Selon le journal britannique The Guardian (1) ,le gouvernement néerlandais envisagerait de réduire de 30 % son cheptel afin de baisser les émissions d'ammoniac. Ce polluant atmosphérique est émis par les déjections des animaux et les engrais azotés utilisés pour la fertilisation des cultures. Un excès d'azote peut aussi endommager les habitats naturels et conduire à l'acidification et à l'eutrophisation des milieux.
Les Pays-Bas possèdent l'une des plus grandes industries d'élevage d'Europe, avec plus de 100 millions de bovins, volailles et porcs. C'est également le plus grand exportateur de viande de l'Union européenne, rappelle le quotidien. Fin 2019, la juridiction suprême néerlandaise avait condamné l'État à baisser ses émissions de gaz à effet de serre. « Il est très urgent de nous attaquer au problème des composés azotés », a déclaré Rudi Buis, porte-parole du ministère de l'Agriculture, cité par The Guardian. Et pour lutter contre cette pollution, le gouvernement néerlandais pourrait « obliger certains agriculteurs à vendre des droits d'émission et même leurs terres à l'État, si nécessaire », précise le quotidien. La ministre par intérim de l'Agriculture, Carola Schouten, a confirmé que ces ventes forcées étaient le dernier recours parmi les mesures envisagées.