Le Parlement européen a procédé, le 5 avril, à une réforme de la législation sur les infrastructures énergétiques, dans le contexte de la guerre en Ukraine. « La tragique réalité de la guerre en Europe et le niveau dramatiquement bas de la sécurité énergétique de l'Union prouvent que, depuis des années, l'Union européenne a commis de graves erreurs dans l'évaluation de ses besoins, y compris en termes d'infrastructures énergétiques transeuropéennes », a déclaré, hier, le rapporteur Zdzislaw Krasnodębski (groupe des conservateurs et réformistes européens).
La législation européenne sur les infrastructures énergétiques fixe les critères et la méthodologie pour choisir des projets d'intérêt commun (PIC), tels que les lignes à haute tension, les gazoducs, les installations de stockage d'énergie et les réseaux intelligents, qui peuvent bénéficier de procédures administratives accélérées et recevoir des fonds de l'Union européenne (UE).
Accroître la sécurité énergétique du Vieux Continent
Adoptée à une nette majorité, cette révision du cadre législatif entend déployer de nouvelles infrastructures d'intérêt commun conformes aux objectifs climatiques.
Les eurodéputés ont ainsi soutenu le financement de projets de développement d'infrastructures d'hydrogène et de capture et stockage du carbone. Les projets éligibles devront également favoriser l'intégration des marchés et accroître la sécurité énergétique.
L'enjeu de ces nouveaux critères est d'aider les pays de l'Union européenne à s'éloigner des combustibles fossiles tels que le charbon, le lignite, la tourbe et les schistes bitumineux.
Les eurodéputés ont obtenu le financement de projets qui réaffectent les infrastructures de gaz naturel existantes au transport ou au stockage de l'hydrogène pendant une période transitoire. Les projets de cette nature pourront bénéficier d'une aide financière de l'UE jusqu'au 31 décembre 2027.