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Pêche : les efforts contre la surpêche stagnent depuis cinq ans

Biodiversité  |    |  F. Gouty
Pêche : les efforts contre la surpêche stagnent depuis cinq ans

Si l'état des populations de poissons pêchés s'est amélioré depuis vingt ans, il stagne depuis 2017, s'inquiète l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) dans son évaluation annuelle pour l'année 2021. « Cette stagnation laisse présager qu'il sera difficile d'atteindre dans un futur proche l'objectif de 100 % des populations pêchées au niveau du rendement maximum durable (RMD) fixé par la Politique commune de la pêche (PCP), tout comme celui de la Directive-cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) qui préconise le retour au bon état écologique de l'ensemble des populations halieutiques. »

Pour rappel, l'objectif de 100 % de durabilité a été convenu en 2013, dans le cadre de la précédente PCP (2014-2020), avec 2020 pour échéance. En comparaison, selon les chiffres de l'Ifremer, seuls 48 à 51 % des volumes de poissons pêchés sont prélevés sur des populations dont l'exploitation est considérée « durable ». Ce niveau, de seulement 20 % en 2000, demeure par ailleurs inchangé depuis 2017, malgré une augmentation du nombre de populations en « bon état » ou « en cours de reconstitution » (seize de plus en cinq ans).

D'après l'Ifremer, cette stagnation s'explique notamment par une surpêche récente des maquereaux de l'Atlantique nord-est, qui représentent 7 % du volume total pêché dans les eaux métropolitaines. « Une option pourrait être de "viser" en-dessous, autrement dit de diminuer plus encore la pression de pêche pour aider les populations à recouvrer un bon état, souligne l'un des biologistes de l'Ifremer, Alain Biseau. Cela contribuerait à stabiliser les captures et à renforcer la résilience des populations face aux changements globaux. »

La situation n'est pas plus rassurante dans les zones ultra-marines – auxquelles l'Ifremer s'est également intéressé pour la première fois. La part des poissons issus de populations exploitées durablement oscillent entre 11 % et 20 %, à Mayotte et en Guadeloupe, et 30 % à 51 %, en Martinique, en Guyane et à La Réunion. Ces chiffres ne traduisent néanmoins pas complètement la réalité de la situation : pour les débarquements guadeloupéens, martiniquais et mahorais, l'Ifremer manque de données suffisantes pour 62 à 79 % des poissons pêchés. La faute, entre autres, à une présence partielle de l'Institut en Outre-mer : ces antennes ne sont pour l'instant implantées qu'en Guyane, en Martinique et à La Réunion.

Réactions1 réaction à cet article

Comme pour la chasse, le gouvernement cède systématiquement au lobby de la pèche, en contradiction des avis scientifiques. Pire, leur gasoil est subventionné!
Bref, il y a une surpêche depuis des décennies, et la seule solution est une réduction drastique du nombre de chalutiers. Ceci se traduira par une montée du chômage de cette population. Mais quelle est une solution meilleure?
Les Canadiens n'ont rien fait, et dans les années 70 le cabillaud a totalement disparu de ses côtes. Et non, il n'est jamais revenu.
Aux Etats-Unis, la solution était drastique, et voilà, il y a encore des poissons! Soit les pécheurs sortent un nombre spécifié de jours par mois (très peu), soit ils se reconvertissent, comme une grande partie a fait. Ils ont accepté les données et les avis des scientifiques.
Malheureusement, en France ce sont toujours les données POLITIQUES qui priment.....

Erikk | 16 février 2023 à 12h06 Signaler un contenu inapproprié

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