Le rapport dénonce notamment la pratique du chalutage en haute mer- ''la plus destructrice pour les écosystèmes profonds'' qui est ''seulement interdite dans l'océan Austral autour de l'Antarctique'', selon les ONG. Alors que la pêche au filet maillant en haute mer a été interdite, outre l'Océan Austral, dans le Nord‐Est et le Sud‐Est de l'Atlantique, le Pacifique Sud. Si certaines zones en haute mer, comme dans l'Atlantique Nord‐Est, ont été fermées à la pêche profonde pour protéger les écosystèmes coralliens, ''la plupart de la haute mer reste ouverte à une pêche profonde soutenue, avec très peu de contraintes''.
Le rapport dénonce également une absence de prise en compte de nombreux écosystèmes marins ''vulnérables'' dans la gestion de la pêche profonde. Selon les ONG, les études d'impact environnemental de la pêche en haute mer – demandées par l'Assemblée Générale des Nations unies à toutes les ORGP- n'auraient pas été en outre ''correctement effectuées pour la majorité des pêcheries profondes, notamment dans la région de l'Atlantique Nord, bien que la pêche y soit intensive''.
''Les résolutions de l'Assemblée Générale des Nations Unies engagent les pays pratiquant la pêche profonde à gérer ces pêcheries de façon durable sinon à les interdire'', a souligné Matthew Gianni, de la Deep Sea Conservation Coalition. ''Notre espoir est que les pays qui ne pratiquent pas la pêche profonde, de loin la majorité des Etats, pourront utiliser cette information pour demander des comptes aux nations qui pêchent en haute mer vis‐à‐vis de leurs engagements politiques et de leur responsabilité envers la communauté internationale''.
Article publié le 29 juin 2010