Revirement sur la réforme de la politique agricole commune (PAC). Le Parlement européen, réuni en séance plénière à Strasbourg mercredi 13 mars, a pris position pour une agriculture plus respectueuse de l'environnement. Pas question de reléguer ces préoccupations au second rang, contrairement à ce qu'ont décidé les parlementaires de la commission Agriculture en janvier. A l'époque les élus ont dilué les propositions du commissaire européen Dacian Ciolos.
Rapprochement avec la Commission
Habituellement, le vote en commission donne une tendance assez précise du résultat final. Cette fois-ci, de très nombreux amendements - plus de 400 - ont été déposés et examinés en séance plénière, aboutissant à un texte très différent.
L'assemblée a tout d'abord rejeté les nombreuses exceptions destinées à permettre aux agriculteurs de disposer plus facilement des 30% d'aides conditionnées au respect de normes environnementales. Les parlementaires ont choisi de se rapprocher des nouveaux critères proposés par Dacian Ciolos, ce dont il s'est félicité.
En octobre 2011, la Commission a proposé trois conditions : la diversification des cultures (au moins 3), le maintien de prairies permanentes et la présence de réservoirs écologiques (7% des terres). Cette dernière mesure a été atténuée, la barre ayant été fixée à 5% par le Parlement.
Les élus ont également choisi de supprimer le double financement approuvé en janvier. Illégale, cette astuce aurait permis aux agriculteurs d'obtenir deux fois des fonds pour les mêmes mesures de protection de l'environnement...