D'après les experts communautaires, la thonaille, utilisée pour pêcher le thon en Méditerranée, se rattache à la catégorie des filets maillants dérivants interdits depuis le 1er janvier 2002 notamment en raison de leur impact sur l'environnement marin et du grand nombre de captures accessoires, mammifères et oiseaux de mer, découlant de leur utilisation. La France et les pêcheurs contestent ce jugement des experts. Consciente de la nécessité de protéger la ressource halieutique pour assurer une pêche durable, la France considère que la thonaille est un engin traditionnel dont les caractéristiques et la pratique permettent un prélèvement maîtrisé de la ressource. Son interdiction aurait des conséquences sérieuses sur l'activité des navires qui l'utilisent, a déclaré le Ministère de l'agriculture et de la pêche. Selon le communiqué, Michel Barnier, Ministre de l'agriculture et de la pêche est ''en contact étroit'' avec Joe Borg, Commissaire chargé de la pêche et des affaires maritimes,pour travailler, en concertation avec les professionnels qui pratiquent la thonaille, à l'élaboration des solutions qui pourraient être proposées. Michel Barnier a rencontré Joe Borg le 25 juin à Bruxelles. Des réunions avec les pêcheurs méditerranéens ont eu lieu à la direction des pêches maritimes et de l'aquaculture et au ministère les 26 et 27 juin. Elles se poursuivront dans les jours prochains.
Article publié le 28 juin 2007