L'association agréée de surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France (Airparif) et la Région ont annoncé ce 17 septembre le lancement de la mesure permanente des particules ultrafines. Financé par le conseil régional, un appareil permettra de mesurer des particules "aussi fines qu'une molécule d'ADN", indiquent les deux partenaires.
Il sera installé dans les semaines qui viennent dans une station de mesure à Paris, explique Airparif. Il s'agira d'en faire une station de référence sur la pollution particulaire, permettant de caractériser l'empreinte des différentes sources comme le trafic routier mais aussi l'activité aéroportuaire, l'agriculture et le transport fluvial. Des mesures complémentaires sur deux autres sites pourraient toutefois être décidées en 2020.
Les particules ultrafines ont une taille inférieure à 0,1 micron (PM0,1). L'Agence de sécurité sanitaire (Anses) a confirmé, en juillet dernier, "avec des niveaux de preuve forts", les effets sur la santé de certaines composantes des particules de l'air ambiant, dont les particules ultrafines, le carbone suie et le carbone organique. Elle recommandait d'intégrer ces trois polluants dans les indicateurs d'évaluation des politiques publiques de santé, en complément des indicateurs de particules PM2,5 et PM10 actuellement en vigueur.
La surveillance des particules ultrafines doit compléter le réseau Airparif qui dispose d'environ 70 stations de mesure réparties dans un rayon de 100 km autour de Paris. Outre le dioxyde d'azote et l'ozone, ces stations mesurent déjà les particules PM2,5 et les PM10.