont et son équipe ont calculé que la totalité des services rendus à l'humanité par les écosystèmes de la planète représentent environ 5 500 dollars par personne et par an de services offerts par la nature. Cela n'est pas cher pour ces services vitaux « rendus » par les écosystèmes, comme la régulation de la composition de l'atmosphère, du climat, de l'eau, la capacité de résilience, l'offre de ressources en eau, le contrôle de l'érosion, la formation des sols, le recyclage des nutriments, le traitement des déchets, la pollinisation, le contrôle biologique, l'habitat des espèces, la production de nourriture, de matériaux bruts, de ressources génétiques, de divertissement et de support de culture.
Dans son troisième rapport sur les perspectives mondiales de la biodiversité (Global Biodiversity Outlook 3, rendu public le 10 mai, l'ONU appelle les gouvernements à établir une ''action urgente'' jusqu'au niveau local et demande notamment aux gouvernements de stopper les subventions perverses aux secteurs ne gérant pas de façon durable leurs ressources.Le 22 septembre prochain, à la conférence internationale prévue en octobre à Nagoya (Japon),la communauté internationale a prévu de se fixer de nouveaux objectifs d'ici à 2020. Alors nouvelle utopie ou réel engagement ? Des indicateurs, absents jusqu'à maintenant, pourraient être mis en place à cette occasion pour mesurer les progrès réalisés. Mais pour l'instant, aucune sanction n'est prévue en cas de non atteinte des objectifs.

Océane | 19 juillet 2010 à 13h57 Signaler un contenu inapproprié

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