L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) vient d'actualiser certaines données sur les dioxines de son étude française de l'alimentation totale (EAT2). Cette dernière fournit une estimation de l'exposition globale des consommateurs à différentes substances (pesticides, métaux lourds, contaminants issus des activités humaines, phyto-oestrogènes, additifs,etc.).
En prenant en compte de nouvelles données toxicologiques, l'OMS a en effet modifié les valeurs d'un des outils utilisés pour l'évaluation de la toxicité : les facteurs d'équivalents toxiques. Ces derniers permettent d'évaluer l'impact de chaque type de dioxine par rapport à une dioxine de référence.
A travers l'analyse de l'ensemble des poissons consommés, principale source de contamination alimentaire en PCB, l'Anses relève, avec ces nouvelles valeurs, quelques différences par rapport à ses précédentes observations.
Les modifications de calcul entraînent en effet une réduction des valeurs d'expositions moyenne pour les adultes, les enfants et les femmes en âge de procréer (de 18 à 45 ans).
Alors qu'auparavant des dépassements de la "dose journalière tolérable" ont été observés pour les enfants de plus de trois ans et les adultes, l'utilisation des nouveaux référentiels ne laisse apparaître des franchissements de seuils que pour les enfants.
Selon le comité national de suivi PCB du 19 janvier 2012, "les teneurs maximales dans les aliments pour l'homme ou les animaux ont été revus à la baisse pour maintenir la même pression de contrôle qu'auparavant".