Les principales technologies de nettoyage alternatives au perchloroéthylène ont toutes des inconvénients dont certains sont très significatifs. C'est ce que révèlent les premiers résultats de l'étude menée depuis 2010 par le CTTN-IREN, l'institut de Recherche sur l'Entretien et le Nettoyage.
Comme le préconisait l'Anses dans son avis de novembre 2012, le CTTN-IREN a pris en compte d'autres paramètres dans son analyse (1) : les machines et leur fabrication, la production et la consommation spécifique à l'activité de nettoyage (solvant, additifs, produits détergents), la consommation d'eau et d'énergie, le transport, les rejets ou encore la production de déchets et leur traitement.
L'étude, très attendue par les professionnels, s'est intéressée plus particulièrement au D5 (silicones), aux hydrocarbures (appelés KWL ou HCS) et au nettoyage à l'eau. Aucune "technologie miracle" ne s'est distinguée : alors que la production du D5 (Décaméthylcylopentasiloxane) nécessite plusieurs procédés chimiques successifs et requiert une grosse quantité d'énergie, le nettoyage à l'eau apparait comme le procédé le plus écologique de tous mais son efficacité est limitée…
Le choix des professionnels reste donc difficile en raison des incertitudes qui planent toujours sur les alternatives proposées, globalement moins efficaces et plus onéreuses que le perchloroéthylène, qui pourrait être interdit progressivement de 2014 à 2022 selon les installations.