La ville italienne de Milan vient de mettre en place un péage routier à l'entrée du centre-ville pour limiter la circulation et la pollution atmosphérique. Les automobilistes ne possédant pas de voitures électriques ou hybrides doivent payer 5 euros pour circuler.
La ville espère réduire le trafic de 20 à 30% et surtout limiter la présence de particules fines de 10 µm de diamètre (PM10) dans l'air. La ville dépasse régulièrement les seuils légaux comme de nombreuses villes européennes : l'Agence européenne de l'environnement (AEE) évalue à 20 % la proportion de la population urbaine de l'Union européenne (UE) qui vit dans des zones ne respectant pas les valeurs limites pour les PM10 en 2009.
Ce type de péage existe depuis janvier 2008 à Milan sous le nom d'Ecopass mais il ne concernait jusqu'à présent que les véhicules les plus polluants. Selon l'institut d'aménagement et d'urbanisme d'Ile-de-France qui recense ce genre d'initiative, en deux ans le péage a permis de réduire de 19% la présence de particules fines dans la zone concernée et de 14% la circulation, ce qui a fortement encouragé la ville à renforcer le dispositif.
Avec les recettes attendues, Milan prévoit de développer les transports en commun, point qui n'a pas fait ses preuves dans le dispositif Ecopass. Le total des recettes de la première année ne s'était élevé qu'à 12 millions d'euros, soit la moitié des estimations initiales. Les recettes ont par la suite baissé en raison des changements de comportement des utilisateurs.